
INSA Lyon
1ʳᵉ édition de la Journée de l’Ingénierie à Lyon : Réutiliser, Réinventer, Régénérer – pour une ingénierie du vivant et des territoires
Le 15 avril 2025, l’Hôtel de Région Auvergne-Rhône-Alpes a accueilli la toute première édition de la Journée de l’ingénierie, événement inédit, organisé par le Collège d’ingénierie (une alliance entre 4 grandes écoles : Centrale Lyon, l’ENTPE, l’INSA Lyon et Mines Saint-Étienne) ouvert à tous les acteurs de la région : ingénieurs, étudiants, lycéens, entreprises, collectivités, citoyens. Cette journée, pensée comme un espace de débat et d’inspiration, s’est articulée autour d’un triptyque ambitieux : « Réutiliser, Réinventer, Régénérer ».
Cinq tables rondes et des ateliers de médiation scientifique ont rythmé cette journée dense, marquée par un objectif clair : remettre l’ingénierie au cœur de la transformation écologique et sociale, dans une logique profondément territoriale.
Les directeurs et la directrice des 4 écoles : Pascal Ray (Centrale Lyon), Cécile Delolme (ENTPE), Frédéric Fotiadu (INSA Lyon) et Jacques Fayolle (Mines Saint-Etienne)
Réutiliser : valoriser les ressources existantes, changer de rapport à la matière
Dans un monde fini, où les ressources deviennent critiques, la réutilisation s’impose comme un levier incontournable. De nombreux intervenants ont pointé le caractère profondément gaspilleur de nos modèles industriels actuels.
Fabrice Bonnifet (Co-auteur du sixième rapport du GIEC & Président du Conseil Scientifique - Fondation pour la Nature et l'Homme) a été particulièrement direct : « 80 % des surfaces construites ne servent à rien, les voitures sont à l’arrêt 96 % du temps. » Il appelle à une réduction massive de la production, couplée à une durabilité accrue de tout ce qui est produit. Cela suppose de réintégrer dans chaque modèle d’entreprise une logique de dette environnementale à rembourser.
Bernard Yannou (Directeur du Laboratoire Génie Industriel et Directeur-adjoint de la Recherche - Centrale SupElec) a insisté sur la nécessité d'une approche low-tech : « faire avec le juste nécessaire. ». Dans le secteur du bâtiment, il rappelle que moins de 1 % des matériaux sont aujourd’hui réutilisés dans de nouveaux projets. Un enjeu colossal.
De son côté, Arnaud Mercier (Chargé RSE - stratégie et mobilité durable, Michelin) a présenté un modèle exemplaire d’économie de la fonctionnalité : vendre non plus des pneus, mais un service facturé au kilomètre, optimisant la durabilité, la sécurité et la réduction des déchets.
Réinventer : repenser nos modèles économiques et industriels à l’échelle des territoires
La réinvention ne concerne pas seulement les technologies, mais surtout la manière dont elles s’inscrivent dans les territoires, les usages, et les écosystèmes vivants.
Laure Flandrin (Enseignante Chercheuse - École Centrale Lyon) a posé un cadre fort dès l’ouverture : « Notre économie est prédatrice, linéaire, et pensée en opposition au vivant. Il faut réencastrer l’économique dans le social et le social dans l’environnemental. » Elle défend une approche territorialisée et coopérative, où les acteurs locaux construisent des réponses adaptées à leurs enjeux spécifiques, plutôt que d’imposer des solutions macro.
Antoine Denoix, PDG - AXA Climate, a poursuivi cette idée en soulignant que les risques climatiques diffèrent selon les territoires, et que les entreprises doivent se reconnecter à leur ancrage local pour s’adapter. Il appelle à modéliser la résilience – par exemple en valorisant économiquement le recyclage de l’eau ou la consolidation des sols en viticulture.
Isabelle Delannoy, Présidente de Symbiotique, quant à elle, appelle à passer d’une logique linéaire à une logique systémique, où la coopération autour des ressources vitales (comme l’eau) devient centrale. Elle rappelle que réinventer les méandres des rivières peut permettre de recharger les nappes phréatiques et d’éviter une explosion du prix de l’eau.
