Exposition

29 Sep
29/Sep/2021

INSA Lyon

Perrin-Fayolle, l’architecte qui a inscrit l'INSA Lyon dans la modernité 

Entre les monolithes de béton et les toits-terrasse, la singularité architecturale du campus de La Doua a marqué des générations de diplômés de l’INSA Lyon. En le concevant comme une petite ville dans la grande, son architecte Jacques Perrin-Fayolle a participé au développement d’un véritable sentiment d’appartenance pour les étudiants et les personnels. Une exposition, La fabrique de l’esprit de Jacques Perrin-Fayolle, lui est consacrée et est visible jusqu’au 15 octobre à la Bibliothèque Marie Curie et dans la Galerie du centre des Humanités de l’INSA.

Architecte étonnamment méconnu, Jacques Perrin-Fayolle (1920-1990) a marqué les paysages urbains lyonnais d’une œuvre prolifique. Parmi ses créations emblématiques dans l’agglomération : la bibliothèque municipale de la Part-Dieu, l’hôtel Sofitel sur le quai Gailleton, une partie du quartier du Tonkin, l’école centrale de Lyon à Ecully, ou encore l’école nationale des travaux publics de l'État à Vaulx-en-Velin. Mais son œuvre la plus emblématique reste la construction du campus de la Doua, à commencer par les 43 hectares dévolus à l’INSA Lyon, un chef-d'œuvre moderniste et fonctionnel. 

Béton, monolithes et préfas : la marque fonctionnelle et intemporelle du campus
Les matériaux, les formes et l’agencement des édifices du campus sont caractérisés par les impératifs que la période d’après-guerre imposait. Dans les années 50, l’heure est à la reconstruction et à l’essor industriel et scientifique du pays. Le gouvernement d’alors souhaite former des dizaines de milliers d’ingénieurs pour accompagner le mouvement. Le projet de Perrin-Fayolle pour l’INSA se réalise donc dans l’urgence. Il est encouragé par le besoin de rationaliser les coûts, les matières ainsi que l’énergie dans de grands ensembles fonctionnels. C’est ce qui explique l’utilisation massive du béton et des structures préfabriquées sur cet ancien camp militaire. Le chantier de la Doua est d’ailleurs précurseur et significatif du passage d’une production artisanale de l’architecture à des procédés industriels. L’ensemble des éléments de second œuvre, comme les portes, ou les panneaux de façade, sont préfabriqués et assemblés directement sur le chantier pour répondre à la nécessité d’une exécution rapide pour l’accueil de la toute première promotion d’étudiants : à peine 7 mois se sont écoulés entre la loi de création de l’INSA du 18 mars 1957 et la rentrée étudiante, l’automne suivant. 
À l’INSA Lyon, l’architecture n’est donc pas tant au service de la séduction que de la formation des esprits. Le collectif et l’innovation sont favorisés par l’organisation géométrique de la cité, le dialogue des bâtiments entre eux, et la dissociation circulations piétonnes et routières. Tout est imaginé pour faciliter « l’autodiscipline » des insaliens et la vie communautaire, à commencer par les résidences, organisées « par groupe de famille de douze étudiants » qui participent grandement à l’animation du campus et au renforcement de l’esprit INSA.  

Le souffle de Caracas et des universités anglo-saxonnes
Pour comprendre d’où provient l’esprit que Perrin-Fayolle a souhaité insuffler au campus, il faut se plonger dans ses nombreux voyages et sa passion pour les créations de ses contemporains associés au mouvement architectural moderne
1. La cité universitaire de Caracas, de l'architecte vénézuélien Carlos Raúl Villanueva, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, l’a ainsi particulièrement inspiré pour la conception du campus de l’INSA. Tout comme celui de Caracas, le site universitaire de la Doua regroupe de nombreux bâtiments et fonctions que le modernisme et les arts plastiques viennent mettre en valeur. On retrouve cette approche artistique dans les murs-sculptures en béton architectonique, comme la fresque de l’évolution, visible sur une centaine de mètres le long du bâtiment Darwin, ou encore dans l’originalité plastique des amphithéâtres insaliens, qui détonnent avec l’ensemble très géométrique du campus.
L’autre source d’inspiration pour Jacques Perrin-Fayolle se retrouve dans la composition des campus nord-américains, à savoir le soin apporté à la complémentarité des bâtiments entre eux, entre les logements, les salles de classe, l’administration, les restaurants, les laboratoires ou encore les espaces de loisir, au milieu de vastes espaces verts. Cette influence anglo-saxonne dans l’organisation de la cité universitaire villeurbannaise, a marqué plus de 60 générations d’élèves ingénieurs, qui ont bénéficié d’un cadre de vie propice à leur développement personnel, social et intellectuel. Si cette organisation en groupement autonome revêt un intérêt majeur pour développer l’esprit collectif des élèves, l’ouverture sur la ville et l’environnement immédiat du campus n’est pas pour autant écartée du modèle insalien.

