
Sciences & Société
Rendez-vous Carnot 2021
L’événement permet aux entreprises de toutes tailles de rencontrer les acteurs majeurs de la R&D pour accélérer et concrétiser leurs projets d'innovation.
Tous les secteurs industriels et technologiques sont représentés : Agriculture - Agroalimentaire, Transport et mobilité, Chimie et Matériaux, Energie, Industries extractives, Industries de la mer, Logiciels, Environnement, Manufacturing, Mode et Luxe, Santé, Sécurité, Tecnologies numériques, Sport et Bien-être, Technologies numériques / électronique, Usage numérique ...
Le point fort caractéristique des Rendez-vous Carnot est de proposer une offre de R&D sur une large palette thématique tout en permettant aux entreprises de rencontrer également les meilleurs spécialistes des différents dispositifs de soutien à l’innovation.
Les Rendez-vous Carnot, avec leur organisation efficace de rendez-vous préprogrammés et leur offre riche et complète sont vraiment une opportunité unique offerte à toutes les entreprises de rencontrer, en optimisant leur temps, les bons interlocuteurs pour monter leur projet d’innovation.
Información adicional
- https://www.rdv-carnot.com/
-
Cité - Centre des congrès - Lyon
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19ᵉ Colloque S.mart "Recherche et enseignement agiles pour une industrie soutenable"
Desde 12 Hasta 15 MayoAteliers danse avec la Cie MF
Les 15 et 22 mai 2025
INSA Lyon
Visite de la Métropole à l’INSA Lyon
Jeudi 22 juillet, M. Jean-Michel Longueval, Vice-président de la Métropole de Lyon délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche, et Mme Isabelle Petiot, Vice-présidente déléguée à la réduction et traitement des déchets, ont été reçus à l’INSA Lyon par M. Frédéric Fotiadu, Directeur de l’école, pour une visite et un temps d’échange consacrés à la contribution de l’INSA Lyon et de son écosystème aux enjeux de transition du territoire.
Dans un premier temps, Laure Corriga, Présidente d’Insavalor, a présenté l’activité de cette filiale de l’INSA Lyon qui a pour mission de favoriser les relations entre les laboratoires de recherche de l’école et les entreprises en quête de solutions technologiques et de compétences pour leurs projets innovants. Dans le cadre de son activité, Insavalor développe aussi, depuis 1990, une activité d'hébergement d'entreprises innovantes à travers un Centre d'Entreprises et d'Innovation (CEI). Le CEI vient de finaliser la construction d'un quatrième bâtiment de 1500 m2, le CEI 4, portant ainsi à 10.000 m2 sa capacité d'accueil. La délégation de la Métropole a visité ce nouveau bâtiment, qui se caractérise notamment par des systèmes constructifs et thermiques innovants : dalles actives en béton et géothermie, brises soleil orientables, panneaux photovoltaïques en toiture.
Parmi les entreprises hébergées par le CEI 4 figure EC2 Modélisation, un bureau d’étude spécialisé en simulation numérique, qui accompagne les industriels dans l’amélioration de leurs produits et procédés. La délégation de la Métropole a ainsi pu échanger avec Romain Filippi, diplômé de l’INSA Lyon, qui vient de reprendre la direction d’EC2 Modélisation. Cette entreprise, créée par des chercheurs de l’INSA Lyon et accompagnée par Insavalor dans son développement, constitue une illustration de la contribution de l’écosystème INSA (laboratoires de recherche, filiale de valorisation, diplômés) à la dynamique entrepreneuriale et d’innovation du territoire.
La délégation de la Métropole de Lyon a ensuite été reçue par Jean-Louis Six, Directeur de Provademse, plateforme technologique d’Insavalor spécialisée dans l’expérimentation et le développement d’innovations en matière de dépollution des sols et de valorisation des déchets. Jean-Louis Six et son équipe ont présenté des projets sur lesquels Provademse travaille actuellement en matière de caractérisation de déchets (détermination du potentiel de valorisation et des voies de traitement optimales), de valorisation des déchets (production de nouvelles énergies, élaboration de nouvelles matières) et d’écotoxicologie (évaluation des effets potentiellement toxiques de rejets et déchets sur les écosystèmes aquatiques et terrestres).
La visite s’est poursuivie par la présentation d’un nouveau bâtiment, en cours de construction, qui accueillera les activités de Provademse et qui fait l’objet d’un financement dans le cadre du Contrat de Plan Etat-Région (CPER). Ce nouveau lieu, situé sur le campus de l’INSA Lyon, a vocation à devenir un centre de compétences et de ressources mutualisées dans le secteur des écotechnologies et des cleantech. Il aura aussi pour mission d’accompagner des PME, des industriels et des collectivités dans leurs problématiques environnementales. À travers ce nouvel espace, consacré à Provademse et ses partenaires, l’INSA Lyon, la Métropole de Lyon et la Région Auvergne-Rhône-Alpes bénéficieront d’un atout majeur pour le rayonnement de leurs activités, engagements et expertises en matière de transition énergétique, environnementale et écologique.

