Informatique

21 Jan
21/Jan/2020

Entreprises

Chapelle Tech : votre espace de travail entièrement dans le Cloud

Travailler depuis n’importe quel poste de travail dans son entreprise ou chez soi, en ayant accès à tous ses documents et applications ? Certains en rêvent et d’autres le font ! Augustin Gaillot, ingénieur diplômé du département Informatique de l’INSA Lyon, et son cousin Félix Perreau, diplômé de l’ESSEC (Cergy-Pontoise), ont imaginé une solution pour les entreprises en créant un parc informatique clé-en-main sur le Cloud. Explications.

Le Cloud pour bureau informatique, c’est donc possible ?
Oui ! C’est ce que nous proposons aux PME aujourd’hui : une solution de parc informatique dans le Cloud accessible à tous les employés depuis n’importe quel poste de travail. On propose l’accessibilité technique et financière aux clients qui n’ont plus qu’à adapter leurs besoins de manière autonome. Tout est automatisé et nous sommes joignables tout le temps si besoin. 

C’est une révolution dans le monde du travail ! Comment est née l’idée ?
Quand j’étais encore étudiant à l’INSA ! Avec mon cousin, on refaisait souvent le monde au cours de nos discussions et on avait d’abord imaginé qu’on pourrait avoir le contenu d’un téléphone dans le Cloud. Mais comme la couverture réseau en France est affreuse, on a laissé tomber l’idée ! Et puis, on a pensé à l’intérêt d’avoir accès au contenu de son ordinateur partout, tout le temps. On était très inspiré par le Shadow, un ordinateur dans le Cloud pour jeux vidéo ! On a voulu appliquer le principe au monde professionnel en développant une infrastructure complète et favoriser le nomadisme du professionnel. On a travaillé sur le côté simplicité de l’intégration et fluidité de l’expérience pour que l’accessibilité aux entreprises soit très facile et légère. Plus de portes physiques pour travailler ! Notre vision à long terme est de développer une solution Cloud complète avec un compte pour se connecter à n’importe quel outil n’importe où dans le monde.

Grâce à votre projet, vous venez d’intégrer Station F, le plus grand campus de start-up au monde, basé à Paris dans la Halle Freyssinet. Comment vous sentez-vous ?
On n’en revient toujours pas ! On a créé Chapelle tech en décembre 2018 alors que j’étais à l’INSA, étudiant de la Filière Étudiant Entreprendre. On passe l’été 2019 à Lyon, en travaillant sur le projet avec un élève-ingénieur stagiaire du département IF et fin septembre, alors que mon cousin faisait sa rentrée en dernière année sous le statut étudiant entrepreneur, on apprend que le dossier que nous avions déposé est présélectionné pour nous permettre d’intégrer la Station F. Il n’y a que trente places ! C’est la Providence ! C’est aussi ça, l’entrepreneuriat, parfois, on a de la chance !

Où en êtes-vous dans votre projet ?
Nous avons embauché un développeur sénior à temps partiel avec 40 ans d’expérience dans les technologies qui nous concernent et on vient de recruter un développeur en CDI à temps plein. L’objectif est de développer une solution complète pour quatre ou cinq clients et optimiser l’intégration du parc informatique. C’est un produit très technique pour lequel j’ai dû apprendre tous les langages. C’est colossal et c’est grâce à mon parcours à l’INSA que j’ai pu gérer jusque-là tout seul. Quand j’étais étudiant en 4e année, je suis parti neuf mois à l’université de Tokyo pendant lesquels j’ai travaillé en recherche sur l’intelligence artificielle. J’ai aussi travaillé à temps partiel dans la société LGCE que deux autres INSA ont créé en 2013, Élies Guiheneuf et Loïc Leguille, qui propose des services d'expertise et d'accompagnement de projets touchants aux systèmes d'information, d'amélioration des processus, et de valorisation des données. Cela m’a permis d’aller chercher des compétences que j’utilise aujourd’hui dans mon job. Élies et Loïc nous ont par la suite beaucoup aidés, et ils continuent. 
Aujourd’hui, nous préparons une levée de fonds auprès de business angels et de fonds d’investissement, dans l’optique de pouvoir embaucher une dizaine d’employés d’ici fin 2020, issus de tous les corps de métier de l’informatique. Autre objectif : réduire l’impact sur l’environnement de nos solutions, qui consomment déjà 20% d’électricité de moins qu’un parc informatique classique. On va s’atteler à développer le data center le plus autonome en énergie et le moins émetteur de gaz à effets de serre possible !