Rapprocher l’enseignement supérieur avec la société
Longtemps grillagé, le campus était séparé du tissu urbain pour favoriser l’indépendance et l’émancipation de ses usagers. À partir du nouveau millénaire, les barrières sont tombées en commençant par l’arrivée du tramway en 2001 et, l’année suivante, la création du parc de la Feyssine et l’invitation faite aux riverains de traverser le campus pour le rejoindre. L’organisation en autonomie n’est pas pour autant abandonnée, mais la possibilité est offerte à la population avoisinante de partager l’espace avec les étudiants et les personnels des établissements.
Cette perméabilité entre la ville et le campus s’inscrit dans un mouvement plus large de rapprochement entre l’enseignement supérieur et la société. Les universités et les grandes écoles se détachent de leurs dimensions impénétrables et proposent des espaces de partage avec le reste de la population. Les bibliothèques et les théâtres s’ouvrent à tous, les chercheurs vulgarisent les savoirs scientifiques, les formations intègrent des projets tutorés qui répondent aux problématiques du quartier ou de la métropole.
Les différentes opérations architecturales visant à décloisonner le campus auraient pu abîmer le projet initial de Perrin-Fayolle, mais il n’en est rien. 60 ans après sa conception, le projet architectural de la Doua reste encore très lisible.

Rénover sans renoncer à l’esprit de Perrin Fayolle
Le plan urbain n’a que très peu évolué et l’harmonie entre les bâtiments et la solidité de leurs fondations n’ont jamais fait défaut. Néanmoins, afin de répondre aux besoins d’une population estudiantine croissante, aux exigences d’une recherche de pointe et à la nécessaire réhabilitation d’équipements usés par le temps, l’INSA est engagé depuis 2008 dans un programme de rénovation du campus. Les travaux visent à faire gagner la cité universitaire en qualité de vie, en ouverture et en efficacité énergétique, tout en cultivant un dialogue avec l’œuvre et l’esprit originel de l’architecte. 
Ce chantier aspire à répondre aux exigences que le nouveau siècle impose : proposer un cadre de travail respectueux de l’environnement, au service de la formation des esprits de demain. 60 ans plus tard, gageons que Jacques Perrin Fayolle n’aurait pas désavoué cette ambition.

Pour aller plus loin dans la découverte de la contribution de Jacques Perrin-Fayolle aux universités et grandes écoles lyonnaises, l’exposition « La fabrique de l’esprit de Jacques Perrin-Fayolle » est visible jusqu’au 15 octobre, dans le hall de la Bibliothèque Marie Curie et la Galerie du centre des Humanités.
L’exposition « La fabrique de l’esprit de Jacques Perrin-Fayolle » a été initiée par l’école Centrale de Lyon, pilotée scientifiquement par l’ENSAL, en association avec l’INSA Lyon, l’ENTPE et l’Université de Lyon. Elle témoigne notamment des profondes mutations culturelles, architecturales, urbanistiques et techniques des années 1950-1970. L’exposition s’accompagne de l’ouvrage Jacques Perrin-Fayolle, écrit par Philippe Dufieux, professeur d’histoire de l’architecture à l’ENSAL (Presses universitaires de Lyon, 2020).

 [1] L’architecture moderne (ou mouvement moderne) fait son apparition au début du 20e siècle et repose sur trois principes fondamentaux : des bâtiments très fonctionnels, un décor minimal, et l’utilisation de matériaux nouveaux (béton et acier). C’est aussi un mouvement qui résonne avec l’essor de l’industrie, et fait apparaître des éléments préfabriqués et standardisés dans la construction. Campus Sciences – Université Lyon 1.

 

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05 Nov
From 05/11/2020
to 11/12/2020

Art & Culture

Exposition Scène de recherche - Acte III - Portare

Soulever, aimer, un monde porté.

Témoignage de leur processus de création, les trois artistes-chercheuses livrent ici un travail qui met en jeu la fonction phorique, qui est l’acte de porter, de soulever, voire de responsabiliser.
Sculptures, gravures, dessins, installations seront au coeur de cette nouvelle exposition Portare qui parachève ce temps de résidence sur les liens femmes/nature.

En libre accès.