Recherche
« La crise a démontré tout l’intérêt de faire comprendre la science »
Après un début de carrière passé dans le domaine de l’analyse ADN au service du laboratoire de police scientifique de Lyon, Benoît Tonson, diplômé du département biosciences de l’INSA Lyon, a mis les voiles et changé de cap. Désormais, chef de rubrique « sciences » pour le site The Conversation France, il continue d’honorer une responsabilité commune aux deux métiers : faciliter l’accès au savoir scientifique, au plus grand nombre. Il explique.
Le média pour lequel vous travaillez actuellement met en lien chercheurs et journalistes, avec l’ambition de pouvoir rendre le savoir accessible à tous. Comment définiriez-vous votre rôle de « journaliste-vulgarisateur » ?
C’est une fonction légèrement différente du journalisme scientifique car il s’agit ici de se positionner en tant que facilitateur : mon rôle est d’aider le chercheur, qui a l’habitude des articles scientifiques, à toucher le cœur d’un lectorat profane à travers un article de presse. Au sein de The Conversation France, mon rôle consiste en ce que l’on appelle communément de « l’édition », c’est-à-dire que je tente de vulgariser au maximum les propos ou les notions qui pourraient être difficiles d’accès pour un public qui n’a pas la connaissance scientifique du domaine en question. Parfois, les chercheurs le font très naturellement et en y pensant, c’est aussi une qualité qui m’a servi dans ma première vie d’ingénieur : faire comprendre les dimensions techniques d’un projet au sein d’une entreprise est absolument essentiel, surtout lorsqu’il vous faut convaincre un financeur !
La vulgarisation scientifique est-elle capable de retranscrire l’intention du chercheur assez justement ? N’est-ce pas un procédé de simplification qui peut s’avérer dommageable pour la vérité scientifique ?
Je crois que cela dépend du sujet, où parfois, il est nécessaire que le lecteur dispose d’un certain niveau de connaissances pour sa compréhension. En effet, il n’est pas toujours possible d’étayer les explications dans un article de deux pages et cela peut parfois freiner les esprits scientifiques. Mais attention « simplifié » ne veut pas dire « simpliste » ! Il est nécessaire de rappeler l’intérêt de la vulgarisation, qui est de mettre à disposition une connaissance en particulier, et non pas l’entièreté des recherches. Il s’agit de trouver le bon équilibre, et effectivement il peut être frustrant de ne voir valorisée qu’une petite goutte dans l’océan que représentent des années de recherche, mais l’écriture et la pédagogie imposent de faire des choix. La démocratisation des savoirs auprès du grand public est d’ailleurs une activité qui est assez peu valorisée dans la carrière des chercheurs, ce qui à mon sens est tout à fait dommageable, notamment lorsqu’il s’agit de recherche publique. Que l’article mette en avant la démarche scientifique ou les résultats, il s’agit toujours d’une belle occasion de faire comprendre, à un lectorat novice (ou pas), ce qu’il se passe dans un laboratoire et de casser cette image de chercheur mystérieux.
En parlant de mystère, la crise sanitaire a été le théâtre d’une mauvaise compréhension entre la communauté scientifique et la société civile. Est-ce exagéré de considérer l’accès au savoir par la vulgarisation scientifique comme d’intérêt général ?
Depuis un an, il ne passe pas une journée sans qu’un média généraliste s’attarde sur un sujet « sciences et santé » et la crise sanitaire a mis en lumière la méconnaissance du monde de la recherche par la société civile. Ces derniers mois ont démontré tout l’intérêt de faire comprendre la science, car il y a eu énormément d’incompréhensions sur la façon dont on « fait de la recherche ». Le principe de controverse scientifique a rapidement pris des airs de débats politiques polarisés, là où la société civile aurait normalement dû faire confiance et attendre le consensus scientifique. La recherche n’est pas la science, c’est un processus « en train de se faire » et qui a besoin de temps. Je crois que c’est ce que cette séquence médiatique a démontré : qu’il était difficile pour la société civile d’accepter le doute que sous-tend la recherche, qui n’est pas mathématique contrairement à ce que l’on pourrait croire. Les chercheurs sont des êtres humains qui ont des interprétations qui diffèrent et qui doivent se mettre d’accord. C’était l’essentiel à (faire) comprendre. Bon, des controverses scientifiques, il y en a eu des tonnes avant la crise sanitaire, et celle-là n’est certainement pas la dernière, ce qui nous laissera l’occasion d’apprendre de nos erreurs, je l’espère.
Vous êtes également à l’initiative de The Conversation junior, dont le contenu est destiné à répondre aux questionnements d’enfants. Est-ce un public qu’il vous semble particulièrement important de toucher ?