 

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04 Feb
From 04/02/2020
to 05/02/2020

Sciences & Société

Congrès 2020 de la SIF : transitions numériques et écologiques

La Société Informatique de France organise son Congrès 2020 à Lyon sur le thème "transitions numériques et écologiques".

L’informatique, comme science et technique, est au coeur de nombreux enjeux de notre société, en particulier celui de la « transition numérique ». Pourtant d’autres bouleversements s’opèrent et transforment radicalement nos vies, avec une autre transition, la transition écologique qui nous oblige à nous questionner différemment sur les ressources consommées par et pour les usages du numérique. Ce congrès 2020 intitulé "Transitions numériques et écologiques", visera à mieux comprendre les liens entre ces deux transitions majeures et fera le point sur les opportunités et les risques qu’elles représentent.

Comme tous les ans, le Congrès de la SIF a pour ambition de faire se rencontrer et interagir les acteurs de la vie académique (enseignants, chercheurs, étudiants, …), les membres de la société civile et du monde économique (ingénieurs, consultants, …) et les décideurs et responsables institutionnels, autour de grands thèmes liés à l’informatique, son développement et ses impacts sur la société.

Les temps forts : 

  • La cérémonie des Membres d’honneur 2020 de la SIF
  • La remise du Prix de thèse Gilles Kahn 2019
  • L’Assemblée Générale de la SIF

 

Additional informations

18 Dec
18/Dec/2019

Recherche

L’algorithme : cette formule arbitraire, miroir de l’intention humaine

Les algorithmes sont sûrement au 21e siècle ce qu’étaient les moteurs à explosion à l’ère préindustrielle. De plus en plus présents et de plus en plus élaborés, ils sont pourtant mal compris par le public non-averti. À l’occasion d’une conférence organisée par le Centre d'Innovations en Télécommunications et Intégration de Services1 (CITI) le 10 octobre dernier, Antoine Boutet, enseignant-chercheur au département informatique, explique les problématiques posées par les « blacks boxes », ces algorithmes au centre de nos vies. Immersion dans un monde opaque, où le citoyen réclame la transparence.  

Algorithme, nm (lat. algorithmus) : ensemble de règles opératoires dont l'application permet de résoudre un problème énoncé au moyen d'un nombre fini d'opérations. Un algorithme peut être traduit, grâce à un langage de programmation, en un programme exécutable par un ordinateur.
Une vieille recette de mathématiques qui s’impose dans tous les domaines : finances, orientation professionnelle ou même vie amoureuse. Partout, ils conseillent un film à regarder, un nouvel emploi ou même, un nouvel ami.

Pour comprendre le processus, il faut en revenir aux faits. Je suis confortablement installé dans mon canapé et je m’apprête à visionner un film au moyen d’une plateforme de vidéo à la demande. Ma sélection génère une donnée qui correspond à mes goûts cinématographiques, par exemple, un genre en particulier, une thématique ou une actrice que j’apprécie voir jouer. À la fin de mon visionnage, l’application, à l’aide d’un algorithme, me suggérera d’autres films à regarder en fonction des données récoltées lors que mes choix précédents. Mais selon quels critères sont sélectionnés les films qui me sont proposés ? Quelqu’un a-t-il décidé d’établir ces règles ? 
Avant l’automatisation et s’il avait été question de livres, ma bibliothécaire m’aurait conseillé tel ou tel ouvrage, mais j’aurais su, d’une façon inconsciente, que ses propositions n’auraient été ni exhaustives ni totalement objectives, car elles étaient le résultat de sa propre expérience de lecture et de mes goûts littéraires. Or, lorsque je suis en face de mon ordinateur ou de ma télévision connectée, je ne suis pas nécessairement en mesure de comprendre naturellement que l’algorithme qui fait ces propositions, a été implémenté par… Un humain. 