Régénérer : une ingénierie au service du vivant
Enfin, le troisième pilier de la journée portait sur la régénération : au-delà de la sobriété et du recyclage, il s’agit de redonner à la nature plus qu’on ne lui prend, d’imaginer des modèles industriels qui deviennent positifs pour les écosystèmes.
Pour cela, il faut, selon Fabrice Bonnifet, une transformation radicale du rôle de l’ingénieur : « L’entreprise doit devenir un agent de régénération. Elle doit rendre à la nature ce qu’elle prélève. Il faut que les sciences de l’ingénieur se mettent au service du vivant. »
De son côté, Laurence Borie-Bancel, Présidente du Directoire de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) a illustré cette approche avec l’exemple de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), qui produit une énergie 100 % renouvelable tout en aménageant le fleuve Rhône pour stabiliser la nappe phréatique et soutenir l’agriculture locale.
La question de la géo-ingénierie, portée par François Gemenne, a également été abordée comme un signal d’alerte : face à l’échec des politiques actuelles, doit-on manipuler le climat artificiellement ?
Entre technologies risquées (injection de soufre dans l’atmosphère, forêts artificielles, miroirs spatiaux) et dilemmes éthiques, le débat reste ouvert, mais il montre l’urgence d’agir autrement avant d’en arriver à ces extrêmes, et surtout le rôle que l’ingénieur devra jouer demain.
Une ingénierie des limites et des liens
Au terme de cette journée, une idée s’est imposée : l’ingénierie de demain ne peut être ni extractive, ni isolée, ni techno-centrée. Elle doit faire lien : entre les humains, avec le vivant, au cœur des territoires.
Réutiliser, réinventer, régénérer — ces trois verbes tracent un cap clair pour la transformation des pratiques, des formations, et des modèles économiques. La première Journée de l’Ingénierie pose ainsi les bases d’un nouvel imaginaire technique : celui d’un monde où l’innovation n’est plus synonyme de croissance matérielle, mais de résilience collective.

Recherche
3e séminaire Let's look up!: Du soin dans l’ingénierie
Troisième séminaire "Let's look up! Ingénierie et recherche au prisme de la santé globale : Du soin dans l’ingénierie !"
Lors de ce troisième séminaire, le soin et le besoin de prendre soin des humains et des non-humains dans la conception, l'usage, l'appropriation, la production des techniques seront questionnés.
Avec la participation de :
- Jean-Philippe Pierron, Professeur des universités en philosophie de la vie, de la médecine et du soin, au Département de philosophie, UMR LIR3S, Université de Bourgogne et Directeur de la chaire Valeurs du soin de l’Université Jean-Moulin Lyon 3, France.
- Lucie Dalibert, maîtresse de conférences en philosophie des techniques et humanités médicales.
- Romain Colon de Carvajal, professeur agrégé d'ingénierie mécanique à l'INSA Lyon.
Séminaire co-modal (présentiel et distanciel). Inscription gratuite, mais obligatoire.
Additional informations
- hubert.charles@insa-lyon.fr
- https://letslookup.sciencesconf.org
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Amphi Est du bâtiment des Humanités (INSA Lyon) / en distanciel
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Sciences & Société
19ᵉ Colloque S.mart "Recherche et enseignement agiles pour une industrie soutenable"
Cet événement biannuel depuis 1984 est l'occasion de promouvoir des travaux, des bonnes pratiques, et de réfléchir et échanger sur des problématiques et solutions, d'apprendre et de partager.
Ces trois journées s'adressent aux enseignants, chercheurs, doctorants, étudiants et industriels offreurs de solutions dans les domaines de :
- Conception de produits et services,
- Ecoconception & Analyse du Cycle de Vie,
- Réalité Virtuelle & Réalité Augmentée,
- Tolérancement & Industrialisation,
- Chaîne numérique,
- Procédés de fabrication avancés,
- Automatisme et robotique, Ingénierie système,
- Métrologie & Précision,
- Gestion et systèmes de production,
- Maintenance,
- Intelligence Artificielle pour l'industrie du futur,
- IoT.
Cet évènement sera aussi l'occasion de célébrer les 40 ans du réseau S.mart.
