
Vie de campus
Les pieds dans l’eau, la tête dans les étoiles
Romain, 22 ans et Mathis, 18 ans, sont frères. Dans la vie, ils partagent deux choses : l’amour de la technique et la recherche de sensations qu’ils vivent quotidiennement en équilibre sur leurs planches à voile. Tous deux élèves-ingénieurs et sportifs de haut-niveau, c’est à l’INSA Lyon qu’ils ont trouvé le bon « spot » pour continuer de vivre leur passion pour la voile, tout en suivant leurs études d’ingénieurs entre la côte d’Azur et le campus de la Doua. Rencontre avec deux frères un peu siamois, mais pas tant que ça.
Près de Marseille, c’est combinaisons collées au corps et casques vissés sur la tête que les deux frères s’en vont rejoindre leur terrain de jeu favori. Au bord de la Méditerranée, Romain Ghio, l’aîné de la fratrie, tente une explication. « Je fais du windfoil, tandis que Mathis fait du wingfoil. À une lettre près, ce sont deux planches assez différentes. » La nuance, bien que fugace, souligne le caractère presque versatile d’une discipline qui n’a eu de cesse de se réinventer depuis son apparition dans les années soixante. « Le windfoil ressemble plus à ce que l’on appelle communément une planche à voile, avec une voile reliée au flotteur par un mât. Pour le wingfoil, celle de Mathis, la voile est tendue sur des boudins gonflables, plus légère et séparée de la planche. C’est un nouveau type de matériel, qui a émergé il y a moins de deux ans », poursuit Romain. Parmi les évolutions récentes dans les sports aquatiques, le « foil » qui placé sous la planche, fend l’eau et donne des ailes aux fanatiques de glisse. « Le foil est quelque chose d’incroyable. C’est un bras en carbone qui ressemble à des ailes d’avion et qui permet de répartir les forces verticalement. En faisant glisser la planche à un mètre au-dessus de l’eau, les sensations sont magiques. On se sent léger, comme libéré de l’attraction terrestre. D’ailleurs, les prochaines planches aux Jeux Olympiques seront équipées d’un foil », ajoute Mathis.
Le petit monde de la planche à voile, les deux frères y baignent depuis leur plus jeune âge, grâce à leurs parents. D’ailleurs, le père de la famille a aussi repris la compétition lorsque Romain et Mathis ont commencé à prendre du galon, mais « sur une vraie planche à voile », précise le paternel qui ne semble pas partager le même goût pour le « foil » que ses deux fils. « Le foil engendre de très grandes vitesses. En pointe, Romain peut aller jusqu’à 60 km/h avec sa planche. Moi, je vais un peu moins vite, il n’empêche que ça peut vite être dangereux sans un minimum de connaissances », explique Mathis. Et les bases techniques de la discipline, les frères Ghio les ont surtout expérimentées à force de navigation. « Nous avons eu quelques interventions théoriques par la fédération de voile, mais en réalité, il y a des milliers de paramètres à prendre en compte sur le terrain. C’est un peu ce qui fait la magie de notre sport : parfois, une mauvaise appréhension de la forme d’un nuage ou d’un changement de vent selon la côte, peut peser dans une compétition. C’est un sport de nature et de sciences, finalement. L’effet venturi et les forces, j’en entends parler depuis que je suis gamin, alors j’ai souri lorsque l’on a abordé ces notions en cours », ajoute Romain, étudiant au département sciences et génie des matériaux.
Mathis avait jusqu’alors suivi les pas de son grand-frère en matière de sport. Mais depuis l’arrivée du wingfoil sur le bord des eaux, le jeune sportif de haut-niveau a changé de cap. « Je me consacre désormais à la wing, même s’il n’y a pas encore de lien aboli avec le sport de haut-niveau pour ce type de planche. Mais on en a vu tellement sur les plages cet été que la fédération n'a pas tardé à ajouter cette discipline dans ses clubs de voile », explique-t-il. « Ce qu’il oublie de dire aussi, c’est qu’il est officiellement passé pro, avec des sponsors et tout ! Et ça, c’est quelque chose », s’empresse d’ajouter Romain, l’air fier.
Comme si tout se jouait en équipe dans la vie des deux frères, ils suivent leur scolarité dans la même école, à l’INSA Lyon. Mathis est en 2e année de FIMI, formation initiale aux métiers d’ingénieur et Romain, en 3e année de sciences et génie des matériaux. Conscients de la singularité de leur duo, ils nuancent tout de même. « Il est vrai que l’on est très complice dans la vie quotidienne, et finalement, nous avons tous les deux choisi l’INSA pour la même raison : continuer à mener nos études et notre carrière sportive en toute sérénité. Donc étudier dans la même école n’est peut-être pas un coup du destin », rit le cadet. « Je ne sais pas si on est partis pour suivre le même chemin, mais si Mathis choisit le même département de spécialité que moi, je commencerais à me poser des questions », poursuit l’aîné.