« L’algorithme n’est pas un outil neutre et peut soulever des problèmes d’équité. Pour créer un algorithme, il faut l’intervention d’un développeur. En fonction de ses croyances personnelles, ses schémas cognitifs ou émotionnels du développeur, l’apprentissage de l’algorithme peut comporter des discriminations. Que ce soit inconsciemment, avec des erreurs d’implémentation ou consciemment avec l’introduction de biais fixés par son entreprise, l’algorithme reproduit les biais dans le résultat de l’algorithme », explique Antoine Boutet. Autre facteur de biais : l’observation des données passées pour exploiter des corrélations entre les critères de goûts et de sélection de l’utilisateur. L’une des conséquences de ce biais est l’apparition d’une bulle informationnelle. « Un même algorithme peut enfermer l’utilisateur dans un même rouage de pensées. En fonction de ses choix et des règles fixées par l’algorithme, il retombe souvent sur les mêmes informations ou les mêmes types de films par exemple », complète l’enseignant-chercheur.

L’outil algorithmique soulève donc des questions qui dépassent la discipline informatique, et ici, l’enjeu est bien éthique. « Au-delà du fait que les données personnelles peuvent contrôler le comportement de ces algorithmes, données qui sont maintenant régies par le RGPD, nous sommes face à un outil qui nous décrit, nous et le monde qui nous entoure. L’implémentation d’algorithmes répond à des intentions, individuelles ou collectives. La réflexion sous-jacente est surtout celle de la relation de l’homme à la technique : l’algorithme n’est pas un outil qui fonctionne seul, c’est un miroir de l’intention du développeur. Et aujourd’hui, sous couvert d’une technicité parfois inexplicable au grand public, certains en profitent, ne laissant aucune lisibilité au citoyen sur les algorithmes qui irrigue sa vie quotidienne », poursuit-il.

Pour le choix d’un film ou d’un livre, la question du biais de l’algorithme peut paraître anecdotique. Mais lorsqu’il s’agit d’accorder un prêt bancaire, proposer un futur partenaire de vie à travers une application de rencontre ou même scorer les patients en liste d’attente pour un don d’organe, les enjeux soulevés par les biais des algorithmes relèvent-ils encore de l’anecdote ?
Alors comment arbitrer ? Comment attribuer la liberté de concevoir un algorithme et quelle responsabilité légale imposer ? « Il est très difficile de comprendre le comportement d’un algorithme si l’on peut uniquement analyser les résultats qu’il fournit en fonction de nos interactions avec lui. Et c’est justement cette difficulté technique qui freine l’attribution des responsabilités. La régulation des pratiques est indispensable », prévient Antoine. Si l’Union Européenne s’est récemment lancée sur le sujet du droit à l’explication, l’enseignant-chercheur affirme que la sensibilisation des utilisateurs est une première étape primordiale pour avancer vers une société numérique plus transparente.
« C’est pour cela que nous avons organisé cet atelier qui a réuni informaticiens, juristes, sociologues et membres de comités éthiques. C’est une bonne façon de lancer l’alerte et de démêler les enjeux qui interrogent la société toute entière. La prochaine étape sera d’aligner les intérêts communs, pour aller vers des règles éthiques viables », conclut Antoine Boutet

Les enregistrements vidéos de l’atelier « algorithmes en boîte-noire » sont à retrouver ici : http://atelier-blackbox.conf.citi-lab.fr/programme/ 

1EA 3720 – Tutelles INSA Lyon et INRIA

 

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14 Oct
14/Oct/2019

International

Lauch of Fit Europe “Future IT Leaders for a Multicultural Digital Europe”

On October 14th, the Higher Education Institution INSA Lyon, together with its partners from Germany, Italy and Romania, launched a new project, supported by the European Union. The aim of the “Fit Europe” project is to train “Future IT Leaders for a Multicultural Digital Europe”.