Additional informations
- https://smart-rao.insa-lyon.fr/
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Vogüé - Ardèche
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Formation
Orientation scolaire : l’ingénierie pour toutes !
Selon une étude de la Conférence des Grandes Écoles1, l’ingénierie est la discipline la plus en mal de mixité dans l’enseignement supérieur : un contexte qui soulève des enjeux de justice sociale, indispensable à l’heure de la transition socio-écologique. Manque de représentation de femmes scientifiques, processus d’identification difficile, stéréotypes, beaucoup de barrières sont encore à l’œuvre au moment des choix d’orientation… Le calendrier ParcourSup est un moment clé pendant lequel les voies professionnelles commencent à se spécialiser et souvent de manière très genrée. Pour Clémence Abry-Durand, chargée de mission égalité de genre au sein de l’Institut Gaston Berger, il est important de rappeler que la transition socio-écologique ne peut se faire sans les femmes ingénieures.
L’ingénierie en mal de mixité
Avec un taux moyen de 28 % de féminisation en écoles d’ingénieur2, c’est un manque de mixité alarmant qui s’affiche à l’échelle nationale. Si les femmes ont tendance à avoir un diplôme supérieur par rapport aux hommes dans tous domaines confondus, en sciences, elles s’orientent régulièrement vers les sciences du vivant. « Lorsqu’elles ont un profil scientifique, les lycéennes s’orientent principalement vers la biologie ou la médecine car souvent, les métiers du soin sont plus faciles à imaginer pour elles », explique Clémence Abry-Durand.
Une projection difficile donc, dans une fonction déjà invisibilisée dans la société, ou représentée de manière stéréotypée dans les films et les médias. « Lorsque l’on choisit des études d’ingénieur, que l’on soit une fille ou un garçon, c’est souvent parce qu’on a eu un aperçu des perspectives de métier via des personnes de son entourage ou de sa famille. Pour se projeter, les jeunes filles ont d’autant plus besoin d’avoir des représentations de femmes qui sont passées par-là ; des figures modèles qui permettent de montrer que c’est possible et qu’elles peuvent réussir », ajoute la chargée de mission de l’Institut Gaston Berger.
Une question de justice sociale
Pourquoi chercher à féminiser l’ingénierie, donc, si les femmes ne sont pas spontanément attirées par ses métiers ? Qu’elle soit posée de façon innocente ou rhétorique, cette interrogation mérite une réponse. Au-delà de l’indépendance financière et du pouvoir économique auxquels peuvent mener les carrières d’ingénieurs, il en va de la qualité des solutions et des produits techniques conçus dans notre société. « L’ingénieur a un pouvoir, assez silencieux mais tout de même important, sur les solutions technologiques qui régissent notre monde. Il existe une multitude d’objets quotidiens conçus par et pour des hommes qui mettent de côté ou ont des conséquences sur la vie des femmes. L’un des exemples les plus connus est la ceinture de sécurité : les risques d’être blessés lors d’un accident de voiture est plus élevé pour les femmes que les hommes car le référentiel pour les mannequins crash-test est calibré sur les mensurations d’un homme moyen. Ces questions sont aussi très présentes dans l’IA mais finalement cela s’applique à tous les secteurs d’ingénierie dans lesquels nous formons. À l’heure de la transition socio-écologique, il est important de diversifier le profil des futurs ingénieurs mais aussi de voir plus loin pour les former aux enjeux d’égalité femmes-hommes ainsi qu’aux biais de genre dans l’ingénierie. C’est l’affaire de tous et toutes, c’est indispensable pour construire une société juste et souhaitable. »
47 % de filles en première année à l’INSA Lyon : les initiatives à l’œuvre