Aussi bien sur l’eau que sur les bancs de l’école, les deux frères s’estiment heureux de pouvoir compter sur le regard de l’autre pour avancer. « On se pousse sans cesse, il n’y a pas de compétition entre nous. Si l’un gagne, l’autre avance aussi. C’est une histoire d’équipe, la famille », ajoutent-ils.
Alors que les plages se vident et que les jours raccourcissent, les frères Ghio voient se profiler à l’horizon une rencontre qu’ils attendent avec une curieuse impatience : la rentrée des classes, en présentiel, un peu loin de la mer, mais les pieds bien sur terre.
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 1 / Épisode 7 - 8 juillet 2021

Vie de campus
« L’esprit de partage olympique me fait rêver »
Koceila Mammeri, badiste et élève-ingénieur en section sportive de haut-niveau à l’INSA Lyon, a vécu les derniers mois en montagnes russes. Alors qu’il était pressenti pour représenter l’Algérie aux prochains Jeux Olympiques, la crise sanitaire a finalement eu raison de sa participation : Tokyo lancera la cérémonie d’ouverture des JO le 23 juillet prochain, sans lui et son partenaire de double. Si les annulations et reports de qualifications dans plusieurs sports ont mis à rude épreuve le moral de beaucoup d’athlètes, l’étudiant franco-algérien en 3e année de génie mécanique prend la chose avec philosophie et se promet de revenir dans trois ans, encore « plus vite, plus haut et plus fort », comme le dit la devise.
Il y a quelques semaines, vous avez appris l’annulation des derniers tournois qui auraient pu vous qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2021. Le moral, ça va ?
Pour être honnête, une fois le sentiment d’injustice passé, ça va ! On a surtout eu du mal à comprendre la décision de la BWF, la Fédération Internationale de badminton, d’annuler tous les tournois quand la plupart des sports reprennent, mais on relativise vite. Nous avions déjà bouclé nos valises quand on a su que les trois derniers tournois qui devaient se dérouler en Asie avaient été annulés… Pour l’Inde, on s’en doutait avec la dégradation de la situation sanitaire du pays, mais pour la Malaisie et Singapour, les chiffres de la Covid laissaient entrevoir un espoir. De toute façon, même si nous nous entraînions depuis longtemps pour l’objectif olympique, la qualification en 2021 n’aurait été que du bonus pour Sabri, mon coéquipier, et moi car nous visions surtout 2024. Ça fait partie de l’aventure aussi, j’imagine.
Comment fonctionnent les qualifications pour accéder aux JO en badminton ?
Pour être qualifiés, il fallait remplir deux conditions : être n°1 du continent africain et classé dans le top 50 mondial. Nous n’en étions pas loin : grâce à un beau tournoi gagné au Pérou fin avril, nous étions passés 46e à la Race to Tokyo, mais il nous restait encore une paire africaine à dépasser… Nous avons raté la qualification de 800 points et de deux places. C’est vrai que c’est un peu rageant dit comme ça. Même si les JO de cette année risquent d’être très spéciaux, à cause de la crise sanitaire, j’aurais bien évidemment aimé y participer !
Justement, comment imaginez-vous les Jeux Olympiques ? C’est un rêve d’enfant d’y participer ?
C’est le rêve de tout sportif, je crois. En tout cas, c’est une sacrée consécration sportive. On dit de cette compétition que c’est l’expérience d’une vie et j’y crois. Je ne saurais pas comment décrire cela, mais imaginez un endroit où vous rencontrez des sportifs de tous les horizons, très différents et avec qui vous partagez la même passion : ça a quelque chose de magique, non ? Il y règne un esprit de partage et de solidarité et ça fait rêver. J’espère voir ça de mes propres yeux, presque à domicile en 2024 ! On va s’entraîner dur pour y arriver, d’autant que j’ai rejoint le programme spécifique mis en place au sein de l’école, « Projet Olympique 2020-2024 ». On met toutes les chances de notre côté.
Cette dernière année a-t-elle été difficile pour vous en termes d’entraînement ? Comment avez-vous tenu le coup pendant les différents confinements ?