 

 

 

Additional informations

  • culture@insa-lyon.fr
  • Hall d’exposition des Humanités - Bâtiment Les Humanités - INSA Lyon - Campus LyonTech La Doua 1, rue des Humanités - 69621 Villeurbanne cedex

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05 Nov
05/11/2020

Art & Culture

Vernissage : Scène de recherche - Acte III - Portare

En présence des artistes-chercheuses Silène Audibert, Elodie Lefebvre et Marie-Pierre Escudié

Soulever, aimer, un monde porté.

Témoignage de leur processus de création, les trois artistes-chercheuses livrent ici un travail qui met en jeu la fonction phorique, qui est l’acte de porter, de soulever, voire de responsabiliser.
Sculptures, gravures, dessins, installations seront au coeur de cette nouvelle exposition Portare qui parachève ce temps de résidence sur les liens femmes/nature.

  • Vernissage proposé à 12h30 et 18h30 - Gratuit sur réservation
  • Exposition Scène de recherche : du 5 novembre au 11 décembre 2020 - En libre accès.
     

 

Additional informations

  • culture@insa-lyon.fr
  • Hall d’exposition des Humanités - Bâtiment Les Humanités - INSA Lyon - Campus LyonTech La Doua 1, rue des Humanités - 69621 Villeurbanne cedex

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21 Oct
From 21/10/2020
to 23/10/2020

Art & Culture

Exposition Happy Biosday

Un évènement dans le cadre des 60 ans du département Biosciences, en partenariat avec la bibliothèque Marie Curie de l’INSA Lyon et le Collectif VAVILOV.

Une invitation à découvrir l’histoire de l’Institut Vavilov basé à Saint-Pétersbourg qui entretient, sème, cultive et classifie plus de 345 000 espèces végétales. 

Réservation obligatoire pour les groupes de 10 personnes : culture@insa-lyon.fr

Additional informations

  • Galerie du Centre des Humanités et bibliothèque Marie Curie, INSA Lyon

25 Sep
25/Sep/2020

Vie de campus

L'image de la quinzaine

L’art insalien s’expose à Lyon. Peintures, photographies et sculptures des élèves-ingénieurs de la section arts-plastiques études sont exposées au prestigieux Palais Bondy, dans le cadre du salon Regain Art’Lyon. Ils avaient remporté le tremplin Regain qui encourage la création artistique de jeunes talents plasticiens, et l’échange entre les arts et le monde universitaire. La soirée de vernissage a été l’occasion de présenter LUXIE44, une machine inspirée par Léonard de Vinci et Pierre Soulages dont le projet d’exposition au Japon avait été éconduit en raison de la crise sanitaire. Une jolie contrepartie pour les étudiants-artistes d’exporter leurs arts au delà des frontières du campus. À voir jusqu’au 27 septembre 2020.

 

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07 Sep
07/Sep/2020

INSA Lyon

Les brèves de la quinzaine

Innovation. Le diplômé INSA 2012, Raphaël Vullierme, a cocréé « Luko », une application mobile dont l’ambition est de réinventer l’assurance habitation. Ses maîtres mots : simplicité, utilité et transparence.

Sport. Sylvain Cachard, l’étudiant sportif de haut niveau, se place en 4e position de la Fletta Trail Maschile, qui a eu lieu en Italie en août dernier. Même si la victoire était proche pour l’élève-ingénieur, il signe tout de même deux performances de niveau mondial qui font de lui « l’homme fort de la discipline en France. »

Recherche. Alors que le laboratoire DEEP s’applique à développer son programme de valorisation de sédiments pluviaux nommé DESIR, le bassin de rétention expérimental de l’observatoire de terrain en hydrologie urbaine (OTHU) à Chassieu a accueilli de nouveaux pensionnaires, tout droit sortis… D’un cirque.

Vie associative. Nommé en mars dernier, le président d’ETIC INSA Technologies, Erwan Cavelier, s’est rendu sur le plateau de la chaîne spécialisée BFM Business pour présenter le cœur de métier de la junior-entreprise.

Exposition. Seul, en collectif, de jour comme de nuit, en loisir ou en compétition, le sport occupe une place de choix à l’INSA. Depuis 60 ans, l’association sportive (AS) porte haut et fort des valeurs qui lui sont chères : partage, solidarité, diversité et courage. Du 10 au 29 septembre 2020, l’AS revient sur soixante années de défis et d’aventures, à travers une exposition photos itinérante aux quatre coins du campus.