This is a very exciting project. In Fit Europe, we train those who will be IT leaders tomorrow, so that they build the future digital society and are able to meet the new challenges it will raise.” enthusiastically announced Professor Lionel Brunie, Director of the Computer Sciences Department at INSA Lyon.

The project encompasses two main aspects. First, it trains students on emerging burning issues, such as: what will be the place of robots in a multi-generational society? How will Big Data be compatible with ethics? What will be the business interest of block chains? How may “Internet of things” respect people’s private lives and trust in IT? What innovations may rise from these new technologies and how will we address the new societal issues they raise?

Second, Fit Europe relies on a strong cooperation between industry and academia: both are working hand in hand not only when designing the training programme, but also when implementing it and coaching students.

Fit Europe is an output of the International Research & Innovation Centre IRIXYS (www.irixys.org), one of the most active and prominent research center on digital intelligent systems in Europe, in the frame of which INSA Lyon, the University of Passau (Germany) and the University of Milan (Italy) have a long-standing cooperation. The University Politehnica in Bucarest (Romania) and new private players (international leader, SME, or start-ups hub) are also equally deeply involved in the Fit Europe project.

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11 Oct
11/Oct/2019

Formation

Isabelle Collet: the voice and the pen of the digital ‘left behinds’

The computer scientist, lecturer researcher and writer Isabelle Collet has many strings to her bow. In her latest book, ‘Les oubliées du numérique’ (ed. Le Passeur), she addresses computer science for the second time in one of her books, especially the place of women in this discipline. Interview with a woman who is very committed to the issue of gender and diversity, and is also Vice-Chair of the Board of Directors of INSA.

How has the gender issue become central to your life?

‘It became essential when I couldn’t find a job. I had a computer science degree in Signal Processing under my belt and I thought I was at the top of my abilities. I had thought of pursuing a Master’s degree, but there were few women and as I was not necessarily pushed, I thought I wasn’t good enough. I was 4th in my class.

So I joined the labour market in the early 1990s, married without children, and I had a succession of temporary contracts. Then I become a mother and my husband found work in Paris. I took courses at Paris Nanterre University and one of them was on gender relations in education. Little by little, I understood. I had experienced the social censorship that women and girls experience, which leads them either to doubt their skills or to think they have better skills in other areas. I did my thesis on this’. 

Your book, ‘Les oubliées du numérique’ has a subtitle: ‘L’absence des femmes dans le monde digital n’est pas une fatalité’ (the absence of women in the digital world is not inevitable). Is it really an absence?

‘When we are talking about a percentage of 10 to 12%, then yes, that’s an absence. In the technical heart of the digital world, the percentage of women is 15%, and in the hottest sectors such as big data and cyber security, the figure drops to 11%. In the digital world, the more advanced the sector, the fewer women there are. And every time a field of knowledge expands, men rush into it. Women are socialised to think that having a family will leave them fulfilled. 

But today, I think we are moving towards a balance. We have good reason to believe that things are changing. There are many initiatives to attract women into the digital world, and some indicators are encouraging, such as the percentage of girls studying the three most popular Master’s degrees in business informatics, which is between 30 and 40% this year’.   

You have been Vice-Chair of the Board of Directors of INSA Lyon for a year. What are your thoughts on the presence of girls at INSA?

‘43% of first-year engineering students at INSA Lyon are female, which is encouraging! It is a school that has long been interested in the issue of gender diversity and can reap the rewards of this. That was one of the reasons why I agreed to join the Board of Directors of this institution. I knew that there was a real focus on social and gender diversity. I have known this for a long time because my sister studied at INSA and I myself applied. INSA is dedicating resources to address these issues and now there is even the Institut Gaston Berger to study them’.   

In your opinion, where can we find the answers to promote diversity?

‘Everywhere. They can be found at all levels. Inequalities in the gendered representation of subjects from nursery school through to higher education must be addressed. It’s in education, media, corporate culture - everywhere!’ 