Effectivement, nous tentons de répondre grâce à l’expertise de chercheurs à des questions d’enfants. Je suis toujours très étonné des questions brillantes qui émergent. Leurs questionnements sont étonnamment complets et parfois loin de l’innocence que l’on attribue à l’enfance. Je trouve cette action très importante car cela peut permettre de faire naître des vocations, mais au-delà, je crois que cela participe au développement de l’esprit critique. Et dans ce monde où même les enfants sont surchargés d’informations, s’il fallait « sauver » une information plus qu’une autre, c’est bien celle qui nous permet de comprendre « pourquoi et comment ». C’est d’ailleurs ce que je préfère dans mon quotidien de journaliste : comprendre comment le chercheur en est arrivé à telle ou telle conclusion, et surtout par quels chemins.
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 2 / Épisode 3 - 9 février 2022

Recherche
Santé humaine : la recherche continue malgré le confinement
Nathalie Bernoud-Hubac est la directrice du site INSA du laboratoire biomédical CarMeN*. Enseignante et chercheure spécialisée dans les lipides, elle poursuit ses activités et veut ouvrir, avec son équipe, la voie vers de nouvelles recherches en santé humaine suite aux découvertes associées au Covid-19. Récit.
Nathalie Bernoud-Hubac reste engagée. Cinq semaines de confinement se sont écoulées et à travers elles, de multiples questionnements se sont imposés. En poste à l’INSA Lyon depuis 2005, Nathalie vit comme tous ses collègues une situation sans précédent. Sans mode d’emploi, il a fallu inventer, et surtout, s’organiser.
Au laboratoire CarMeN d’abord, un laboratoire multi-tutelles dont elle a la direction du site INSA. Ce laboratoire biomédical de recherche dans le domaine des maladies cardiovasculaires, du métabolisme, de la diabétologie et de la nutrition abrite des équipements nécessaires à la conduite de nombreux travaux de recherche. Placé en état d’urgence depuis le lundi 16 mars, il a nécessité la mise en place de mesures spécifiques pour assurer la surveillance des systèmes de froid et de l’animalerie, regroupant des souris en cours de protocole. Nathalie a vu son équipe se mobiliser très rapidement et certains collègues s’engager immédiatement et durablement dans les fonctions de surveillance et d’entretien jugées critiques. Jusqu’au 11 mai, le planning est établi. Mais qu’en sera-t-il après ? L’annonce d’un déconfinement prochain, même partiel, oblige à réfléchir dès aujourd’hui à une nouvelle organisation. Pour parvenir à établir la meilleure stratégie de reprise, avec des règles de fonctionnements adaptées aux activités de recherche de chacun et en accord avec celles de l'établissement, un groupe de travail a été constitué il y a quelques jours pour étudier les différents schémas. Les volontaires ne se sont pas fait attendre, preuve que la question préoccupe.
Mais Nathalie est plutôt sereine. Elle ne doute pas que, collectivement, les membres de son laboratoire réussiront à relever ce défi d’une nouvelle organisation.
La période de confinement a été le terrain de beaucoup d’observations. En vivant cette période critique et exceptionnelle, cette enseignante-chercheure spécialisée en analyse lipidique s’est confrontée à quelques bouleversements tant sur le plan personnel que professionnel. Elle a pu constater une formidable capacité d’adaptation de tout son environnement.
À commencer par ses étudiants du département Biosciences, avec lesquels elle n’avait plus que quelques heures de cours à dispenser. Les outils numériques ont permis le relais, et malgré des connexions parfois capricieuses et la complexité pour les étudiants de suivre en audio des cours des journées entières, elle a observé une implication incroyable.
Comme tout le monde, Madame Bernoud-Hubac a fait face à bon nombre de comportements différents mais ceux qui la marquent le plus sont relatifs à toutes les démonstrations de solidarité, individuelles ou collectives, qui sont nées dans ce contexte si particulier.
Comme toutes ces initiatives d’entraide qui ont émergé au plus près de chez elle, à l’adresse des personnes âgées, isolées ou en difficultés.
Comme ce jour où elle a acheminé à l’Hôpital de la Croix-Rousse, dans le 4e arrondissement de Lyon, les dons en matériel de protection des laboratoires. Une modeste contribution face aux besoins criants de ce type de matériels pour les soignants, qui n’en reste pas moins une action collective portée par l’INSA Lyon, inédite et solidaire.
Cette crise n’est pas terminée. Le temps de la reprise promet d’être long, mais il sera aussi synonyme d’engagement scientifique. Pour Nathalie, il sera celui de la possibilité d’aider aux recherches sur le combat contre le virus SARS-CoV-2, qui a précipité le monde dans la situation actuelle. Dans son équipe de recherche, on travaille autour de la compréhension des potentialités thérapeutiques de lipides d’intérêt nutritionnel et sur la bio-ingénierie de lipides à visée thérapeutique.
Les lipides sont essentiels aux activités biologiques. Ils contribuent à la dynamique des membranes cellulaires et sont des composés fondamentaux des voies de signalisation. Les études démontrent un lien étroit entre les lipides et la santé humaine. Un déséquilibre lipidique est associé à de nombreuses maladies comme l’arthérosclérose, la maladie d’Alzheimer, le diabète et l’obésité.
