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19 Feb
19/Feb/2019

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Le Groupe VOLVO et l’INSA LYON continueront à penser ensemble le transport urbain de demain

Inventer le véhicule qui assurera la livraison du futur, en anticipant les règlementations environnementales, les évolutions technologiques, la transformation des espaces urbains et les habitudes de ses usagers : voici les enjeux du transport urbain de demain auxquels répondent les travaux inscrits dans la Chaire de recherche VOLVO-INSA Lyon depuis 2014. À travers cette thématique pluridisciplinaire et porteuse d’avenir, les deux acteurs ont établi une relation de confiance qu’ils ont souhaité pérenniser à travers le renouvellement de la Chaire « Solutions for the future of Road Freight Transport » le 15 février dernier.

Transporter des marchandises ou des personnes dans un environnement urbain en constante évolution amène les fabricants de matériel roulant à envisager des solutions durables et intelligentes. Le Groupe VOLVO et l’INSA Lyon travaillent depuis cinq ans autour d’une réflexion croisée sur ces thématiques.
Le Professeur Didier Remond, titulaire de la Chaire explique : « les activités de recherche portent sur des thématiques de développement énergétique durable, la conception et la fabrication de solutions innovantes et du traitement de données. Cela va du design du véhicule, à l’alimentation en énergie nouvelle, en passant par l’utilisation des données récoltées par les transports connectés. Répondre aux enjeux du transport urbain du futur implique de tirer parti des évolutions technologiques, des règlementations à venir et prendre en compte la diversification des usages ou l’amélioration des performances. »

Durant ces cinq années de travaux en synergie avec la recherche et la formation, deux thèses et deux projets post-doctoraux ont démarré. Les travaux ont été concrétisés par la mise en œuvre d’essais sur les plateformes de l’INSA Lyon ou des interactions avec d'autres équipes universitaires. Afin de positionner les acteurs du monde académique et les experts du groupe industriel dans une perspective croisée et interactive, cinq ateliers thématiques ont été organisés sur un mode de « design thinking » et signent les prémices des travaux scientifiques des années à venir.
Portée par la Fondation INSA Lyon, dont le Groupe VOLVO est l’un des Fondateurs, la Chaire s’est aujourd’hui installée dans l’écosystème comme un acteur de référence, émetteur de nouvelles tendances dans le domaine, et est à l’origine de contrats de recherche complémentaires, via la filiale de valorisation de la recherche de l’INSA Lyon, INSAVALOR.
« Le renouvellement de ce partenariat résulte d’une relation de confiance construite ces dernières années. À travers cet échange mutuel, l’INSA Lyon accompagne la vision stratégique du Groupe VOLVO tout en s’inscrivant pleinement au sein de l’enjeu ‘Transports : Structures, Infrastructures et Mobilités’, dans le cadre d’une politique sociétale d’établissement responsable. Nous avons la chance de pouvoir travailler sur des temps longs et faire bénéficier nos étudiants de ces relations partenariales, via le challenge INVOLVE notamment, qui invite 40 étudiants à imaginer des transports urbains innovants », ajoute le titulaire de la Chaire.

L’INSA Lyon fait partie d’un réseau de partenaires privilégiés du Groupe VOLVO, « l’Academic Partner Program » portant sur le recrutement de talents, recherche et formation, à travers lequel le constructeur industriel, mécène et fondateur de la Fondation de l’INSA Lyon, reconnaît l’excellence de l’établissement dans des domaines correspondant à la stratégie et la vision du groupe. « La collaboration avec l'enseignement supérieur est essentielle pour que le Groupe Volvo reste à la pointe de l'innovation dans les solutions de transport. Le partenariat avec l'INSA Lyon est important pour nos activités de recherche sur les solutions de transport urbain en France. Nous sommes heureux de le renforcer avec la création d'une Chaire dont nous attendons beaucoup sur des sujets tels que l'efficacité énergétique des véhicules - notamment à travers l'électrification - l'automatisation, l'industrialisation innovante et dans d'autres domaines-clés », affirme Törbjörn Hollström, Président de la Technologie et de la division Ingénierie Truck du Groupe VOLVO.

 


Signature du renouvellement, le vendredi 15 février 2019

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18 Dic
18/Dic/2018

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Réduction des déchets en entreprise : des solutions existent !

Sensible à l’environnement depuis toujours, Corentin Le Hesran, doctorant en thèse à l’INSA Lyon, propose une solution à la problématique suivante : comment limiter la quantité de déchets solides produits par une industrie grâce à l’ordonnancement ?