Photo credits ©Sabine Papilloud

 

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18 Jun
18/Jun/2019

Formation

« HTTP 403 forbidden » : les 5IF confrontés à une crise globale

La cybersécurité est un sujet récurrent dans l’actualité. La numérisation des données étant au centre de nombreux modèles économiques, les besoins de confidentialité, d’intégrité et de disponibilité de l’information sont croissants. Des élèves-ingénieurs du département informatique (IF) de l’INSA Lyon ont été confrontés à un exercice de simulation de crise grandeur nature. L’objectif ? Amener les étudiants à saisir toutes les dimensions d’une telle situation déclenchée par l’outil informatique. Immersion au cœur d’une crise fictive. 

La clinique de Bois-Riant connaît une crise sans précédents. Les systèmes d’information du centre de soin viennent d’être frappés par une cyberattaque, engendrant fuites de données et déni de service : les données médicales confidentielles des patients sont révélées et les accès aux stocks de médicaments et appareils médicaux ne sont plus protégés. Pour faire face à cette crise provoquée par une faille numérique, le service responsable des systèmes d’information de la clinique, composé d’étudiants de 5e année du département IF de l’INSA Lyon, doit agir rapidement. 
« C’est un exercice de simulation en conditions réalistes et rien ne nous a été épargné comme cela aurait pu arriver dans la vraie vie ! Cyberattaque, affolement sur les réseaux sociaux, tempête médiatique, turbulences internes… Il s’agissait pour nous de gérer les évènements de façon technique mais surtout d’un point de vue organisationnel et humain », explique Julien Hecht, élève-ingénieur en 5IF option cybersécurité. 

Julien Hecht

S’adapter à la réalité du terrain
Pour répondre aux besoins de la société numérique, la formation des élèves-ingénieurs du département informatique de l’INSA Lyon débute par une année d’enseignement des bases techniques comme les algorithmes ou la création de logiciels. L’année suivante, l’apprentissage est complété par des approches et méthodes de projets. Puis la troisième et dernière année est consacrée à l’ouverture internationale et à la spécialisation dans des domaines tels que la cybersécurité. 
Antoine Boutet« Notre pédagogie est conçue pour permettre aux étudiants de concevoir et conduire des projets de A à Z. Préparer les futurs ingénieurs à faire face à une situation de crise réaliste fait partie de cet objectif. En appréhendant la complexité des problématiques vécues dans l’entreprise où l’informatique est aujourd’hui au centre de l’organisation, nos futurs experts se préparent à la réalité du terrain », explique Antoine Boutet, professeur et responsable de l’option cybersécurité du département IF.

Remettre l’humain au cœur du système
En dépit d’une image souvent réduite auprès du grand public à un clavier et des lignes de code, le métier d’ingénieur informatique continue de séduire étudiants et entreprises. Preuve en est, le département IF est l’un des plus prisés par les étudiants de l’INSA Lyon et l’intégration dans le monde socio-économique des nouveaux diplômés est souvent rapide.
« Les compétences exigées par les entreprises ne sont pas que techniques. Il ne s’agit pas seulement de savoir programmer ou faire de l’intégration informatique. Il faut aussi savoir gérer un projet pour être un bon ingénieur. Les IF ne sont pas que des geeks ! Je suis conscient que l’ouverture humaine est nécessaire à mon futur métier car je travaille sur des machines dans un monde ultra-connecté, mais je travaille surtout avec des personnes », conclut Julien. 

Créé en 1969, le département Informatique de l’INSA Lyon forme des ingénieurs à caractère généraliste et multi-métiers, capables d’exercer dans de nombreux secteurs de l’économie. En développant des compétences solides et de bonnes aptitudes relationnelles, l’ingénieur IF INSA est également sensible à l’organisation et au fonctionnement des entreprises. 
Le département IF a fêté cette année ses 50 ans.

 

 

Pour aller plus loin sur le sujet : 
Podcasts « Les cœurs audacieux » -  Saison 1 / Épisode 1 - 7 avril 2021
 

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10 May
From 10/05/2019
to 11/05/2019

Institutionnel

IF fête ses 50 ans !

L’année 2019 est celle du 50e anniversaire du Département Informatique de l’INSA Lyon.