En tant qu’établissement de l’Enseignement Supérieur, l’INSA Lyon a ainsi une responsabilité sociale sur la question ; une nécessité que le fondateur Gaston Berger soulignait déjà dans son projet d’éducation à son origine en 1957. Si l’INSA Lyon peut compter 47 % de filles en première année de Formation Initiale aux Métiers d’Ingénieur (FIMI)3, c’est grâce au travail de fond mené depuis plusieurs années au sein de l’école. « Plus que d’être attentifs, nous sommes proactifs. À travers les activités de l’Institut Gaston Berger, nous travaillons beaucoup avec des établissements du secondaire et nous échangeons régulièrement avec les entreprises qui ont des attentes fortes car elles ont besoin de recruter des femmes. En faisant intervenir des étudiants et étudiantes auprès des élèves de collèges et lycées, l’INSA donne à voir des rôles modèles accessibles : pas besoin de s’appeler Marie Curie pour être ingénieure4 ! Le recrutement post-bac et la diversité des filières sont aussi des atouts de taille pour attirer des profils qui s’intéressent à tout et qui ne souhaitent pas se spécialiser tout de suite. Or, cela correspond davantage au profil scolaire des jeunes filles. D’ailleurs, elles ne bénéficient d’aucun passe-droit : c’est important de le répéter car ce mythe a la peau dure ! »
Plus récemment l’accent a été mis sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles car mixité n’est malheureusement pas synonyme d’égalité. Si ce sujet est devenu central dans l’enseignement supérieur et la recherche ces dernières années, il est d’autant plus essentiel dans les milieux qui restent majoritairement masculins. « Il ne s’agit pas seulement de recruter plus de jeunes filles, il s’agit de garantir des conditions d’études égales pour qu’elles soient épanouies, qu’elles puissent se projeter et prendre toute leur place sans qu’on leur rappelle sans cesse leur catégorie de sexe… C’est déjà le cas pour bon nombre d’entre-elles, il y a probablement déjà un effet boule de neige sur le recrutement des plus jeunes : c’est bien plus facile de s’orienter vers des formations où l’ambiance paraît sécurisante et solidaire. »
Pour autant, en matière d’égalité les avancées restent fragiles. « Il ne faut pas relâcher les efforts, communiquer sur le modèle INSA et continuer à lutter contre toute forme de déterminisme social. La période ParcourSup est très stressante pour tout le monde, mais c’est un moment charnière pendant lequel il s’opère une vraie répartition genrée dans les choix d’orientation. Il faut peut-être le voir aussi comme un moment où l’on peut encore leur rappeler qu’elles ont toute leur place en école d’ingénieur », conclut la chargée de mission égalité de genre de l’INSA Lyon.

Participer à la Journée découverte en distanciel :
https://www.rejoindreinsalyon.com/inscription-en-distanciel/
[1] Baromètre Égalité femmes-hommes : les Grandes écoles toujours mobilisées (8e édition, publiée le 8 mars 2023)
[2] Le masculin est utilisé à titre épicène et sans aucune discrimination de genre.
[3] Le FIMI correspond aux deux premières années de formation d’ingénieur à l’INSA Lyon.
[4] Voir le concept de l’effet Marie Curie développé par Isabelle Collet : les modèles de femmes scientifiques sont souvent exceptionnels.

Art & Culture
Musique-études : 40 ans d'harmonie entre art et ingénierie
Après un sold-out pour le concert de février au théâtre Astrée, des places sont encore disponibles pour les concerts à l'INSA Lyon et Oyonnax.
N'attendez plus et réservez dès maintenant
Vendredi 5 avril 2024 - 20h30 – INSA Lyon - Amphithéâtre Jean Capelle, Campus LyonTech La Doua, Villeurbanne.
Billetterie en ligne => https://bit.ly/concert-musique-etudes-050424
Samedi 4 mai 2024 - 20h30 – Centre Culturel Aragon et cinéma Atmosphère Oyonnax (transport en car gratuit aller-retour sur inscription).
Billetterie en ligne => https://bit.ly/concert-musique-etudes-040524
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Depuis sa naissance en 1984, la section Musique-études offre à plus de cent quarante étudiants chaque année la possibilité d'explorer leur passion musicale en parallèle de leurs études d’ingénieur. Cette année, qui marque les 40 ans de la section, sera riche en événements !