Il a été découvert qu’un de ces lipides, caractérisé par l’équipe, possède une activité antivirale, contre le virus de la grippe, ainsi que des activités anti-inflammatoires. On a aussi pu constater qu’il produisait des effets protecteurs dans des situations d’obésité. Ces mêmes situations considérées comme étant à risque dans le cadre du Covid-19.
L’équipe de Nathalie synthétise également des lipides structurés, qui possèdent des effets antioxydants et qui sont capables d’augmenter la neurogenèse, c’est-à-dire la production de nouveaux neurones dans le cerveau, dans des conditions pathologiques.
Pour Nathalie et son équipe, ces molécules pourraient donc être une piste à explorer en testant leurs effets thérapeutiques sur l’inflammation périphérique mais également sur l’inflammation cérébrale, les neurones étant très souvent la cible de virus provoquant leur dégénérescence.
En ce sens, un dossier sera déposé auprès de l’Agence Nationale de la Recherche. En attendant le verdict, Nathalie poursuit ses activités professionnelles en mode confiné, et s’interroge sur ce nouveau rythme de vie qui s’installe. La continuité des activités à distance engendre un afflux permanent de messages, la multiplication des visioconférences, qui, certes nécessaires pour humaniser les échanges, génèrent de nouvelles complexités à surmonter. Il peut être plus difficile de se déconnecter en étant en permanence connecté… À l’aube d’une sixième semaine de confinement, elle a à cœur de continuer à se mobiliser pour passer le cap, ensemble, le plus sereinement possible.
*INSERM U1060/ INRA U1397/ Université Lyon1/ INSA Lyon

Recherche
Maude Portigliatti : « L’ingénieur est au cœur des mutations sociétales »
Au lycée, elle s’imaginait chercheure. Aujourd’hui, c’est l’avenir de la mobilité et du pneumatique qu’elle doit imaginer. Après cinq années passées à l’INSA Lyon et un diplôme d’ingénieure en Sciences et Génie des Matériaux en poche, elle rejoignait le laboratoire de Pierre Gilles de Gennes au Collège de France pour entamer un doctorat. Le surlendemain de sa soutenance de thèse, elle intégrait les équipes de recherche et développement d’une grande entreprise. Rencontre avec Maude Portigliatti, aujourd’hui Directrice de la recherche avancée du Groupe Michelin.
S’il y a un souvenir qui surgit à Maude lorsqu’on lui demande de revenir sur ses années à l’INSA Lyon, c’est le mot expérimentation. « Mon premier projet de travaux pratiques était la conception d’un lanceur de pigeons d’argile. Pourquoi cet outil, je n’en ai plus la moindre idée, mais c’est un objet qui m’a marquée ! Il s’agissait seulement de nous faire pratiquer le croquis technique, jouer de la fraiseuse ou du tournevis, mais c’était une des premières fois où il m’était possible de donner naissance à ce que j’avais en tête. C’est aussi pour cette raison que j’ai choisi le monde de la recherche. L’expérimentation fait grandir et d’ailleurs, je crois que c’est ce qu’on a toujours fait sur le campus. Ça grouillait, il y avait toujours beaucoup de rythme et de projets étudiants. Vingt-cinq ans plus tard, ça ne m’a pas l’air si différent ! »
Pas si différent, à quelque chose près. « Je sens énormément de conviction personnelle dans les paroles des étudiants que j’ai rencontrés ces dernières années, souvent très concernés par la dimension environnementale de leur futur métier. C’est très porteur car la plupart des mutations sociétales ont été accompagnées par des mutations techniques. L’ingénieur étant au cœur de ces environnements, il a entre ses mains les clés pour amorcer un réel changement », observe Maude.
Depuis 2019, Maude Portigliatti est en charge de la recherche avancée du Groupe Michelin. Elle mène ses équipes, tous domaines confondus, à développer les pneus et les matériaux de demain, voire des innovations bien au-delà du pneu. « Qu’ils soient sans air ou connectés, les pneus sur lesquels nous travaillons demandent de la recherche sur les matériaux et les matières premières mais également sur les procédés de fabrication. Nous sommes aujourd’hui très focalisés sur le biosourcing et le recyclage des produits et nous ne faisons aucune conception sans analyser les conséquences de nos choix sur l'environnement. Depuis une vingtaine d’années, nos laboratoires travaillent à l’élaboration d’une pile à combustible qui permettrait une avancée considérable en matière de mobilité automobile, notamment sur l’absence de rejets de polluants. Pour que nos produits aient une chance de survie dans les dix ou quinze prochaines années, il faut qu’ils répondent au virage environnemental, indiscutable aujourd’hui. »
Si la science et la technique la fascinent depuis son adolescence, c’est pour les possibilités qu’elles permettent d’explorer. Pour Maude Portigliatti, être ingénieure et chercheure, c’est à la fois avoir la capacité d’imaginer des choses nouvelles et surtout, pouvoir les mettre en œuvre. Et pour s’aventurer dans le champ de tous les possibles, la recette ne nécessiterait que deux ingrédients : curiosité et ténacité. « Penser et faire des produits capables de s’intégrer techniquement et sociétalement dans un futur qui nous est partiellement inconnu n’est pas toujours chose facile car il faut parfois itérer 30 ou 40 fois avant de voir l’idée concrétisée. J’ai acquis la conviction que pour innover, c’est-à-dire offrir à nos clients un bénéfice qui n’existait pas avant, ce qu’il fallait finalement, c’était une idée "pas trop stupide" et beaucoup de ténacité. Se tromper, rebondir et recommencer ne doit pas être un frein à l’action. En recherche, cette fois-ci n’est peut-être pas la bonne, mais la prochaine peut changer le cours des choses. »
Et pour pouvoir agir, il faut œuvrer dans le sens de ce que l’on croit.