À cette occasion le Département Informatique et l’Association des Élèves du Département Informatique (AEDI) s’associent afin de fêter cet événement d’ampleur de manière conviviale.

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Aperçu de la programmation

  • Vendredi après-midi - Amphithéâtre Gaston Berger et Rotonde
    Conférences et interventions autour de thématiques diverses : histoire du département Informatique, enjeux actuels et futurs du numérique et de la recherche, présentation de parcours remarquables issus de IF...
  • Vendredi soir - Espace Tête d'Or
    Poursuite de la journée dans un lieu de prestige pour le Gala anniversaire du département ponctué d'animations et d'un repas.
  • Samedi matin - Campus LyonTech-La Doua
    Visites interactives des bâtiments et d'autres lieux emblématiques du campus, avec un arrêt à l'exposition exceptionnelle retraçant l’histoire de l’Informatique suivi d’un buffet et d’animations.
     
02 May
02/05/2019 14:00

Sciences & Société

INS'HACK

Événement organisé par InSecurity, association d'étudiants de l'INSA engagée dans la promotion de la sécurité des systèmes d'information auprès des étudiants.

Au programme plusieurs conférences, un temps de rencontre entreprises-étudiants et un concours de sécurité informatique (CTF, Capture The Flag).

L'objectif de l'événement est de permettre à des passionnés de sécurité informatique de se rencontrer, de rencontrer des entreprises et d'apprendre, encore, sur des sujets liés à la sécurité informatique.

  • De 14h00 à 17h30 : Conférences d'experts pour tous ceux qui veulent découvrir le domaine ou approfondir leurs connaissances (Amphithéâtre Gaston Berger)
  • A partir de 17h30 : Rencontre avc les entreprises partenaires (Amphithéâtre Gaston Berger)
  • A partir de 18h30 : Concours de sécurité informatique (CTF, "Capture the flag") ouvert à tous. Un ordinateur, une connexion internet et de la matière grise ? La victoire est à votre portée ! De nombreux lots sont offerts par les sponsors (Département IF - Bâtiment Blaise Pascal)
16 Feb
16/Feb/2019

Formation

Mathieu Gaillard reçoit le Prix d’Excellence de l’Université Franco-Allemande

Mathieu Gaillard, ingénieur INSA Lyon, a été récompensé le 24 janvier dernier à l'Ambassade de France à Berlin par l’Université Franco-Allemande (UFA) pour ses résultats particulièrement brillants dans le cadre de son double-diplôme intitulé « Multimedia, Distributed and Pervasive Secure Systems ». Retour sur le parcours d’un surdoué de l’informatique.

Mathieu, pouvez-vous raconter en quelques lignes votre parcours à l’INSA Lyon ?

« Le département IF est celui que je convoitais lorsque j’ai postulé à l’INSA. Après les deux premières années, j’ai réussi à l’intégrer et je n’ai pas regretté mon choix. J’ai d’abord fait mes trois premiers semestres en cursus normal puis je me suis orienté vers le parcours franco-allemand. Un double diplôme particulièrement intéressant, car il permet d’obtenir en deux ans un diplôme d’ingénieur en France et un Master of Science en Allemagne, en associant l’ingénierie et la recherche. Plus précisément, mon travail a porté sur l’application des dernières avancées en intelligence artificielle à la recherche d’images quasi-similaires. Ma thèse de Masterarbeit (équivalent allemand du Projet de Fin d’Études) s’intitule 'Perceptual Hashing using Convolutional Neural Networks for Large Scale Reverse Image Search' que l’on pourrait traduire en 'Hachage perceptuel basé sur des réseaux de neurones à convolution pour la recherche d'image inversée'. »

Pourquoi avoir souhaité faire un double diplôme ?