Une symphonie d'opportunités
La section Musique-études permet à des étudiants, les Zikets, de développer leurs compétences musicales tout en poursuivant des études supérieures en ingénierie. "À la fin du lycée, j'hésitais entre continuer la musique pour la passion ou les sciences pour la sécurité. Musique-études m'a permis de faire les deux, tout en évoluant dans l'environnement d'excellence académique qu'offre l'INSA Lyon", explique Adeline Berriaud, 4e année en Génie Civil Urbanisme et section Musique-études. Une quarantaine de musiciens professionnels propose des cours individuels et collectifs, allant du chant au jazz, en passant par la musique assistée par ordinateur.
Vers de nouvelles notes
Ces dernières années ont marqué un tournant dans l'histoire de Musique-études. Par exemple, la mise en place de la procédure d'admission "Artistes Confirmés" permet de mieux prendre en compte les talents des lycéens musiciens, candidats à l’admission en 1re année INSA. Également, la création du diplôme d'établissement Arts-Études en 2017 valorise les sections artistiques en mettant en avant les compétences développées telles que la créativité, la confiance en soi et la solidarité.
En accord avec sa vie professionnelle
Cette filière permet aux étudiants de ne pas abandonner leurs passions et certains diplômés continuent à maintenir leur amour pour la musique dans leur vie professionnelle. Arnaud Sandel, responsable de la section depuis 2009 et lui-même ancien Ziket, partage avec fierté : "Beaucoup de nos diplômés essaient de garder ce lien avec les arts. Un ingénieur-musicien INSA développe une technique et une sensibilité musicale accrue pendant sa formation, ce qui lui permet de travailler dans des domaines variés tels que la recherche en acoustique ou le métier de régisseur. Et quelques-uns deviennent même artistes professionnels !"
Célébrer les 40 ans de Musique-études
Pour fêter ses 40 belles années d’existence, la filière propose trois concerts gratuits, ouverts à tous, sur le thème des années 70, « SEVENTI’ZIKETS » ! Cette création de Pierre Baldy-Moulinier et Vincent Stephan sera jouée par un orchestre et des chœurs composés de 100 étudiants et anciens étudiants de la section. Au cours d’une soirée endiablée, ces derniers passeront allègrement de la soul de Marvin Gaye au funk de Stevie Wonder ou Tower of Power, ou du jazz d’Herbie Hancock à la fusion de Blood, Sweat and Tears. Et en cadeau, une courte première partie de musiques classique et du monde.
- 40ans.musique-etudes@insa-lyon.fr
- Page facebook

Sciences & Société
Premier séminaire let’s look up! : les empreintes écologiques de la recherche
Dans le cadre du projet let’s look up! Ingénierie et recherche par le prisme de la santé globale soutenu par la Maison des Sciences de l’Homme Lyon-Saint-Etienne (MSH-LS) et l’Institut des systèmes complexes (IXXI), nous organisons un cycle de séminaires pluridisciplinaires de décembre 2023 à décembre 2025
Ces séminaires visent à sensibiliser la communauté des chercheurs au concept de santé globale questionnant les liens santé humaine-santé animale-environnement.
Lors de ce premier séminaire, nous vous invitons à interroger nos pratiques de recherches quotidiennes avec les conférenciers, Claire Harpet, Aurore Toulou, Pablo Jensen et Yves Gingras.
Entrée gratuite, mais inscription obligatoire (webinaire et présentiel).
Additional informations
- https://letslookup.sciencesconf.org/
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Amphithéâtre OUEST - Bâtiment des Humanités (1er étage) - INSA Lyon
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INSA Lyon
L’INSA Lyon et sa filiale de valorisation, INSAVALOR, au salon Global Industrie
L’INSA Lyon et INSAVALOR, seront présents sur le salon Global Industrie du 7 au 10 mars 2023 à Eurexpo-Lyon. A cette occasion, une quinzaine de mini-conférences seront organisées sur des thématiques d’intérêt de l’industrie et ses défis de demain, avec des exemples de collaboration entre l’INSA Lyon et des entreprises partenaires.
Un ancrage solide dans le monde de l’entreprise
L’INSA Lyon forme de futurs ingénieurs destinés à prendre des responsabilités dans les entreprises, en France comme à l’étranger. C’est également un pôle de recherche de référence, avec ses 22 laboratoires, avec des dimensions de recherches fondamentale et appliquée. Aussi il entretient, depuis sa création, des relations privilégiées avec le monde socio-économique pour toujours mieux répondre à leurs besoins en matière d’évolution des métiers et des compétences et, contribuer, par la recherche, à leur apporter des solutions à des enjeux d’innovation et de développement.