 

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17 Mar
From 17/03/2020
to 10/04/2020

Art & Culture

Exposition Scène de recherche - Acte II - Antre

En présence des artistes-chercheuses Silène Audibert, Elodie Lefebvre et Marie-Pierre Escudié

Fouiller, entrer dans le creux et faire émerger

Suite à l’Acte I sur la dimension archaïque du rapport femme/nature, le deuxième acte est le temps de l’entrée dans la grotte.
Cette exposition est le passage, l’antre, qui part à la recherche du pouvoir-du-dedans, inspiré par l’activiste et sorcière Starhawk. Depuis l’en-dessous, la terre, l’intime et l’obscur, des figures se relèvent, d’où surgissent des histoires singulières et multiples.

  • Vernissage Scène de recherche : 17 mars 2020 - 18h00 - Galerie des humanités.
     

 

Additional informations

  • culture@insa-lyon.fr
  • Hall d’exposition des Humanités - Bâtiment Les Humanités - INSA Lyon - Campus LyonTech La Doua 1, rue des Humanités - 69621 Villeurbanne cedex

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17 Mar
17/03/2020 18:00

Art & Culture

Vernissage : Scène de recherche - Acte II - Antre

En présence des artistes-chercheuses Silène Audibert, Elodie Lefebvre et Marie-Pierre Escudié

Fouiller, entrer dans le creux et faire émerger

Suite à l’Acte I sur la dimension archaïque du rapport femme/nature, le deuxième acte est le temps de l’entrée dans la grotte.
Cette exposition est le passage, l’antre, qui part à la recherche du pouvoir-du-dedans, inspiré par l’activiste et sorcière Starhawk. Depuis l’en-dessous, la terre, l’intime et l’obscur, des figures se relèvent, d’où surgissent des histoires singulières et multiples.

  • Exposition Scène de recherche : du 17 mars au 10 avril 2020
     

 

Additional informations

  • culture@insa-lyon.fr
  • Hall d’exposition des Humanités - Bâtiment Les Humanités - INSA Lyon - Campus LyonTech La Doua 1, rue des Humanités - 69621 Villeurbanne cedex

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28 Mar
From 28/03/2020
to 29/03/2020

Sciences & Société

MACSUP #3 - ANNULÉ

MACsup a démarré sa troisième saison en octobre 2019 avec trois artistes Jan Kopp, Nicolas Daubanes et Linda Sanchez

Initié en 2017 par le Musée d'Art Contemporain de Lyon (MAC) avec l’Université Lyon1, l'ENS Lyon et l’École Centrale de Lyon, macSUP est un programme universitaire et artistique, invitant à vivre de l’intérieur l’art contemporain et ses protocoles créatifs.
macSUP propose aux étudiants de découvrir l’art contemporain à travers une pédagogie innovante. Étudiants, enseignants-chercheurs, artistes, professionnels de l’art expérimentent ensemble la coopération, sous de multiples aspects.

Cette année, de jeunes réfugiés intègrent le programme, grâce à la participation de SINGA. Ensemble, ils développent un programme transdisciplinaire et investissent différents champs de la connaissance en mêlant des processus de recherche et de création : sciences humaines, art contemporain, sciences exactes. À l’issue de 7 séances de travail, ils transmettent aux publics le processus de création vécu en proposant des ateliers expérimentaux.

Établissements participant en 2019-2020 :
L’Université Lyon1, l’École normale supérieure de Lyon, l’INSA Lyon, l’Université Lyon3, l’emlyon business school, l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, SINGA Lyon (mouvement citoyen d’accompagnement aux réfugiés), le Musée d’art contemporain de Lyon.
 

Additional informations

  • Cité Internationale 81 quai Charles de Gaulle 69006 Lyon

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09 Mar
From 09/03/2020
to 19/03/2020

Sciences & Société

Digital: let’s go all out!

15 days of events around the presence of women in IT and the digital world.

From 9 to 19 March, the equality and diversity office at Claude Bernard Lyon 1 University is joining forces with INSA Lyon, Polytech, IUT Lyon 1, the Blaise Pascal Foundation, the Institut Gaston Berger and the UFR d’informatique (IT education and research unit) for 15 days of events focusing on the presence of women in IT and the digital world

On the programme: a conference by Isabelle Collet; an exhibition of digital and poetic art by the Swiss artist Camille Scherrer; discussions and debate on women in video games, e-sport and Artificial Intelligence; workshops to learn how to code; a film-debate; and many more opportunities for reflection, discussion and pushing the boundaries.

Full programme 👉🏻 https://egalite-diversite.univ-lyon1.fr

Additional informations

  • Plusieurs lieux à découvrir sur le programme complet.

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