« J’ai décidé de prendre part à ce double diplôme pour deux raisons. D’abord pour m’ouvrir à d’autres opportunités et pour progresser dans les langues étrangères. Ensuite, j’envisageais à plus long terme de faire une carrière dans la recherche académique ou industrielle, et ce cursus fortement axé recherche a tout de suite attiré mon attention. J’ai donc vu la parfaite opportunité d’allier ma passion pour l’informatique avec mon souhait de débuter une carrière scientifique à l’international. »

De gauche à droite : David Capitant, Président de l’UFA, Mathieu Gaillard, Johannes Marvin Eckhardt, Dieter Babiel, Président Directeur Général du Hauptverband der Deutschen Bauindustrie, Olivier Mentz, Vice-président de l’UFA (© Jacek Ruta/DFH-UFA) 

Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?

« Indéniablement, j’ai énormément amélioré mon niveau d’allemand et d’anglais durant mes séjours. Mais indépendamment de l’aspect linguistique, j’ai eu la chance de travailler avec de très bons professeurs, qui m’ont aidé à appréhender tous les aspects de la recherche : identification d’un problème pertinent, synthèse bibliographique, réalisation de la contribution scientifique, rédaction et publication d’un article. J’ai aussi acquis beaucoup de compétences interculturelles et j’ai découvert l’Allemagne qui est un pays fascinant. Je me sens, en outre, beaucoup plus européen qu’au début de mes études. »

Et quels sont vos projets pour la suite ?

« Je suis actuellement étudiant en PhD à l’Université Purdue, dans l’Indiana aux États-Unis au sein du High Performance Computer Graphics (HPCG) Laboratory. Je travaille principalement sur la génération procédurale et l’informatique graphique. Je collabore d’ailleurs régulièrement avec certains de mes anciens professeurs du département informatique. À long terme, je ne sais pas exactement ce que je vais faire même si je suis conscient de toutes les opportunités qui pourraient s’offrir à moi. J’ai encore quelques années pour réfléchir. Je pourrais aller travailler dans la Silicon Valley ou devenir fonctionnaire européen ou encore maître de conférences en France. Pour le moment, j’ai l’impression de ne m’être fermé aucune porte, au contraire j’ai l’avenir devant moi ! »

 

 

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19 Feb
19/Feb/2019

Formation

L’innovation selon le département Télécommunications de l'INSA Lyon

L’un des axes de la formation dispensée à l’INSA Lyon est de favoriser l'ouverture d’esprit et la créativité des étudiants. Dans ce cadre, le département Télécommunications, Services et Usages (TC) a mis au point, depuis plus de 15 ans, les « Projets Innovants ». Les élèves sont stimulés pour inventer une solution qui répond à une problématique de société en exploitant leurs compétences : développement d’applications, robotique, intelligence artificielle, internet des objets (IoT), etc. Rencontre avec Stéphane Frénot, Directeur du département et fondateur de ce cours ainsi que Florian Nebout, diplômé INSA TC 2010. 

Comment permettre aux élèves de développer leur créativité et les faire penser « out of the box » ? L’équipe enseignante du département TC a mis en place un cours sur l'innovation sous forme de gestion de projets. Les groupes, de trois à quatre élèves, travaillent ensemble sur une innovation de leur choix, concrète et réalisable. Ils ne sont volontairement soumis à aucune contraintes technologique ou financière, pour s’approprier au mieux les sujets et dépasser les limites qu’ils se posent traditionnellement. 

En 2009, Florian Nebout, ancien élève du département TC et actuellement ingénieur expert en robotique chez Awabot, avait travaillé sur un projet d’écrans connectés, Ambiavoice. Il garde un très bon souvenir de ce projet : « je me souviens avoir particulièrement apprécié travailler sur un domaine innovant car je voyais une application concrète de mes connaissances et de mon travail. À l’époque, imaginer un écran de télévision qui s’adapte aux utilisateurs était vraiment révolutionnaire. On était à mi-chemin entre une smart TV et un assistant vocal. Ces projets m’ont permis d’avoir une vision sur des sujets dont nous ne parlions pas jusqu’à présent et qui sont très importants pour le monde professionnel : démarche d’innovation, marketing, finance, management. Ça nous apporte de bonnes connaissances de tout ce qui est important pour un lancement de projet réussi ! ».