« Faire de la recherche, c’est faire des paris. Je suis quelqu’un qui aime prendre des risques, mais parfois il peut s’avérer que l’on se trompe de route. Et pour retrouver son chemin, il faut d’abord apprendre à se faire confiance. C’est l'un de mes rares côtés fleur bleue, mais j’ai toujours un petit mot utilisé souvent par François Michelin, le petit-fils du fondateur de l’entreprise, qui disait ‘Devenez ce que vous êtes’. Ce que je mets derrière cette citation, c’est qu’il est nécessaire de développer sa personnalité et ses convictions, d’abord. Devenir ingénieur ou chercheur viendra ensuite. Quand on fait ce que l’on aime, on peut soulever des montagnes », conclut Maude Portigliatti.

INSA Lyon
Frédéric Fotiadu: INSA Lyon’s new director
C’est officiel, la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation vient de nommer Frédéric Fotiadu directeur de l’INSA Lyon, sur proposition du conseil d’administration du 24 octobre dernier. Après 10 ans à la direction de l’École Centrale Marseille, cet ingénieur chimiste de formation, attaché au modèle d’ingénieur à la française, a pris ses fonctions à compter du 1er novembre, à bientôt 54 ans, avec humilité, conviction et détermination. Rencontre.
Qu’est-ce qui vous a incité à candidater ?
L’INSA Lyon est une institution unique, dotée d’un héritage historique empreint d’idéaux et de valeurs d’une incroyable modernité. Il est né d’un projet visionnaire, avec la conviction qu’il faut s’adresser à la jeunesse dans toute sa diversité, sans l'enfermer dans une formation qui ne serait que scientifique et technique, mais en la nourrissant d’un engagement humaniste. Je crois que cette vision des pères fondateurs est encore plus nécessaire aujourd’hui qu’elle ne l’était à l’époque. Et je me sens particulièrement aligné avec cette philosophie qui consiste à former des ingénieurs humanistes conscients de leurs responsabilités et suffisamment armés pour les assumer.
L’INSA a un impact local très fort sur son territoire, une capacité importante à contribuer au développement de son site. Il a aussi un rôle à jouer sur le plan national dans le réseau des INSA et parmi les autres écoles d’ingénieurs françaises, avec une envergure qui peut entraîner l’ensemble de ces écoles. Je suis à un moment de ma carrière où j’avais aussi envie de me mettre au service d’un nouveau défi ambitieux. La perspective de participer à la construction du site est un projet qui me motivait car je suis intimement persuadé de l’intérêt de travailler ensemble, écoles d’ingénieurs et universités, dans des logiques territoriales. Et cela en préservant ce qui fait la particularité de l’INSA Lyon.
Dans tout ce que vous avez entrepris dans votre carrière, quel est le projet dont vous êtes le plus fier ?
Pour nourrir de grandes ambitions, une école doit être constituée en communauté unie autour d’une identité partagée et d’un projet politique inclusif, associant les personnels, les élèves, les diplômés, les partenaires. C’est ce qui distingue les écoles d’ingénieurs d’autres institutions universitaires : le pouvoir du sentiment d’appartenance à une communauté de valeurs, d’expériences et de destin. J’ai le sentiment, dans mon parcours, d’avoir contribué à faire émerger ce collectif dans une jeune institution où il s’agissait de forger une communauté. Et voir naître ce collectif trans-générationnel, perceptible partout dans le monde, a été pour moi une grande satisfaction.
Je retrouve cet esprit ici avec la communauté INSA Lyon, avec une institution plus étendue et plus mature. Je vois la force d’un collectif riche de tous les talents et de valeurs portées ensemble. La démarche prospective, menée par l’établissement depuis plusieurs mois, est précisément l’expression de cette ambition commune. J’espère pouvoir contribuer au renforcement de ces liens déjà très prégnants. La communauté se retrouve autour d’une marque dont il est important de garantir et développer la valeur tout en la mettant au service d’un site et d’un réseau dans une dynamique de communauté étendue.