En tant que sportif de haut-niveau, j’ai finalement été bien loti car les salles ont rapidement rouvert, en mai 2020. Le premier confinement a été l’occasion de tester ma motivation, mais avec un gros objectif comme la qualification pour les JO, quand le cerveau hésite, c’est l’instinct qui prend le dessus. Je faisais des séances de sport à la maison et de la course pour être physiquement prêt dès la reprise des entraînements, mais qu’on se le dise, rien ne remplace le fait de pouvoir pratiquer dans un gymnase. Tous mes partenaires ont joué le jeu, mon club à Oullins, la section Sport de Haut-Niveau de l’INSA et Babolat, mon sponsor équipementier, m’ont toujours bien accompagné. D’ailleurs, merci encore à eux car en individuel ou en collectif, le sport est un travail d’équipe !
En parlant de partenaires, vous ne jouez pas seul, puisque vous concourrez en double-hommes avec Sabri Medel, qui vit en Algérie. Les restrictions sanitaires n’ont pas altéré la complicité de votre jeu ?
Avec Sabri, on s’est rencontré par hasard, à l’occasion d’un championnat africain et par l’intermédiaire d’un entraîneur qui officie en France. On a joué ensemble, et ça a super bien fonctionné dès le début puisqu’on a remporté un tournoi. Il est gaucher, je suis droitier et sur le terrain, on se complète très bien : on a nos automatismes et nos petites « combines ». À cause des restrictions internationales, nous n’avons pas pu jouer ensemble pendant près d’un an, c’était long, mais on a l’habitude, lui étant en Algérie et moi à Lyon. D’habitude, nous voyageons beaucoup et nous essayons de faire des entraînements communs en fonction des endroits où nous nous trouvons : par exemple, je pars en échange Erasmus au Danemark à la rentrée prochaine. Comme c’est un pays phare du badminton en Europe, il me rejoindra. Cela fait cinq ans que notre duo fonctionne ainsi, et plutôt bien, alors confinement ou pas, je saurais toujours vous dire où il se trouve sur le terrain même en fermant les yeux !

INSA Lyon
Think & Play Sport Webinar
Think & Play Sport : INSA sports on the international scene!
Although the period is not very sport friendly, it didn't demotivate the Sports Centre and the International Relations Office of INSA Lyon to honour and celebrate sports by organising an international webinar Think & Play Sport this Friday 2 April at 4pm on YouTube.
The entire community, including foreign students and international universities, are invited to discover this strong dimension of our institution and part of its DNA since its foundation in 1957. As sport is a compulsory part of the INSA curriculum, there are numerous options adapted to all levels: specialised courses, leisure practice, handisport, hosting international athletes, high-level sports section...
The event will also mark the kick-off of the INSA Global Race!
In teams of 5, this virtual race on an application counts your daily steps to make you progress on a world map, cross Olympic cities where INSA students have shone, play a quiz and win sports equipment!
- To receive the link to the webinar, register here before April 2nd 03:00 pm local time (UTC+1).
Event supported and co-financed by
Additional informations
- dri@insa-lyon.fr
-
Virtuel
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Sport
Les derniers résultats sportifs de nos athlètes
Section Sport de haut-niveau - septembre 2020
Sylvain Cachard – 3-4 IF – Course de montagne
Après une 8e place en 2018 et une 2e en 2019, Sylvain a remporté le championnat de France de course en montagne fin septembre à Superdévoluy. Il revient sur sa course :
« Le parcours, long de 12km et avec 800m de dénivelé, présentait trois différentes difficultés. Une première bosse de 300m de dénivelé, une deuxième très raide de 100m et pour finir la dernière de 400m de dénivelé avant de plonger vers la ligne d’arrivée. Durant la course, je me suis concentré sur mes sensations et je me suis retrouvé finalement assez vite en tête. Possédant une avance d’une trentaine de secondes à mi-course, j’ai tout donné dans la deuxième moitié pour ne pas me faire rattraper ; j’ai franchis finalement la ligne en première position avec 40 secondes d’avance. Ce premier titre élite est pour moi une très grande satisfaction et je suis vraiment très content d’avoir réussi à gérer cette pression de résultat assez nouvelle pour moi.
A l’approche de cette compétition qui était l’objectif principal de ma saison, j’étais pour la première fois au regard de mon début de saison 2020. L’air de rien, ce statut a été un petit peu dur à gérer et m’a demandé beaucoup d’énergie en amont de la course. De plus, la saison ayant été tronquée, ces championnats de France étaient la seule grande course encore maintenue. De ce fait, absolument tous les principaux candidats au titre étaient présents et au sommet de leur forme. De cette manière, c’était une compétition vraiment très stimulante et enrichissante pour la suite de ma carrière. »
Depuis, Sylvain a enchaîné les victoires au mois d’octobre en remportant les Troféo Nasego et Smarna Gora.