Diplômé de l’École Centrale de Nantes, Corentin Le Hesran a rejoint l’INSA Lyon et le laboratoire DISP (Décision et Information pour les Systèmes de Production) dans un but bien précis : travailler sur un sujet qui a recueilli toute son attention lorsqu’il était encore double diplôme à l’Université de Séville. « L’intégration de la gestion des déchets pour un pilotage durable des processus industriels », une thèse proposée par l’INSA Lyon et les Mines de Saint-Étienne, touche à deux aspects qui lui sont chers : l’ordonnancement et l’écologie. 

« En industrie, la problématique la plus souvent étudiée est l’optimisation de la chaîne de production pour avoir un meilleur rendement, produire à plus faible coût et plus rapidement. La thèse que je réalise se démarque des études préalables car elle intègre un critère rarement pris en
compte : la réduction des déchets. En effet, lorsque les entreprises travaillent sur un aspect écologique, elles se concentrent sur la réduction de leur consommation d’énergie et non pas sur la réduction des déchets produits. Cependant, réduire sa quantité de déchets permet de faire des
économies : matière première gaspillée, coût de maintenance des machines, énergie consommée ou encore coût d’entreposage et d’évacuation des déchets. »

Corentin travaille depuis novembre 2016 avec Valérie Botta-Genoulaz et Anne-Laure Ladier du DISP et Valérie Laforest des Mines de Saint-Étienne. Le DISP est un laboratoire spécialisé dans l’ordonnancement, soit l’organisation des différentes phases sur une chaîne de fabrication en industrie. Cette approche permet de modifier une organisation et un mode de fonctionnement sans avoir de changement de produits, de machines ou de matières. Les gains sont donc directs sans investissements. 
Son terrain d’étude ? Une entreprise de production d’enjoliveurs. Il a réussi à modéliser mathématiquement l’étape de peinture des enjoliveurs pour réduire la quantité de peinture perdue à chaque nettoyage de buse. 

« L’objectif de ma thèse n’est pas de supprimer 100% des déchets produits, car le coût serait bien trop élevé. Je dois trouver la solution la plus optimale entre les problématiques économiques et écologiques. J’ai donc fixé deux contraintes : limiter les frais de stockage du produit fini (critère économique) et minimiser le nombre de changement de couleur (critère écologique). Grâce à mes équations, je peux désormais définir l’ordre optimal pour peindre les enjoliveurs en créant le moins de déchets possibles, tout en restant compétitif. Une nouvelle modélisation, plus complexe, est en cours pour traiter des problèmes de plus grande taille. Elle ne pourra cependant pas être codée sur le même logiciel que la première (Cplex) car le temps de traitement des données serait bien trop long ! Je vais donc utiliser un nouveau langage (C++) et de nouveaux algorithmes mathématiques. »

Prochaine étape ? Détailler les processus plus précisément pour identifier de nouvelles variables sur lesquelles agir.

« Je travaille actuellement sur l’identification des étapes de la production qui génèrent le plus de déchets. Je les quantifie, estime leurs coûts et impacts. Je vais proposer une nouvelle méthodologie qui décomposera chaque processus pour trouver sur quelle étape agir précisément. Cela permettra de faciliter l’intégration d’objectifs environnementaux dans les modèles mathématiques »

Un article a déjà été publié dans une revue scientifique en 2018. En juillet 2019, Corentin sera prêt à déposer son dossier final et pourra soutenir sa thèse en novembre.
Et ensuite ?

« Je ne sais pas encore quelle voie prendre : continuer en postdoc à l’étranger, intégrer une industrie, voyager, rejoindre un laboratoire. Je veux me laisser toutes les portes ouvertes. Ces trois années à travailler sur des sujets nouveaux et inexplorés ont été très stimulantes intellectuellement. J’ai vraiment apprécié pouvoir apporter une solution mathématique à un problème concret. Cependant, j’ai été confronté à la réalité du domaine, et fait face au manque d’intérêt des industriels pour la recherche. Je ne baisse pas les bras et continue d’être persuadé qu’un jour ces sujets deviendront primordiaux pour les industries. »

 

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18 Dic
18/Dic/2018

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Équipex PHARE : des moteurs plus sûrs et plus fiables étudiés à l’INSA Lyon 

Un cube jaune criblé par un réseau de taraudages à embase posé sur un massif d’acier et de béton de 41 tonnes, lui-même monté sur des suspensions pneumatiques… Non, ce n’est pas une nouvelle génération de caisse de magicien, mais bien un excitateur capable de secouer 450 kg selon six degrés de liberté. Installée à l’INSA Lyon, cette plateforme d’essais de grandes capacités, dénommée « PHARE-3 », fait partie de l’équipex PHARE dont l’objectif est d’élaborer les machines tournantes du futur. Rencontre avec Régis Dufour, professeur à l’INSA Lyon et au LaMCoS (Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures) et responsable scientifique de PHARE-3. 