Quels sont les enjeux pour l’INSA de demain ?
L’INSA Lyon a fait le choix de ne pas rejoindre l'université cible pour en constituer son pôle ingénierie, tout en confirmant, en même temps, sa volonté de contribuer au succès de l’IDEX. L’école est donc à une période charnière. L’enjeu à court terme est de parvenir à s’impliquer de nouveau dans un projet de site, en envisageant une nouvelle forme d’engagement. C’est une formidable opportunité de repenser le rôle de l’INSA avec ses partenaires académiques, et de faire émerger pour Lyon Saint-Étienne un pôle de formation et de recherche majeur, visible et attractif à l’échelle européenne et internationale.
Il y a aussi un enjeu à l’échelle du Groupe INSA, celui de faire croître une institution identifiée par ses valeurs, son modèle et sa marque et de faire de ce réseau un opérateur mondial, attractif, reconnu et prospère. C’est un ensemble qui promeut le modèle de l’ingénieur à la française, adossé à la recherche et tourné vers l’entreprise. Et j’entends faire prospérer ce modèle dans un monde qui a de plus en plus besoin d’ingénieurs pour répondre aux enjeux climatiques et sociétaux, en particulier. Pour en faire un acteur mondial de la formation technologique. Il faut aujourd’hui convaincre notre tutelle ministérielle et nos partenaires de l’intérêt de nous accompagner dans la construction de ce grand ensemble. Non seulement il ne contrarie pas les politiques de site, mais il ne peut que contribuer à leur succès grâce au positionnement et à l'impact local de chacun des INSA dans son territoire.
Par ailleurs, les écoles d’ingénieurs et l’INSA Lyon en particulier ont un rôle déterminant à jouer par rapport aux grands défis mondiaux, au premier rang desquels le défi climatique. Nous devons nous fixer cet objectif de former celles et ceux qui vont pouvoir imaginer des solutions nouvelles, former les acteurs de la transformation des entreprises, de nos systèmes économiques, former des citoyens éclairés qui doivent pouvoir être entendus et qui doivent s’engager pour changer la société. Pour répondre à l’ensemble de ces enjeux, l’INSA Lyon doit opérer sa propre transformation et faire évoluer son organisation, ses outils, ses perspectives, son rôle vis-à-vis de ses partenaires. Je m’attèle désormais à cela, en restant à l’écoute de toutes et tous.

International
A wind of change blowing on INSA Lyon International Partner Days!
It’s a wrap! 40 representatives from 33 partner universities participated last week in the Institution’s most emblematic event : the International Partner Days. Organised each year in October, this 22nd edition featured an exclusive three-day programme, to highlight the INSA model, its core values and fields of expertise in Education, Research and Innovation.
Tuesday, Oct. 15th | Research & Innovation Conference
Following the ranking as 1st French Engineering Institution in Research and Innovation*, the opportunity was grasped to present INSA Lyon from this perspective to partner universities, more familiar with the Institution’s strong international policy for student mobility.
Vice President for International Affairs, Prof Damien Fabregue, introduced his international strategy aiming at increasing research collaborations and building partnerships based on co-development : “Working together will grant us to co-design new courses, new tracks, and new programs (..) enforcing our respective strengths by pooling them together.”
Vice-Presidents for Research showcased INSA Lyon R&D activities, structured in 5 societal and global stakes while emphasizing students involvment and the benefit given by cutting-edge technologies.
Major industrial partners were also featured as speakers for their long-standing collaborations with INSA Lyon at a global scale: Anthogyr, Saint-Gobain and SAFRAN.
INSA Lyon students, alumni and junior start-uppers concluded with talks featuring their technical skills, creativity and sense of entrepreneurship.
They capped-off the conference with demonstrations of their award-winning projects : from the n°1 Junior Entreprise in France, to a low consumption car prototype, or Pepper, the world-famous humanoid robot!
Wednesday, Oct. 16th | Partner Day
The day started off with a guided tour of the campus, an excellent opportunity for our partners to meet INSA services, in daily contact with their students. Thus, they were able to discover other facets of INSA such as the High Level Sport Section, little-known but also open to international profiles.
Following the visits, partners were introduced to the 9 Engineering Departments while new courses in English - in Computer Science and Information Technology - were revealed.
In the afternoon, Research visits were organised at Lamcos, Mateis, LMFA, Lgef, CETHIL and BF2i, to name a few. All of 23 INSA Lyon research units welcome exchange students eager to undertake a research project during their stay (full time or part time).
Thursday, Oct. 17th | Study Abroad Fair
As usual, partners were invited to showcase their university and provide information to the 800+ INSA students going abroad next year. All day long, partners could hold a booth and give a presentation during conferences. Meanwhile, appointments were arranged on request with INSA Lyon representatives.
This setup of the International Partner Days had never happened before. The main purpose was to meet every partners expectations, make them converge with the INSA community on issues of their concern and our key areas of strength. We are already looking forward to renewing the experience next year!