INSAVALOR, sa filiale de Recherche et Développement, Valorisation et Formation Continue, offre un service sur-mesure à tout acteur du monde économique concerné par une problématique liée à la R&D et de formation continue. Plus de 1 000 contrats industriels avec nos laboratoires de recherche sont signés par an, et en formation continue, près de 1200 salariés d’entreprises suivent chaque année des formations en inter-entreprises, en intra ou en sur-mesure.
Une quinzaine de mini-conférences sur des thématiques d’intérêt pour l’industrie et ses défis de demain
Sur les 4 jours du salon (du 7 au 10 mars 2023), une quinzaine de mini-conférences (30 minutes environ) feront le focus sur des thématiques d'intérêt pour l'industrie et ses défis de demain.
Elles offrent un éclairage sur des collaborations de l’INSA Lyon avec des entreprises et startups partenaires, de domaines et de tailles variés, avec pour fils conducteurs : la décarbonation de l'industrie, l'économie circulaire, le numérique responsable et le développement des compétences.
Quelques thématiques abordées : Cybersécurité industrielle ; Intelligence artificielle explicable (pour des données au service de la décision) ; Maintenance prédictive ; Roadmap et challenges pour la mise en place d’une démarche 4.0 ; Matériaux innovants et intelligents ; Fabrication additive métallique ; Prototypage rapide pour commande embarquée ; Simulation numérique, Métrologie 3D pour le développement de produits mécaniques ; Nouvelles architectures hybrides ; Valorisation des déchets… et accompagnement à l’évolution des compétences et des métiers.
Contribuer à l’attractivité des métiers de l’industrie
Le stand INSA Lyon / INSAVALOR fera également partie du Parcours Avenir du salon Global Industrie en s’inscrivant dans des visites guidées à destination des collégiens et lycéens (des académies de la région AURA) et de leurs professeurs. Ces visites mettent l’accent chaque année sur la découverte des métiers de l’industrie en partant à la rencontre d’exposants.
Frédéric Fotiadu, Directeur de l’INSA Lyon
« Les enjeux socio-écologiques et numériques auxquels la société est aujourd’hui confrontée sont d’une ampleur sans précédent. Face à ces défis, les ingénieurs INSA sont, plus que jamais, des acteurs clés de la transformation des entreprises. Mobilisés sur des problématiques toujours plus complexes et systémiques, ils mettent leurs compétences au service de la transition des organisations pour non seulement renforcer leur performance et leur pérennité et mais aussi contribuer à construire un monde plus juste et plus durable ».
Laure Corriga, Présidente du directoire d’INSAVALOR
« Pour cette première édition, nous avons voulu montrer les compétences et savoir-faire des enseignants- chercheurs de l’INSA Lyon qui sont sources d’innovation en lien avec le monde socio-économique. Notre rôle est d’être un facilitateur de collaboration technologique et nous avons également la particularité d’être un opérateur de formation continue et de gérer l’hébergement d’entreprises. Ainsi nous accompagnons les entreprises sur l’ensemble de la chaîne, en relation avec l’écosystème de l’innovation au niveau régional et national ».

Salon Global Industrie - 5e édition
du 7 au 10 mars 2023 à Eurexpo-Lyon
Stand 2N68
Global Industrie est le grand rendez-vous des solutions concrètes, qu’il s’agisse des innovations développées par les entreprises, des nouvelles idées venues de l’étranger, ou encore des dispositifs d’aide et d’accompagnement proposés par l’État et les collectivités. Le salon rassemble en un seul et même lieu tous les acteurs de l’industrie.

INSA Lyon
Centrale Lyon, l’ENTPE, l’INSA Lyon et Mines Saint-Étienne créent le Collège d’Ingénierie Lyon Saint-Étienne
Le 23 novembre 2022 Pascal Ray, Cécile Delolme, Frédéric Fotiadu et Jacques Fayolle, respectivement directeurs et directrice de l’École Centrale de Lyon, de l’ENTPE, de l’INSA Lyon et de Mines Saint-Étienne, ont officialisé l’alliance entre leurs quatre écoles avec la création du Collège d’Ingénierie Lyon Saint-Étienne.