En quoi consiste la plateforme d’essais « PHARE-3 » accueillie par l’INSA Lyon ?
La plateforme « PHARE-3 » s’intéresse au comportement dynamique des machines embarquées, c'est un excitateur d’exception qui mobilise Éric Chatelet, maître de conférences, et Franck Legrand, ingénieur d'études CNRS. Ce dispositif est exclusif dans le monde académique français pour étudier le comportement des structures en rotation sous sollicitations extrêmes et d’en attester la bonne tenue. Avec sa force de 62 kN, il impose, grâce à trois paires d’actionneurs hydrauliques, des excitations par la base à des structures embarquées en combinant translations et rotations selon six axes de façon simultanée. Sa forme compacte offre cinq faces et donc une grande modularité pour tester selon plusieurs directions divers types de produits, comme des turbocompresseurs voire des optiques de voiture. Cette facilité de manœuvre fait de cet excitateur un outil profitable à tout domaine de recherche impliquant une machine tournante ou toute autre structure embarquée.

Dans quel contexte s’inscrit l’équipement d’excellence PHARE ?
L’équipex PHARE, pour Plateforme macHines tournantes pour la mAîtrise des Risques Environnementaux est né dans le cadre d’un PIA (Programme d’Investissements pour l’Avenir) en alliant principalement le LTDS (Laboratoire de Tribologie et Dynamique des Systèmes), le LMFA (Laboratoire de Mécanique des Fluides et d’Acoustique) et le LaMCoS, laboratoires installés à Centrale Lyon et l'INSA Lyon. Ces trois UMR CNRS sont labélisées institut Carnot Ingénierie@Lyon, label d’excellence dans la recherche partenariale. L’intention de l’Equipex PHARE est d'améliorer les moyens de transport et les dispositifs de production d’énergie au sein desquels les machines tournantes jouent un rôle essentiel. Pour cela, il propose trois modules d’essais répartis dans les bâtiments des deux écoles d’ingénieurs. 
 
A quels enjeux sociétaux répond l’équipex PHARE ?
Les moyens d’expérimentation mis en œuvre ont vocation à répondre à des enjeux de développement durable et de maîtrise des risques. Il s’agit pour les trois plateformes d’essai, d’étudier les phénomènes vibratoires pour élaborer des turbomachines et des moteurs performants, durables et fiables. L’équipex PHARE entretient un lien fort entre recherche académique et industrielle pour créer une avance technologique pour l’industrie française. Je souhaite que ce module PHARE-3 hébergé à l'INSA Lyon soit une plateforme ouverte autour de laquelle gravitent chercheurs, doctorants et entreprises pour faire avancer la recherche et répondre aux nombreux enjeux en fournissant une technologie innovante, frugale et sûre.
 

 

PHARE-1 et PHARE-2 à l’École Centrale de Lyon
PHARE-1 et -2 sont les deux premiers modules d’étude et sont hébergés par l’École Centrale de Lyon. Ils sont respectivement pilotés par le LTDS, le porteur de l’Equipex, et le LMFA. PHARE-1 étudie les vibrations sous vide d’un moteur d’avion civil à échelle et vitesse réelles et PHARE-2 consiste en un banc d’essai dans une chambre anéchoïque pour comprendre les liens entre l’aérodynamisme, les vibrations et les bruits émis par les machines tournantes.
 

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17 Dic
17/Dic/2018

International

Lyon-Tōhoku, an even more structured strategic partnership

Une délégation d'une soixantaine de chercheurs et représentants d'institutions japonaises était présente à l'INSA Lyon pour l'inauguration de l’Institute of Fluid Science Lyon Center et pour le forum annuel du réseau académique et institutionnel JANET (Japan Academic Network in Europe).

Le Directeur de l’INSA Lyon, Dr. Eric MAURINCOMME, le Professeur Hideo OHNO, Président de l’université du Tōhoku, et le Directeur de l'Institut INSIS du CNRS, Dr Jean-Yves MARZIN, ont eu l'honneur d'ouvrir la cérémonie d'inauguration du centre de recherche créé par l'Institute of Fluid Science (IFS) de l'Université du Tōhoku : l'IFS Lyon Center.