Información adicional

Entreprises
Laure Corriga: first woman to head INSAVALOR
Nicolas Penet ayant annoncé son départ, c’est Laure Corriga, directrice générale du directoire depuis 2018, qui prend les rênes d’INSAVALOR. Interview.
Vous avez été nommée présidente du directoire d’INSAVALOR par le Conseil de surveillance. C’est une surprise ou une réponse attendue ?
« Je fais partie du directoire d’INSAVALOR depuis dix ans et j’ai travaillé en étroite collaboration avec Nicolas Penet. Lorsqu’il nous a informés de son départ, j’avais annoncé mon souhait de prendre sa suite et de garder la même lignée. C’est un vrai engagement. Beaucoup de questions se sont posées quant à l’ampleur de ce poste, et c’est pour cela que nous insistons sur la structure que nous formons, un directoire, avec plus de monde en responsabilité et une grande répartition des tâches.
Nicolas Penet est irremplaçable, notre envie est de faire avancer INSAVALOR avec une vraie ambition pour cette structure. »
Y a-t-il d’autres changements dans l’équipe ?
« Oui, nous avons décidé d’intégrer deux personnes dans le directoire. Rodolphe Bernard devient directeur général après avoir été recruté comme chargé d’affaires en formation continue et être devenu notre directeur formation en 2018. Mathilde Bruyère devient membre du directoire, en charge du déploiement des activités Recherche & Développement / Valorisation d’INSAVALOR, elle est notre responsable Europe depuis 2013. »
Légende : au centre, Laure Corriga et Rodolphe Bernard, respectivement présidente et directeur général du directoire d’INSAVALOR, entourés à gauche de Michel Descombes et à droite de Mathilde Bruyère, membres du directoire.
INSAVALOR semble pouvoir compter sur des engagements fidèles, vous confirmez ?
« Oui. INSAVALOR, c’est avant tout une équipe, avec des salariés présents depuis longtemps, qui ressentent un véritable sentiment d’appartenance à un groupe, à l’INSA Lyon et au Groupe INSA. Nous menons des projets collectivement, en bénéficiant d’une forte cohésion d’équipe. »
Vous dites vous inscrire dans la continuité des actions entreprises avec Nicolas Penet, c’est-à-dire ?
« Trois gros projets nous tiennent à cœur. À commencer par notre positionnement au sein du Groupe INSA. À partir du 1er janvier 2020, nous étendons dans cette optique notre rayonnement et allons assurer la gestion des activités contractuelles R&D de l’INSA Toulouse.
Autre mission, la formation continue. Depuis plus de 30 ans, INSAVALOR développe son offre de formation continue pour accompagner les entreprises sur l’évolution de leurs métiers et favoriser la mobilité professionnelle de leurs collaborateurs. Nous souhaitons répondre à l’appel à projets lancé par le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pour l’action Sociétés universitaires et de recherche (SUR), avec l’objectif de valoriser encore plus nos activités de formation continue, certifiées ISO 9001.
Enfin, nous sommes toujours persuadés que l’Europe dans la Recherche offre un potentiel exceptionnel, qui engendre une augmentation des activités de recherche non négligeable. Notre rôle est d’aider les chercheurs à se positionner au niveau européen, et c’est bien notre valeur ajoutée. Il faut décharger les chercheurs d’une certaine lourdeur et les accompagner dans leur projet sur la globalité. Cela commence d’ailleurs en amont, en fléchant les appels à projets qui peuvent les intéresser. L’aspect lobbying et recherche de partenariats est un champ important de cette activité. »
Vous êtes une femme, nommée à la tête d’une filiale R&D, valorisation et formation continue qui fait figure d’exemple dans le monde de l’enseignement supérieur depuis 30 ans. Votre regard sur cet aspect de votre nomination ?
« Je suis très contente de cette décision, et de l’intégration d’une autre femme dans notre directoire. C’est la première fois dans l’histoire d’INSAVALOR et je trouve que c’est un vrai pas en avant, surtout dans le secteur d’activités des sciences dures. Nous obtenons ainsi la mixité et la parité. C’est un joli signe que nous fait notre communauté en nous faisant confiance. C’est encourageant pour l’avenir. »

Sciences & Société
Accueil des nouveaux doctorants INSA Lyon
Organisé depuis quelques années, l'accueil des nouveaux doctorants de l'INSA Lyon a pour objectif de les informer sur le doctorat et les différents acteurs intervenant tout au long de cette expérience professionnelle de recherche.
Les nouveaux doctorants seront accueills par Marie-Christine Baietto, Administratrice provisoire de l'INSA Lyon et Florence Popowycz, Directrice du Département FEDORA (Formation par la Recherche et Etudes Doctorales).