Ouvert aux acteurs économiques et collectivités, le Collège d’Ingénierie Lyon Saint-Étienne a pour objectif de répondre aux enjeux des grandes transitions. Il vise à être le démonstrateur de nouveaux modèles de coopération territoriale entre acteurs académiques et acteurs socio-économiques. Dans ce cadre, les écoles s’engagent à impulser des projets collaboratifs, ouverts aux autres acteurs universitaires du site, et à développer des actions communes en ingénierie permettant de mettre en œuvre des synergies dans les domaines de la formation, de la recherche, de l’innovation et du transfert technologique, de l’entrepreneuriat et de la diffusion des connaissances.
Équipes dirigeantes des écoles d'ingénieurs du territoire Lyon Saint-Étienne
à l'occasion du "Séminaire stratégique du collège d'Ingénierie".
Initiée opérationnellement depuis 2019, cette alliance aujourd'hui officialisée, s'articule autour de trois enjeux sociétaux prioritaires : industrie et société décarbonées, économie circulaire, société numérique responsable.
Le Collège d’Ingénierie entend étoffer et structurer ses collaborations autour d'actions telles que :
- Le développement de masters internationaux ;
- La coordination des filières entrepreneuriat étudiant, en lien avec la I-Factory, sur le campus Lyon Tech - la Doua ;
- Le développement de chaires industrielles et de recherche ;
- L’organisation d’écoles d’été sur des thématiques de pointe ;
- La mise en synergie des plateformes de recherche avec des offres de services croisées au profit des entreprises ;
- La réalisation en commun d’actions de diffusion des connaissances et de promotion de l’ingénierie.
Les quatre écoles partenaires ont d'ores et déjà mis en œuvre un certain nombre d'actions, comme par exemple la création d’un Bachelor pour former des assistants ingénieurs sur les mutations industrielles en partenariat avec six pôles de compétitivité et la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
« Dans un contexte où le site de Lyon-Saint-Étienne se réinvente et repense son organisation et ses schémas de coopérations entre établissements, nous proposons de mobiliser l’extraordinaire potentiel de l’ingénierie, collectivement au service des grandes transitions », déclare Frédéric FOTIADU, Directeur de l’INSA Lyon.
Par sa volonté d’ouverture aux autres acteurs académiques du territoire, le Collège d’Ingénierie s’inscrit pleinement dans la démarche de dialogue et de concertation portée par la ComUE Université de Lyon pour contribuer à la structuration et à la dynamique du site.

Recherche
CASE 2021 : 17th International Conference on Automation Science and Engineering
IEEE International Conference on Automation Science and Engineering (CASE) is the flagship automation conference of the IEEE Robotics and Automation Society and constitutes the primary forum for cross-industry and multidisciplinary research in automation.
Its goal is to provide a broad coverage and dissemination of foundational research in automation among researchers, academics, and practitioners. IEEE CASE 2021 will be held in Lyon, France, on August 23-27, 2021. The theme of the conference is Data-Driven Automation.
Additional informations
- case2021@emse.fr
- https://case2021.sciencesconf.org/
-
Centre des Congrès de Lyon - 50 quai Charles de Gaulle 69006 Lyon - France
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Sciences & Société
Séminaire INL : Jean-Pierre RASKIN Professeur Université Catholique de Louvain, Belgique
Avec l’augmentation des objets connectés, l’industrie de la microélectronique dessine le monde de demain, quel est son visage ?
Les limitations technologiques à l’échelle nanométrique : sources d’inspiration, d’innovation et de défis sociétaux. Les nanotechnologies révolutionnent notre manière de communiquer, de consommer, et de penser. La fabrication et la caractérisation de ces objets de taille nanométrique sont de véritables défis pour les scientifiques et l'industrie. Dans le domaine de la microélectronique les tailles caractéristiques des transistors ne cessent de diminuer et avec cette réduction de taille les défauts structurels dans et entre les matériaux ainsi que les contraintes mécaniques résiduelles au sein des films minces, pour ne citer qu'eux, limitent grandement les performances de certains composants électroniques de base. La communauté scientifique œuvre pour apporter des solutions à ces problèmes. Cependant, ces mêmes limitations technologiques peuvent être exploitées de manière originale et devenir de véritables sources d’innovation dans d’autres domaines d’applications.