Fondé en 1943 à l'Université du Tohoku, l'IFS est aujourd'hui un centre de recherche de renommée mondiale avec une stratégie à l’international très ambitieuse. Le projet de l'IFS pour 2030 est de former un pôle de recherche international où se rejoignent des chercheurs du monde entier pour travailler conjointement sur sa finalité : continuer de progresser en sciences des fluides et des phénomènes de transport en général, et en technologies d'analyse de la dynamique des thermo-fluides.

L'IFS Lyon Center est également rattaché à l'UMI ELyTMaX (Engineering Science Lyon-Tohoku). Fondé par le CNRS, l'Université de Lyon et l'université du Tōhoku, ce laboratoire franco-japonais dédié à l’étude des matériaux et systèmes soumis à des conditions extrêmes, est localisé au Japon depuis 2016 et a inauguré l’ouverture d’un site à Lyon en mars 2018.

Ces deux entités ont, entre autres, l'objectif de faciliter l'accueil de chercheurs et d'étudiants de l'université du Tōhoku à l’INSA Lyon. La délégation a également visité les locaux d'ELyTMaX à Lyon et de l'IFS Lyon Center, ainsi que le bureau de liaison de l'université du Tōhoku et de l'Université de Lyon, basé sur le campus de l'INSA Lyon depuis 2004, où sont exposés une vingtaine de projets de recherche du LIA ELyT GLobal.

Le lendemain de l'inauguration, l'INSA a accueilli en collaboration avec l’université du Tōhoku, le forum JANET, le rendez-vous annuel d'un réseau de 28 universités et institutions japonaises qui ont des bureaux et des laboratoires en Europe, dont l'objectif est de promouvoir la collaboration avec des universités européennes.

Le forum a permis aux universités et centre de recherche japonais et français de présenter sous la forme de conférences leurs ambitions à l’international et de discuter de leurs stratégies et des outils de coopération avec les institutions présentes. Parmi les participants figuraient notamment l'université du Tōhoku, University of Tsukuba, Shinshu University, Nara Institute of Science and Technology, l’Université de Lyon, le Directeur de l’IDEXLyon, le CNRS, la Commission Européenne, et les agences gouvernementales japonaises JSPS et JST. Cet événement a également été ponctué par la  participation notable de Mr. Hidekazu Nagasawa, Consul Chef du Bureau Consulaire du Japon à Lyon.

A l'occasion de ce rassemblement exceptionnel à Lyon, une session d'information, ouverte à tous les étudiants de Lyon et de la région, a été organisée pour présenter les programmes de formation. Parmi l'auditoire, représentants d'établissement, étudiants de master et doctorants ont découvert des opportunités de post-doc, d'échanges académiques et de programmes courts.

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17 Oct
17/Oct/2018

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Recherche : excellence et sens de la responsabilité au service de la société

L’INSA Lyon pousse encore plus loin sa réflexion en matière de recherche. Après avoir structuré sa recherche autour de 5 enjeux sociétaux, l’établissement fait appel aux sciences humaines et sociales pour accompagner les sciences dures. Vers une recherche encore plus responsable.

Anthropocène ou pas anthropocène ? Va-t-on officialiser ce terme qui désignerait cette nouvelle époque géologique dans laquelle nous sommes ? Époque caractérisée par le fait que depuis la Révolution Industrielle, les activités de l’Homme ont eu un impact global significatif sur l’écosystème terrestre. Au-delà de l’enjeu géologique, il semble difficile de rejeter le fait que l’Homme est devenu un facteur de modification de la planète.

Ce qui est certain, c’est qu’à l’INSA Lyon, la conscience d’un monde qui évolue, dans lequel l’ingénieur et le chercheur ont un rôle à tenir, un impact à mesurer, est un fait avéré. C’est d’ailleurs avec cette réalité que la recherche, poursuivie dans les 23 laboratoires en tutelle ou co-tutelle à l’INSA, a fait l’objet d’une restructuration significative. On cherche oui, mais on cherche pour qui ? Pour quoi ? Pour une société bouleversée par de grands défis scientifiques, technologiques, environnementaux et sociétaux. Et quand on a plus de 700 enseignants-chercheurs qui œuvrent au quotidien pour faire avancer le monde, il vaut mieux parler de stratégie, d’orientations, de vision.