Jeanne Roche – 1FIMI – Aviron
Jeanne a participé aux Championnats d’Europe Junior le week-end du 26 et 27 septembre qui se sont déroulés à Belgrade en Serbie. Avec son équipe elle a remporté sa première médaille internationale. Elle nous explique le dérouler de la compétition :
« La compétition se joue en 3 étapes. D’abord des séries qualificatives, deux courses avec six bateaux alignés, les deux premiers bateaux sont automatiquement qualifiés pour la grande finale le lendemain, les autres doivent se disputer les deux dernières places pour la finale lors d’une course de repêchages l’après-midi. Nous avons terminé 2e de notre série à 3 dixièmes de seconde des troisièmes ! C’était une belle course qui nous a évité de justesse les repêchages. Le lendemain nous avons couru la finale qui grâce à une super couse nous a permis de nous classer 3e de ces championnats d’Europe et d’obtenir chacune notre première médaille internationale ! »
La saison est désormais terminée pour Jeanne qui reprendra le chemin des sélections nationales et des compétitions au printemps prochain.
Luca Priore – 2FIMI – Cyclisme sur piste
Luca a participé à plusieurs compétitions en septembre ; il est arrivé 3e de la course sur route de Mâcon et a remporté le challenge Gaby Coche de Lyon.
« C’était un retour à la compétition après 6 mois sans course. 3 épreuves d’endurance (pas ma spécialité) étaient au programme : course aux points, élimination et scratch. Peu de concurrents étaient présents, ce qui m’a permis de mieux contrôler la course pour essayer d’obliger mes concurrents à arriver au sprint sur les différentes épreuves, pour pouvoir jouer sur mes points forts. J’ai réussi à appliquer cette stratégie lors des deux premières courses en menant le peloton, j’ai pu contrôlé les éventuelles attaques et imprimer le rythme que je souhaitais. Lors de la troisième épreuve, mes adversaires ont tenté de m’attaquer en accélérant le rythme, mais j’ai réussi à les contenir pour arriver au sprint. J’ai remporté ainsi les 3 épreuves et donc le challenge Gaby Coche. C’était une super journée de compétition très appréciée après une longue période d’entraînement, qui m’a permis de me rassurer et de me situer pour la suite des échéances. »
Après cette course, Luca est arrivé 3e de la course sur route de Mâcon avec plus de 50 participants à l’arrivée, malgré une pluie torrentielle ! C’est donc en confiance qu’il abordera les prochaines compétitions. Malheureusement son objectif de saison, les championnats de France sur piste ont été annulés.

INSA Lyon
Les brèves de la quinzaine
Innovation. Le diplômé INSA 2012, Raphaël Vullierme, a cocréé « Luko », une application mobile dont l’ambition est de réinventer l’assurance habitation. Ses maîtres mots : simplicité, utilité et transparence.
Sport. Sylvain Cachard, l’étudiant sportif de haut niveau, se place en 4e position de la Fletta Trail Maschile, qui a eu lieu en Italie en août dernier. Même si la victoire était proche pour l’élève-ingénieur, il signe tout de même deux performances de niveau mondial qui font de lui « l’homme fort de la discipline en France. »
Recherche. Alors que le laboratoire DEEP s’applique à développer son programme de valorisation de sédiments pluviaux nommé DESIR, le bassin de rétention expérimental de l’observatoire de terrain en hydrologie urbaine (OTHU) à Chassieu a accueilli de nouveaux pensionnaires, tout droit sortis… D’un cirque.
Vie associative. Nommé en mars dernier, le président d’ETIC INSA Technologies, Erwan Cavelier, s’est rendu sur le plateau de la chaîne spécialisée BFM Business pour présenter le cœur de métier de la junior-entreprise.
Exposition. Seul, en collectif, de jour comme de nuit, en loisir ou en compétition, le sport occupe une place de choix à l’INSA. Depuis 60 ans, l’association sportive (AS) porte haut et fort des valeurs qui lui sont chères : partage, solidarité, diversité et courage. Du 10 au 29 septembre 2020, l’AS revient sur soixante années de défis et d’aventures, à travers une exposition photos itinérante aux quatre coins du campus.