Dans le cadre de ce cours, deux exemples seront présentés : (i) l’intérêt des défauts d’interface dans la réalisation d’un substrat de silicium haute performance indispensable pour l’intégration de l’électronique haute fréquence nécessaire pour tout objet communiquant. Cette innovation technologique est aujourd’hui présente dans tous les smartphones et tablettes ; (ii) l’exploitation des contraintes internes dans les films minces pour le développement de laboratoires d’essai mécanique sur puce de silicium afin d'explorer le comportement électromécanique de matériaux à l’échelle nanométrique. Cette technique de caractérisation permet d’observer, déformer et mesurer les propriétés physiques des films minces utilisés dans la microélectronique mais aussi comme coatings dans l’industrie du verre et de l’acier. La beauté de ces innovations technologiques ne peuvent pas cacher une réalité environnementale et sociale bien moins réjouissante. L’utilisation de ces technologies avancées, complexes, énergivores et très demandeuses en matériaux critiques et toxiques, doit être envisagée avec bien plus de conscience. Les ingénieurs et scientifiques doivent embrasser la complexité de ces défis sociétaux en adoptant une démarche holistique. Ce changement de paradigme doit être enseigner aux futurs ingénieurs afin qu’ils contribuent au développement d’un monde durable.
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Jean-Pierre RASKIN est né à Aye, Belgique, en 1971. Il a reçu un diplôme d’ingénieur industriel (ISIA), ingénieur civil (UCLouvain) et doctorat en Sciences Appliquées (UCLouvain) en 1993, 1994 et 1997, respectivement. Sa thèse de doctorat porte sur le développement de la technologie Silicon- on-Insulator (SOI) MOSFET pour les applications RF. Il réalisa un post-doc à The University of Michigan, Ann Arbor, USA, de janvier 1998 à décembre
1999, dans le domaine des ondes millimétriques et les techniques de microfabrication pour la réalisation de dispositifs MicroElectroMechanical Systems (MEMS). En janvier 2000, il rejoint l’UCLouvain comme chargé de cours. Il fut nommé professeur en 2007 et professeur ordinaire en 2010. Il fut professeur invité à Newcastle University, Newcastle Upon Tyne, UK, de septembre 2009 à septembre 2010.
Son domaine de recherche concerne la modalisation, la caractérisation large bande et la fabrication de dispositifs avancés en technologie SOI MOSFET, ainsi que la fabrication et la caractérisation de capteurs MEMS incluant des labs-on-chip pour l’exploration des propriétés physiques intrinsèques des matériaux à l’échelle nanométrique.
Depuis 2012, il est titulaire du cours IngénieuxSud. Ce cours organisé en collaboration avec l’ONG Louvain Coopération met en collaboration des étudiants de l’UCLouvain avec des étudiants de plus de 15 universités du Sud, et plus d’une dizaine d’ONG, incluant Ingénieurs Sans Frontières. Il fonda en 2016 le consortium européen ENCOS regroupant les plus grandes universités et groupes industriels européens qui œuvrent au développement d’une microélectronique plus durable.
Il a été nommé Fellow of IEEE en 2014 (USA), a reçu la Médaille BLONDEL 2015 (Paris), le SOI Consortium Award 2016 (Shanghai), et le European SEMI Award 2017 (Dublin) en reconnaissance de ses travaux pionniers dans le domaine des technologies SOI RF. En 2017, IngénieuxSud a été couronné par le prix European Global Education Innovation Award. Il est auteur ou co-auteur de plus de 300 articles publiés dans des revues scientifiques internationales et plus de 700 présentations à des congrès scientifiques internationaux.
Additional informations
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INSA Lyon, Bâtiment Blaise Pascal, Amphithéâtre Pierre Gilles de Gennes.