« Notre stratégie de recherche s’appuie sur une recherche au plus haut niveau d’excellence scientifique dans les disciplines majeures de l’ingénierie, une recherche responsable. Nos travaux sont structurés et animés sur la base de cinq grands enjeux sociétaux : Énergie pour un Développement Durable ; Environnement : Milieux naturels, Industriels et Urbains ; Information et Société Numérique ; Santé Globale et Bio-ingénierie ; et Transport : Structures, Infrastructures et Mobilités » explique Marie-Christine Baietto, Directrice de la Recherche à l’INSA Lyon depuis 2016. 

À la croisée des disciplines
Et parce qu’ensemble, on va plus loin, la Direction de la Recherche s’est organisée pour désigner cinq adjoints, tous chercheurs à l’INSA Lyon, dont la mission est d’animer cette recherche scientifique déployée au sein des laboratoires. Des Groupes Enjeux multidisciplinaires ont ainsi vu le jour, permettant d’explorer des problématiques, anciennes et nouvelles, en combinant les compétences disciplinaires de plusieurs laboratoires et domaines scientifiques.

« Nos travaux de recherches produisent des impacts environnementaux, économiques, éthiques et philosophiques, qui ont une influence sur notre société et son évolution. Parce que ces questions sont au cœur des travaux menés à l’INSA Lyon, nous avons lancé un appel à projets pour la mise en place de contrats doctoraux « Enjeux » dès l’an dernier. Cinq contrats ont démarré en 2017, cinq autres cette année » précise Marie-Christine Baietto. 

L’appui des sciences humaines et sociales : un regard sociétal fondamental
Et pour pousser plus loin l’analyse, un autre dispositif est venu compléter cette stratégie de la recherche : le fléchage de masters sciences humaines et sociales pour accompagner ces thèses.

« Il y a de vraies attentes sociétales et nous encourageons l’accompagnement des travaux de thèse par tout ce qui peut enrichir la réflexion, ajoute Nicolas Rivière, responsable de l’enjeu Environnement : Milieux naturels, Industriels et Urbains. Il s’agit par exemple d’accompagner le doctorant dans une réflexion sur l’acceptabilité par la population. Les étudiants de masters, co-encadrés par des enseignants-chercheurs des sciences humaines et sociales, vont nous aider à discerner si cette recherche est pertinente ou non, si elle colle aux attentes de la société. » 

Un atout de plus dans cette vision de la recherche à l’INSA qui se développe avec un regard sociétal devenu incontournable dans une société en perpétuelle évolution.

 

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18 Oct
18/10/2018

Sciences & Société

oawlyon2018 : Bibliothèques et chercheurs : la science ouverte en commun

Conférences et posters #oawlyon2018

Dans le cadre de la semaine internationale du libre-accès, l’Université de Lyon, et ses partenaires (les Universités Lyon 1, Lyon 2, Lyon 3, l’URFIST de Lyon, l’enssib, Persée, Irstea, le laboratoire ELICO, la Bibliothèque Diderot de Lyon, la bibliothèque de l’INSA Lyon, la bibliothèque de l’École Centrale de Lyon, la Maison de l’Orient et de la Méditerranée, l’Institut des Sciences de l’Homme et le CCSD) vous proposent une journée d’étude.

Inscription obligatoire : https://oawlyon2018.sciencesconf.org

Ateliers autour de l’Open Access de sensibilisation

En complément des conférences du 18 octobre, les établissements de l’Université de Lyon organisent des animations autour des posters et des jeux réalisés par le groupe de travail UdL sur l’Open Access. Elles se tiendront selon le calendrier disponible sur : https://oawlyon2018.sciencesconf.org/resource/page/id/4

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  • Maison Internationale des Langues et des Cultures (MILC) 35 rue Raulin – 69007 Lyon

19 Sep
19/Sep/2018

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Jeux Olympiques 2024 : dans le viseur de la recherche dans l’enseignement supérieur !

Il n’y a pas que les sportifs qui se préparent pour les prochains Jeux Olympiques et Paralympiques. Il y a des chercheurs aussi. Et comme les épreuves ont lieu en France, raison de plus pour rentrer dans la compétition. Alors on commence maintenant, et le projet s’appelle Sciences 2024.

Doubler les chances de médailles françaises aux prochains J.O. ? Décrocher 15 médailles aux Jeux Paralympiques aussi ? Ok, on fait comment ? On booste la recherche en lien avec des problématiques sportives ? Super idée ! On signe où ?

Voilà l’état d’esprit dans lequel se trouvent certains chercheurs français à six ans de la plus grande compétition sportive mondiale organisée à Paris, ville hôte des prochains J.O.
Onze établissements français d’enseignement supérieur et de recherche ont décidé de relever le défi, avec parmi eux l’INSA Lyon. Le principe est le suivant : utiliser la physique, l’informatique, la mécanique et les mathématiques pour aider les sportifs à performer le jour J. En tout, ce ne sont pas moins de 500 projets qui devraient être développés d’ici 2024 dans près de 60 disciplines sportives.

