Evaluer rapidement l’état de santé d’une structure, sans attendre une maintenance programmée, constitue un enjeu considérable que ce soit pour les constructeurs, les compagnies aériennes et les équipes de maintenance. Avec l’explosion de l’Industrie 4.0, le monde de la maintenance recherche de nouvelles fonctions de communication, d’interfaces et de capteurs. Le contrôle et la surveillance in situ de l'état structurel, qui permettent d’optimiser les opérations de maintenance prédictive, s'inscrivent donc dans une stratégie à la fois économique, commerciale et sécuritaire pour les industriels.
Face aux limites des systèmes de surveillance actuels (intrusivité, encombrement, surveillance périodique…), le besoin de disposer de systèmes instrumentés capables d’effectuer leur propre contrôle de santé devient un enjeu majeur. C’est de ce constat qu’est né le projet PRISM.
Le projet vise à concevoir et fabriquer un démonstrateur de capteur d’effort et vibration sur roulement, via le développement d’un nouveau matériau fonctionnel piézoélectrique pour l’industrie 4.0. Matériau intelligent, sensible aux phénomènes mécaniques, et imprimé par sérigraphie, il permettra la réalisation d’un nouvel outil de suivi d’endommagement pour le milieu industriel.
L’enjeu est de définir une solution industrielle compétitive : faible coût et faible intrusivité, fiabilité augmentée. Via son consortium régional qui regroupe l’ensemble des acteurs de la future chaîne de valeur (SKF, Arc en ciel Sérigraphie et le LGEF), PRISM souhaite repousser les limites de l’intégration mécanique et électronique en faisant converger l’impression et l’intégration électronique dans les composants mécaniques. Si l’une des premières applications visées est celle des roulements capteurs utilisés pour la surveillance d’une transmission, les marchés à envisager sont multiples, du secteur de l’aéronautique aux ouvrages de génie civils. Le projet PRISM, labellisé par le Cluster Aerospace, s’inscrit ainsi pleinement dans les DomEx régionaux « industrie du futur et production industrielle » et « mobilité, systèmes de transport intelligents ».