Vie de campus
Le programme sportif 100% INSA
La pratique sportive fait partie intégrante du modèle INSA. En ces temps de confinement, il est plus que nécessaire de l’adapter au quotidien des élèves et des personnels. C’est la mission que relève le centre des sports de l’INSA Lyon. Échange avec Caroline Bessac, directrice du centre des sports.
Comment avez-vous vécu l’annonce du confinement ?
L’annonce du confinement total est arrivée pour moi par vagues successives, chacune apportant son lot d’informations sur le virus, les restrictions et les risques. À chaque vague, je comprenais de plus en plus et prenais conscience du mode de vie que nous allions devoir adopter. Lorsque l’annonce est tombée, j’étais avec mes équipes de basket. Alors que nous parlions de nos projets pour les mois à venir comme les championnats de France des Grandes Ecoles et les EUSA Games à Belgrade, nous avons compris que nous ne pourrions certainement pas les réaliser. Une fois le confinement mis en place, je me suis préoccupée des conditions de travail de tous mes collègues, de la continuité des enseignements et surtout l'envie de garder le lien avec nos élèves !
Pourquoi conseillez-vous de faire du sport ?
La pratique sportive est difficile à réaliser en période de confinement, mais l’activité physique devient encore plus indispensable. Elle permet de se dépenser, de structurer sa journée en variant ses activités et de mobiliser son corps soumis à plus de sédentarité. Autrement dit de contribuer à son bien-être. Cependant, je tiens à rappeler qu’il ne faut pas le pratiquer de façon trop sollicitante pour le système cardio vasculaire lorsqu’on est fiévreux et malade. Il faut également respecter une certaine progressivité, être à l’écoute de ses sensations et s’octroyer des temps de récupération.
Comment les cours à distance en EPS sont-ils possibles ?
L'essentiel est de garder le lien avec nos élèves, de savoir s'ils vont bien et de les inciter à poursuivre leur pratique physique et sportive régulièrement. Nous diffusons au moins une fois par semaine par email et sur notre plateforme pédagogique des recommandations et des entrainements variés. Nous partageons des vidéos existantes sur internet et nous nous sommes même prêtés au jeu en élaborant nous-mêmes des programmes d’entrainement spécifiques : renforcement musculaire, méthode Pilates, exercices cardio, Crossfit, HIIT* et running. Le tout respectant bien évidemment les recommandations ministérielles de ne pas s’éloigner de son lieu de résidence et d'en limiter la durée.
Une des finalités du Centre des Sports, est d’amener nos élèves futurs ingénieurs à l’autonomie de la pratique physique et sportive. Plus que jamais, ils prennent conscience de son importance et en deviennent responsables.
Quelles actions concrètes avez-vous mis en place pour suivre vos élèves ?
Plusieurs initiatives ont été prises par les enseignants du centre des sports, montrant la diversité de nos approches et leur implication : fiche de suivi des programmes de préparation physique notamment avec nos élèves compétiteurs de l'association sportive, défis, vidéos des élèves pour partager leurs pratiques, cours en visio. De mon côté, j'ai donné ma première séance en visio ce lundi midi en animant un cours de sophrologie. Il s’est très bien passé et a permis à nos élèves en situation de pratique adaptée d’y participer, d’avoir un moment de la journée pour se déconnecter, se détendre et se retrouver. Les retours de nos élèves sont très positifs, ils répondent présents, se prennent en charge et apprécient notre démarche. De son côté, la Direction de la formation, a respecté le jeudi après-midi libéré de cours, pour favoriser ce temps de pratique et d'échanges entre élèves et enseignant d'EPS.
Qu’est ce qui est mis en place spécifiquement pour les personnels ?
Tout ce que nous avons fait pour les élèves est partagé aux personnels. Nous souhaitons leur proposer des entrainements plus adaptés à leur profil et leur problématique de télétravail. Certains d'entre eux sont des sportifs confirmés et ont déjà adapté leur pratique au confinement, d'autres apprécieront d'être guidés et conseillés régulièrement. Nous mettons dès à présent à disposition sur l'Intranet des exercices en fonction des besoins de chacun. Nous ferons évoluer ces programmes deux fois par semaine pour fixer un rendez-vous régulier. Nous envisageons également de proposer des cours spécifiques en visio sur des plages horaires définies. Ces rendez-vous permettront de palier à l’isolement, de décloisonner et de créer une communauté autour du sport et bien-être.
Quel est le plus gros défi à relever ?