« Les chercheurs vont faire le tour de toutes les fédérations sportives nationales et identifier les besoins des sportifs, explique Stéphane Grange, enseignant-chercheur à l’INSA Lyon à l’initiative de la participation de l’INSA Lyon à Sciences 2024. Il s’agira soit de les rassurer dans le choix de matériel par exemple, en réalisant des mesures et en leur donnant la preuve de l’excellence, soit de les aider à trouver mieux. »

L’année 2018-2019 sera donc consacrée à la phase de lancement de ce projet d’envergure international destiné, pour le monde du sport et de la science, à porter haut les couleurs du drapeau français.

À l’INSA, il s’agira ensuite de choisir 5 ou 6 projets qui seront menés sur 5 ans et qui auront pour ambition de contribuer au palmarès sportif de la France parmi plus de 200 pays en compétition.

« L’INSA Lyon a accueilli Sciences 2024 avec enthousiasme ! souligne Éric Maurincomme, son Directeur. C’est une chance pour nous de contribuer à ce challenge, qui s’inscrit dans la logique-même de notre établissement de maintenir un lien étroit entre la formation et la recherche. En effet, nous formons des élèves-ingénieurs qui ont pour certains fait le choix de mener également une carrière de sportifs de haut niveau à l’INSA Lyon. Notre recherche est en éveil concernant les problématiques sportives et certains de nos chercheurs ont déjà de belles réussites à leur actif en matière de performances sportives ! »

Sciences 2024 est autofinancé à 50% et nécessite d’être soutenu à 50% par une levée de fonds. En attendant, l’heure est au recensement des forces scientifiques insaliennes capables d’entrer dans la compétition et d’accompagner les sportifs sur le chemin de la victoire.

 

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19 Jul
19/Jul/2018

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A research school dedicated to water issues? It’s been done!

Produire des cadres de haut niveau en matière de thématiques liées à l’eau, à l’interface de plusieurs disciplines et capables de proposer des solutions adaptables face à un avenir impossible à prévoir ? C’est toute l’ambition de cette École de Recherche H2O’Lyon, portée par l’Université de Lyon avec parmi les membres de sa direction : Sylvie Barraud, Professeure à l’INSA Lyon et chercheure au laboratoire DEEP (Déchets Eaux Environnement Pollutions).

L’eau, cette denrée précieuse. Sera-t-elle rare demain ? Incontrôlable ou au contraire maîtrisée ? Sera-t-elle associée à plus de sécheresse ou au contraire à plus de précipitations ? Autant de questions qui amènent à un constat.

« Nous sommes en situation d’alerte au sujet de l’eau depuis de nombreuses années, et nous nous devons d’anticiper et surtout, de trouver des solutions adaptables pour aménager et gérer nos territoires ». Le ton est donné par Sylvie Barraud, Professeure à l’INSA Lyon et chercheur au laboratoire DEEP.

Depuis un an, cette spécialiste de la gestion des eaux pluviales s’est lancée dans une nouvelle aventure. Avec Christophe Douady, Directeur de LEHNA (Laboratoire d’Écologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés – UMR CNRS 5023) et Hervé Piegay (Laboratoire Environnement Ville Société – UMR CNRS 5600), ils ont répondu à l’appel à projets « École Universitaire de Recherche » (EUR) du troisième volet du programme d’investissements d’avenir (PIA3) lancé par l’État. Leur objectif : renforcer l’impact et l’attractivité, surtout sur le plan international, de la recherche et de la formation sur toutes les thématiques liées à l’eau.

« On s’est aperçu qu’en recherche, on travaillait l’interdisciplinarité depuis longtemps mais qu’en matière de formation, chacun restait chez soi. Le dispositif du PIA nous a fait prendre conscience de toute l’étendue de nos formations dans le domaine, et nous avons compté jusqu’à 17 parcours proposés sur Lyon et Saint-Étienne qui traitent de la thématique de l’eau ou qui sont en lien ! Il est apparu comme une évidence d’amener de la cohérence autour de cette offre, surtout pour être mieux visibles et mieux compris à l’international » explique Sylvie Barraud.

C’est ainsi qu’est donc né le projet « École Universitaire de Recherche des Sciences de l’Eau et des Hydrosystèmes » (H2O’Lyon), grâce à la puissance de toute une communauté sur l’eau créée il y a plus de 30 ans.