Guidé par un binôme de tuteurs pluridisciplinaires, composé d'un enseignant technique et un enseignant des Humanités, ce projet permet d’évaluer les compétences des étudiants en ingénierie et en gestion de projet.

« Depuis 2 ans, nous avons organisé les projets innovants lors de la cinquième année de formation. En effet, les élèves ont quasiment terminé leur cursus et possèdent de solides compétences d'ingénieur. Ils peuvent s’ils le souhaitent, à la suite du projet, se lancer dans la réalisation concrète d’une start-up, en intégrant par exemple la Filière Étudiant Entreprendre (FEE). Julien Honnart, fondateur de Klaxit, l’application mobile de covoiturage domicile-travail, a par exemple, intégré la FEE à la suite de son parcours en Télécom », précise Stéphane Frénot.

 

À la découverte de la méthodologie « Lean Start-up » 

Les élèves-ingénieurs développent une innovation en suivant une méthodologie de travail applicable dans leur vie future, le Lean Start-up. Ce concept, conçu par Éric Ries, permet une approche innovante pour lancer un produit sur un marché ou développer une activité économique. L’objectif est de réaliser un produit, mesurer les retours d’expérience des utilisateurs, et l’améliorer pour qu'il satisfasse au mieux les consommateurs. Les élèves sont formés à cette méthodologie de création de projet en utilisant les trois étapes clés : construire / mesurer / apprendre. « Au niveau même du département Télécom, nous utilisons le Lean Start-up pour améliorer les projets innovants. Nous avons construit le concept de ce cours, nous avons mesuré son impact et sa réalisation en demandant des retours d’expériences aux élèves et nous le réadaptons. Par exemple, nous avons remarqué que la phase de démarrage doit être plus longue pour que les élèves aient plus le temps d’approfondir leur sujet », commente Stéphane Frénot.

Le rythme est intense pour les élèves. Tous les quinze jours, les groupes doivent présenter un point d’étape pour valider leur sujet : « Je me souviens des nombreux rendus qui prenaient des formes vraiment variées : vidéos, infographies, dossiers, pitch… On s’est formé sur des outils dont on n’avait pas l’habitude de se servir et on a appris à gérer notre stress lors de nos prises de parole. De plus, travailler au sein d’un groupe composé de personnalités et cultures différentes était très formateur. On s’est heurté à quelques difficultés de gestion d’équipe et de projets, mais ça représente assez bien la réalité de l’entreprise. Aujourd’hui, avec du recul, je me rends compte que ce projet a développé chez moi un vrai goût pour le domaine de l'innovation ! », conclut Florian Nebout.

 

Une démarche qui intéresse des entreprises 

Cette année, SPIE ICS, signataire d'une chaire d’enseignement et de recherche dédiée à l’Internet des objets (IoT) avec l’INSA Lyon, a décidé de primer un projet innovant remarquable. Parmi 15 projets, quatre ont retenu l'attention : 
Mon Petit Recycleur, une caméra analyse en temps réel les déchets des plateaux de cantine sur les tapis roulants et indique le bac de tri adéquat. L’objectif est double : apprendre aux utilisateurs à mieux trier leurs déchets et permettre aux restaurants de dresser des statistiques des déchets produits pour s'adapter à la demande.
Fitness Plus, une solution qui vise à mettre en place un coaching personnalisé ou des programmes de sport à la carte grâce à la détection de mouvement et l’analyse d’image des utilisateurs.
Treen, une solution d’aide au tri sélectif, adaptée aux différents produits et régions. Après avoir scanné le code barre du produit, Treen se charge d’indiquer comment le trier.
Stormy, un système de gestion des stocks et d’organisation du rangement pour un usage domestique ou professionnel.

Fin janvier, suite à une ultime présentation, c’est l’équipe de Fitness Plus qui s’est vu remettre le prix « coup de cœur SPIE ICS ». Une reconnaissance pour ces futurs diplômés qui pourront, s’ils le souhaitent, concrétiser ce projet et l’incuber dans la Filière Étudiant Entreprendre.
Pour accéder à l’ensemble des projets en ligne, rendez-vous sur Jumplyn.

 

 

 

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