Entretenir les liens qui existent entre tous les acteurs de l’INSA, étudiants comme personnels. Plus que jamais, nous devons garder la fierté d’appartenance à l’INSA et inciter les actions de solidarité. Nous favorisons les échanges de bonnes pratiques pour créer de l’émulation et de l’envie. Notre contribution est de permettre à tous de suivre un programme sportif « 100% INSA » et de fixer des rendez-vous réguliers pour découvrir de nouveaux entrainements et conseils. Également, nous allons organiser des défis qui permettront à tous de s’entrainer et garder la forme. L’objectif ? Progresser et créer un réflexe quotidien !
Pour aller plus loin :
- Suivre les recommandations du Ministère des sports
- Suivre les recommandations d’un collectif de cardiologues
- Applications recommandés par le Ministère des sports
- Be Sport (disponible sur Apple Store et Google Play)
- My Coach : application Activiti (bientôt disponible sur Apple Store et Google Play)
- Goove app (web-application disponible sans téléchargement)
Quelques liens sélectionnés pour vous :
- Séances de HIIT (High-intensity interval training)
- Yoga
- Gainage
Retrouvez les conseils et les programmes des enseignants d'EPS du centre des sports :
- Sur l’intranet du centre des sports (accès réservé INSA) : 2 fois par semaine
- Sur Moodle (accès réservé INSA) : Centre des sports – Continuité des activités pédagogiques en EPS – Pour rester actifs

Sport
Les derniers résultats sportifs de nos athlètes
Section Sport de haut-niveau - Décembre 2019 - Janvier 2020
Margot RAVINEL – 1FIMI35 – Ski Alpinisme
Magot a multiplié les compétitions et les beaux résultats en ce début d’année 2020 :
1re à l’épreuve coupe du monde
3e au championnat de France en individuel à Courchevel
1re de la verticale race à l’Alpes d'Huez
Trois médailles aux Jeux olympiques de la jeunesse !
Elle revient sur cette dernière compétition au cours de laquelle elle a remporté une médaille d’argent lors de l’épreuve mixte et deux médailles de bronze pour les épreuves de sprint et en individuel :
« C’était une expérience de folie, remplie d'émotions, le sourire a peu quitté mon visage. Tout était grandiose, il y avait du monde partout, on était sollicités, photographiés, on signait des autographes, bref j'ai vécu de nouvelles expériences inoubliables ! Un podium olympique c'est très très impressionnant, le partager en équipe était encore plus beau ! Cette aventure restera ancrée dans nos mémoires... Bravo à tous les organisateurs de l’évènement, ils ont fait un travail monstrueux! Les repas étaient délicieux, le logement tip top. L’équipe était super, les blagues s’enchainaient, on ne s’est pas ennuyé! Merci à mes proches d’être toujours présents, aux entraîneurs et à l'INSA de Lyon grâce à laquelle j'ai pu continuer à m'entraîner et m'absenter pour les JOJ ! »
Emerveillée par cette compétition si particulière que sont les jeux olympiques, Margot doit désormais se préparer aux futures compétitions qui l’attendent et notamment aux championnats d’Europe en avril !
Mais pour l’instant, nous ne pouvons que saluer l’ensemble des résultats de cette jeune insalienne ! Bravo Margot !
Alexis CHEVALIER – 2 FIMI37 – Gymnastique – trampoline
Alexis a participé aux championnats du monde de trampoline des 17-21 ans à Tokyo en décembre 2019.
« En individuel la compétition c’est merveilleusement bien passée. J’ai réussi à faire le 6e meilleur passage libre de la compétition qui est un résultat non attendu pour ma part. En synchronisé, en revanche, nous sommes arrivés confiant et nous finissons 2e des qualifications. En finale, nous réussissons à faire un passage de bonne qualité et nous finissons 1er devant les américains au même moment que les françaises ! ».
Un grand bravo à Alexis pour cette médaille d’or !!
Ancelin GOURJAULT – 4 GEN – Canoë-kayak
Ancelin a participé aux étapes 3 et 4 de la coupe du monde qui avaient lieu à Liukuzhen en Chine, soit les deux dernières manches de la coupe du monde. A l’issue des 4 étapes, Ancelin termine à la 2e place du classement général de la coupe du monde !
« Concernant la 3e manche, après un départ moyen je me positionne en 6e position. Après 20 minutes j’arrive à remonter à la 3e place. Je reste à cette place pendant toute la course jusqu’au sprint final où j’arrache la 2e place sur la ligne ! »
Déjà champion du monde de descente par équipe ces trois dernières années, Ancelin confirme sa place au plus haut niveau international.