« L’aventure a en effet commencé dès le début des années 80, avec l’émergence de structurations locales, comme l’OTHU que j’ai dirigé, la ZABR ou le GRAIE et bien d’autres dispositifs. En juin 2017, dans le cadre du deuxième volet PIA, c’est l’École Urbaine de Lyon qui voyait le jour, dirigée par Michel Lussault. On est cohérent en imaginant l’École de recherche H2O’Lyon notamment sur la thématique de l’anthropocène et le Labex IMU sur la ville » souligne la co-directrice.

Et c’est avec cette démarche de structuration et de mise en cohérence de l’offre de formation et de recherche lyonno-stéphanoise que le projet a remporté l’appel d’offres et 8,5 millions d’euros de financements. « De quoi développer les projets de recherche, les masters et l’encadrement associé, des universités d’été, des post-doc pluridisciplinaires, et de l’édition d’ouvrages pédagogiques. La production de cadres de haut niveau dans notre domaine est un enjeu national, européen et international, et travailler ensemble va permettre d’apporter des solutions pérennes, enrichies par l’interdisciplinarité » précise Sylvie Barraud.

10 établissements d’enseignement supérieur sont impliqués dans cette aventure, intégrant les Sciences Humaines et Sociales, Sciences Physiques et d’Ingénierie et les Sciences de la Vie et de l’Environnement pour appréhender l’ensemble des enjeux liés aux différentes thématiques de l’eau. L’Ecole de Recherche H2O’Lyon doit démarrer en septembre 2018, avec pour l’heure l’objectif de créer un label H2O. 

« Il y a une énergie incroyable autour de cette belle aventure, avec la petite étincelle de ceux et celles qui savent qu’ils vont faire des trucs sympas. Cet enthousiasme est peut-être né parce qu’on se connait depuis longtemps et que nous bénéficions déjà d’une belle visibilité en recherche » conclut Sylvie Barraud.

 

 

Pour aller plus loin sur le sujet : 
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 2 / Épisode 7 - 29 juin 2022
 

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21 Jun
21/Jun/2018

Entreprises

INSAVALOR : un modèle né pour grandir

La filiale de R&D, valorisation et formation continue de l’INSA Lyon vient de fêter ses 30 ans. Objet de curiosité à l’époque, INSAVALOR est aujourd’hui un modèle à suivre.

Entretien avec Nicolas Penet, Président du Directoire d’INSAVALOR.

En 30 ans, qu’est-ce qui a changé ?
Nous sommes passés d’ovni à modèle. En 1988, nous étions pionniers dans le paysage de l’enseignement supérieur. INSAVALOR était née pour stimuler la recherche et le développement au sein de l’INSA, et devenir une interface active entre le monde socio-économique et les laboratoires. 30 ans plus tard, INSAVALOR est devenue un modèle qu’on cherche à dupliquer. Un appel à projets vient même d’être lancé pour permettre le montage de Société Universitaire de Recherche sur notre modèle.

INSAVALOR aujourd’hui, c’est quoi ?
17 millions d’euros de chiffre d’affaires, 150 salariés, 40 start-up hébergées.

INSAVALOR est l’outil des 23 laboratoires de recherche de l’INSA Lyon. Elle signe 1000 contrats industriels par an et compte plus de 200 familles de brevets en portefeuille. Notre rôle est d’être un facilitateur de collaborations technologiques. Trois valeurs sont ressorties d’une étude qualité réalisée l’an dernier : réactivité, efficacité et professionnalisme. Elles constituent l’ADN d’INSAVALOR depuis sa création et une ligne directrice pour son développement futur.

INSAVALOR est aussi un opérateur de formation continue pointue. Chaque année, elle accueille 1200 stagiaires et organise en moyenne 450 sessions de formation. Notre offre variée et technique permet d’accompagner les entreprises sur l’évolution de leurs métiers et favoriser la mobilité professionnelle de leurs collaborateurs.

INSAVALOR est l’un des fondateurs du fonds d’investissement Pertinence Invest. Dans quel but et avec quelles perspectives ?
Nous sommes capables de voir les projets très tôt et de les comprendre dès leur sortie de laboratoire.
Notre ambition, c’est de pouvoir accompagner ces projets portés par des chercheurs de l’INSA, de suivre toutes les étapes et d’éviter à ces chercheurs-entrepreneurs de perdre du temps en levée de fonds. Pour cela, nous avons créé Pertinence Invest, qui regroupe huit structures de valorisation adossées aux plus grandes écoles d’ingénieurs de France. Via ce fonds d’investissement, elles se coordonnent au niveau national pour soutenir la création de start-up et favoriser l’innovation « made in France ».
Nous avons fait la preuve du concept pendant cinq ans, et maintenant nous voulons le déployer avec l’objectif à court terme de lever 50 millions d’euros.