En présence du Service des Études Doctorales de l'Université de Lyon, de l'association ALUMNI (Association des anciens élèves), d'Emilie Poirson (Chargée d'archives à l'INSA Lyon), de Béatrice Weill-Bureau (Espace Carrières INSA Lyon), de Monique Joly (Directrice SCD Doc'INSA), de Valérie Grosjean (Service Scolarité).
La journée se clôturera autour d'un cocktail de bienvenue.
- Evènement sur inscription => http://envue.insa-lyon.fr/20191003_doctorant/
Información adicional
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Formation
L’INSA à la sauce brésilienne
En 1988, Severino Rodrigues, jeune brésilien, débarque fraîchement à l’INSA Lyon pour son doctorat. Accompagné de sa femme et de ses trois enfants, il vit dans l’une des résidences du campus. Parmi ses chérubins, il y a Marcele Trigueiro, alors âgée d’une douzaine d’années. Elle apprend le français dans un collège lyonnais, et nourrira le rêve de travailler à l’INSA.
Nécessité ou contingence ?
Le père de Marcele effectue un doctorat au département Génie Énergétique et Environnement. Quatre ans plus tard, la famille rentre à João Pessoa, leur ville d’origine. Le temps passe, les enfants grandissent. Et Marcele n’oublie jamais ses premières années insaliennes.
« Après mon diplôme d’architecte brésilien, je m’intéresse aux formations en urbanisme à l’INSA. En 2001, j’y fais un premier stage pendant lequel je me prépare pour un DEA1. Je dis à mon amoureux, ‘je pars en France, je reviens dans trois mois’. Le Brésil est mon pays. J’aime la joie et la créativité qui se dégage de ses habitants. Mais, gamine, Lyon m’a piquée », raconte Marcele.
« Quelques mois plus tard, elle m’appelle et elle me dit ‘finalement, je reste quatre ans. J’ai obtenu une bourse pour faire un doctorat ‘ », intervient Joacio, son époux, en riant.
À cette époque, Joacio est ingénieur, vit au Brésil et ne parle pas un mot de français. « Je vends ma voiture et, depuis João Pessoa, je m’envole pour l’Europe. J’en profite pour m’inscrire dans un DEA recherche à l’INSA, en Sciences et techniques du déchet. Et par la force des choses, moi aussi je tombe amoureux de la France. »
Coïncidence ou alignement des astres, Marcele et Joacio se sont vus attribuer un appartement dans la même résidence qu’en 1988. Depuis ce premier séjour, le couple n’a cessé de voyager entre l’Université Fédérale de Paraíba (UFPB), où ils sont tous deux maîtres de conférences, et l’INSA.
S’engager pour des relations franco-brésiliennes
Diplômés docteurs INSA, le couple rentre à João Pessoa où Joacio prend en main la coordination du réseau d’échanges étudiants, à l’UFPB. « J’ai repris contact avec mes anciens collègues de l‘INSA pour amener les étudiants à Lyon. Dans le cadre de BRAFITEC2, nous œuvrons à tisser des liens forts entre l’INSA Lyon et le Brésil. Et je pense que nos collègues ont finalement confiance pour développer des relations grâce à notre engagement et notre attachement à leur école », explique Joacio. Quelques années après, Marcele reprend cette mission de coordination. « À l’époque de mon père, c’était une relation à sens unique. Le Brésil envoyait les étudiants se qualifier à l’étranger car il n’existait pas d’équivalence à ce niveau de formation. Aujourd’hui, il existe beaucoup de sujets communs de recherche entre les deux pays. La relation est horizontale et les liens de confiance que nous avons construits nous sont chers. Nous avons toujours voulu développer les rapprochements entre les deux cultures, en créant une association française notamment. D’ailleurs, on se sent un peu franco-brésiliens aujourd’hui ! », ajoute Marcele.
De génération en génération
Trente années ont passé depuis le début de l’histoire de Marcele et l’INSA. Et l’attachement demeure le même. « Je crois sincèrement aux énergies qui s’attirent. Parfois, les opportunités font naître des destinées inattendues. Aujourd’hui, je suis plutôt fière de m’apercevoir que le cycle se renouvelle : comme mes parents, j’ai présenté l’INSA à mes enfants. On veut leur transmettre la double culture que l’on a développée et une ouverture sur les mondes dans lesquels nous baignons, Joacio et moi. D’ailleurs, je crois bien que l’aîné de 9 ans a déjà une petite tendance pour l’ingénierie mécanique ! »
Si Marcele est, des trois enfants de Severino, la plus mordue de l’INSA, il semblerait que l’école d’ingénieurs française ait aussi laissé des marques dans l’esprit des frère et sœur. « Croyez-le ou non, ma sœur s’est mariée avec un docteur INSA et mon frère, après une formation au département Génie Civil et Urbanisme de l’INSA, s’est installé dans le sud de la France pour cultiver des vignes bio. Son vin vient tout juste d’être médaillé d’or au concours IGP », conclut Marcele.
1Diplôme d’Études Approfondies, aujourd’hui équivalent à une 2e année de Master
2Réseau international des établissements universitaires partenaires brésiliens