Vie de campus
AS INSA : 60 ans d’exception
Elle est l’une des associations sportives (AS) de France les plus importantes en matière d’excellence. L’AS INSA Lyon, fondée trois ans après la création de l’école, continue de briller dans les palmarès et de faire rayonner l’INSA Lyon en France grâce aux belles performances de ses athlètes-élèves-ingénieurs. Interview croisée avec Marion Létisse, présidente de l’AS depuis deux ans et enseignant-chercheur à l’INSA Lyon, et Hervé Bizzotto, professeur d’EPS à l’INSA Lyon et secrétaire de l’association.
Comment est venue l’idée de fêter les soixante ans de l’association sportive de l’INSA Lyon ?
Hervé Bizzotto : Quand j’ai pris la fonction de secrétaire il y a 4 ans à l’AS, j’ai fait le point sur les statuts et découvert qu’ils avaient été déposés en mai 1960. J’avais gardé en tête l’idée de fêter le 60e anniversaire, pour d’abord mettre en valeur l’engagement sportif de nos élèves. Et puis, en 2017, l’école a lancé un concept qui m’a beaucoup plu, le 5717 pour fêter ses 60 ans. J’ai particulièrement apprécié la partie historique qui nous a été présentée et je me suis dit qu’on pourrait à notre tour écrire l’histoire de l’AS de l’INSA Lyon.
Marion Létisse : Hervé m'a expliqué qu’il voulait à la fois jalonner l’année d’événements pour faire découvrir notre AS et fédérer la communauté INSA autour de nous, et écrire l’histoire de notre association, qui compte aujourd'hui 1600 adhérents et 26 sections sportives, des sports individuels aux sports collectifs.
Quelle est pour vous la place du sport à l’INSA Lyon ?
H.B. : Il fait d’abord partie de l’ADN de l’école, avec des cours d’EPS obligatoires pour tous les étudiants dès la première année de formation, et ce depuis 1957. Les matches avaient lieu tous les jeudis après-midi et un stage de ski était au programme de l’année pour tous les élèves. Je crois qu'il y a toujours eu une volonté des élèves-ingénieurs d’être pratiquants sportifs.
Aux JO de Rome en 1960, la France se prend une claque et décide de mettre les moyens pour que des athlètes français puissent briller en compétition. À l’INSA, très rapidement, ils vont se démarquer des autres élèves des grandes écoles, en remportant beaucoup de victoires. Aujourd’hui, l’AS INSA est 1re au classement des AS des Grandes Écoles, et 3e au classement français toutes universités et écoles confondues.
M.L. : C’est justement le rôle de l’AS de maintenir le niveau de compétition des élèves, assurer le sport pour tous et s’ouvrir aux autres sont les trois axes que nous développons au sein de l’association, dans la continuité du travail fait avec Jérôme Dupuy, mon prédécesseur. Nos élèves ont beaucoup d’avantages grâce à notre AS, ils bénéficient d’infrastructures, de soutien humain et financier si nécessaire, et il est important de savoir partager. Grâce à leurs résultats sportifs, nous obtenons des bons d’achats chez des équipementiers du sport et en faisons bénéficier des associations d’aide aux personnes handicapées ou défavorisées depuis 3 ans.
Quelle est l’articulation de la section sportive de haut niveau (SHN) de l’INSA et l’association sportive ?
H.B. : Tous les élèves de la SHN sont licenciés de l’AS et représentent l’INSA dans les compétitions. Je trouve que c’est bien que ces athlètes de très haut niveau ne veuillent pas rester en dehors de la vie de l’école et que leur état d’esprit soit ouvert aux autres sportifs. Ce qui rassemble ces étudiants, c’est qu’ils sont d’abord élèves-ingénieurs, avec une passion commune, le sport.
M.L. : Au-delà du sport qui les rassemble, ils appartiennent à la même école, l’INSA Lyon, qui est, selon moi, une véritable identité pour eux.
Quel message voudriez-vous faire passer à l’occasion de cet anniversaire ?
M.L. : Nous espérons continuer à bénéficier de soutien pour notre fonctionnement. La pérennité de l’association est à mon avis garantie parce qu’elle est rattachée statutairement à l’école, et parce qu’elle est encadrée par des professeurs qui s’investissent, et il faut que cela continue.
H.B. : Continuons à travailler ensemble afin que l’AS conserve sa place au sein de l’école, qu’elle puisse toujours bénéficier de moyens humains et financiers pour permettre à nos élèves de continuer à pratiquer leur passion tout en poursuivant des études d’excellence. Merci à tous les personnels, à tous les collègues qui nous soutiennent et à tous ceux qui nous ont légué ce patrimoine merveilleux.