Et quelle ambition dans le domaine de l’hébergement d’entreprises ?
Presque 30 ans après l’ouverture de son premier Centre d’Entreprise et d’Innovation (CEI), INSAVALOR attend la livraison de son quatrième CEI prévue courant 2019. Juste à côté de nos locaux, 1500 m2 seront dédiées à l’accueil de nouvelles entreprises. Actuellement, nous comptons environ 40 entreprises hébergées, avec la particularité de pouvoir rester sur notre site. Toujours dans notre logique d’accompagnement et de valorisation, nous nous adaptons au développement de ces sociétés, et tenons à les garder près de nous.

Que pouvez-vous dire sur les liens entre INSAVALOR et le Groupe INSA ?
INSAVALOR a pour objectif de se déployer sur le plan national au travers du Groupe INSA, pour élargir la gamme de réponses que nous pouvons apporter aux industriels.

Plus globalement, si l’on parle d’avenir, nous avons une ligne directrice qui guide nos actions : améliorer toujours et encore nos services, être pro-actif, anticiper les besoins et se réinventer, en restant encore et toujours à l’écoute des milieux académique et économique.

 


Découvrir la chaîne Youtube INSAVALOR

 

Lire le dossier de presse INSAVALOR fête ses 30 ans

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17 Ene
17/Ene/2018

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Applications dentaires : le LEAD reconduit pour 18 mois !

Inauguré en mai 2015, le laboratoire commun public-privé LEAD vient d’être reconduit pour une période de 18 mois à compter de janvier 2018. Une très bonne nouvelle pour le laboratoire MATEIS et l’entreprise Anthogyr qui développent ensemble des matériaux innovants pour applications dentaires.

CONSO-LEAD, c’est même le nouveau nom de ce laboratoire commun qui bénéficie de 18 mois de plus pour pouvoir aller jusqu’à la commercialisation des nouveaux produits qu’il a conceptualisés.

Créé pour promouvoir la recherche et l’innovation dans le domaine des biomatériaux à usage dentaire, le LEAD (pour Laboratoire d’Excellence pour Applications Dentaires) a pu bénéficier durant ses trois premières années d’activité d’une subvention de l’agence nationale de la Recherche (ANR) à hauteur de 300 k€. Avec cette prolongation, il va pouvoir poursuivre son but, en bénéficiant d’une subvention de l’ANR équivalente à l’investissement de la société Anthogyr.

« Le LEAD a vu le jour pour permettre de développer des nouveaux produits dans le domaine des dispositifs médicaux dentaires et de créer des emplois pour faire vivre l’activité. 3 ans, c’est trop court pour lancer la phase de commercialisation, les durées d’introduction sur le marché médical étant souvent plus longues, explique Damien Fabrègue, responsable scientifique du LEAD. On a donc un peu plus de temps pour arriver sur le marché ! »

D’autant plus que certains produits innovants sont quasi prêts à faire leur entrée commerciale. « Nous proposons des implants et des prothèses dont les propriétés ont été optimisées, sachant qu’il s’agit d’alliages métalliques biomédicaux ou de céramiques à base de zircone. Nous avons cherché à les rendre plus résistants à long terme, plus stables dans le temps et mieux intégrés aux tissus. Par exemple, nous essayons de modifier l’alliage de titane habituellement utilisé par un traitement thermique innovant qui permettrait de gagner en résistance et donc pouvoir utiliser des implants moins invasifs pour améliorer la vie des patients » précise Damien Fabrègue.

Voici des exemples d’implants de la société Anthogyr

CONSOLEAD est composé de 11 personnes, 6 du laboratoire MATEIS, 4 d’Anthogyr, et d’un ingénieur embauché pour ces 18 prochains mois.

« Nous avions recruté une première personne, Aléthéa Liens, qui poursuit actuellement une thèse CIFRE sur les problématiques communes entre les matériaux métalliques, ma spécialité de recherche, et la céramique, spécialité de recherche de Jérôme Chevalier, directeur de MATEIS. Grâce à la création du LabCom, de nouvelles connexions sont nées, notamment avec l’Université de Leoben en Autriche et celle de Birmingham en Angleterre, que je rencontre très prochainement pour aller plus avant » conclut Damien Fabrègue.

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