Sport
Nuit du Basket (BASIC) - Labellisé 60 ans de l'AS
En partenariat avec l'AS INSA Lyon pour ces 60 ans, l'association BASIC [Basket Insa Club] organise sa traditionnelle nuit du basket sous format 3v3.
Cette année encore, l'association BASIC de basket de l'INSA Lyon organise sa traditionnelle nuit du basket ! Quel que soit ton niveau, viens défier les autres équipes en 3v3 en tournois loisirs ou compet', par équipe de 3 à 5 🏀
Pour seulement 1€ de cotisation par personne (en liquide ou par Lydia), BASIC t'offre crêpes et boissons gratuitement ! Alors viens te dépenser en musique avec tes potes 🔥 Que ça soit pour te défouler ou tout gagner.
Additional informations
- basic@asso-insa-lyon.fr
- https://www.facebook.com/events/173333380755259/
-
GYMNASE DE l'UFRAPS - 20h30
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Sport
Les derniers résultats sportifs de nos athlètes
Section Sport de haut-niveau - novembre 2019
Mathieu PERRIN – 3BS / Arnaud PERRIN – 5IF – Course d’orientation
Début novembre a eu lieu le dernier week-end de compétition nationale de course d’orientation de 2019. Au programme Championnat de France de course de Nuit, Championnat de France de Sprint et le critérium national des équipes ; un relais de prestige récompensant le club avec les 7 meilleurs élites. Arnaud et Mathieu ont notamment remporté le relais !
« Le championnat de France de course de nuit s’est déroulé en début de week-end sur un terrain plat et rapide, mais aussi assez challenging. J’ai tiré mon épingle du jeu et décroché la première place. Lors du championnat de France de Sprint le samedi, la course était plus difficile pour moi malgré une bonne qualification. Mais mon frère Arnaud a réalisé une super course et a gagné la course. Enfin le Critérium National des Equipes, un relais à 7 coureurs (élite), venait terminer le week-end ; nous avons réussi avec notre club le NOSE à reprendre la victoire avec un relais quasi parfait.
Avec mon frère Arnaud, nous avons réalisé la belle performance de gagner tous les formats à nous deux et avec notre club pour le relais ! Une super expérience qui a récompensé pas mal d'efforts. C’était un week-end de rêve qui vient terminer une nouvelle saison à haut niveau en CO pour mon frère et moi, qui partageons la même passion. »
Sur cette magnifique performance, les deux frères vont pouvoir se reposer avant d’attaquer la préparation hivernale.
Kylian PERRIER - 2FIMI37 – Laser-run
Kylian a participé aux championnats du monde de Laser-Run (Tir + course à pieds, sous discipline du Pentathlon Moderne) à Budapest en Hongrie.
« Je suis arrivé comme un des favoris puisque j’avais remporté le championnat l’année précédente en cadet, la catégorie inférieure. L’épreuve se déroulait de la manière suivante : 4 tirs et 4 courses de 800m enchainés. Au premier tir j’étais bien classé (environ 5e). J’ai pris la tête dès le 2e tir. A la sortie du dernier tir un concurrent est repassé juste devant moi mais je me suis accroché et j’ai franchi la ligne 1er avec quelques secondes d’avance. 2 autres français ont également fait une bonne course ce qui nous a permis d’être classés 1er en équipe (cumul des 3 courses individuelles). »
Depuis et suite à une blessure, Kylian a dû se faire opérer. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement !
Florence HANAUER – 2FIMI37 – Course d’orientation
« La compétition se déroulait en 2 étapes : une course de qualification le matin et la finale l'après-midi. La course de qualification est une course qu'il faut savoir gérer en n’allant pas trop vite pour en garder sous le pied pour la finale tout en s'assurant de ne pas oublier de poste pour ne pas se faire disqualifier, chose que j'ai réussi à faire en me classant 2e de ma poule.
Pour la finale c'est toujours un peu compliqué d'attendre le départ car la plupart du temps nous étions en quarantaine (zone bien délimitée sans moyen de communication avec l'extérieur) les départs se faisaient dans l'ordre inverse du classement des qualifications (1er départ pour le dernier qualifié).
Quant à ma course, je suis partie sur un rythme plutôt soutenu en essayant de le garder le plus longtemps possible. Finalement j’ai fait une bonne course avec seulement une erreur de plus de 10s due à un manque de lucidité sur la fin de la course. »
Il s’agissait pour Florence du dernier week-end de compétition de l'année, juste après une coupe du monde en Chine 3 jours plus tôt. Nous pouvons donc saluer la performance malgré le décalage horaire !