
Art & Culture
L'Arte del Costruire : Composer avec le fleuve / Progettare insieme al fiume
Au croisement entre génie civil et architecture, cette manifestation biennale franco-italienne est organisée par l’ECL, l’ENSAL, l’ENTPE et l’INSA Lyon.
L’édition 2023, intitulée « Composer avec le fleuve / Progettare insieme al fiume», proposera des lectures multiples des phénomènes fluviaux à partir d’une confrontation entre la culture italienne et la culture française de l’aménagement et de la gestion des fleuves.
Le programme, articulé sur plusieurs sites du Grand Lyon, prévoit des conférences, une table ronde, une joute de traduction, des visites et expositions, etc.
La manifestation s'adresse aux étudiants des grandes écoles d’ingénierie et d'architecture, de l’EUR H2o, ainsi qu’au public de l’IIC Lyon. Elle est ouverte au grand public, dans la limite des places disponibles.
Programme :
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Les 15 et 22 mai 2025Festival Pop’Sciences
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Soirée Focus sur l'Italie
Claudio Rosmino Journaliste scientifique à Euronews invité pour une conférence & dialogue
Programme de la conférence :
Portrait insolite de l'Italie à travers ses scientifiques ainsi qu'une brève présentation du média européen Euronews et dialogue avec le public : L’Italie telle que vous la voyez.
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- anne.cognet@insa-lyon.fr
-
Amphi Gaston Berger INSA
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Le verre qui voulait être malléable à température ambiante
Sous les mains gantées du souffleur de verre, le cristal amorphe se dirige vers la flamme. En fusion, le verre devient une masse visqueuse, pareil à du miel orangé. L’artisan, en dirigeant son souffle à travers une paille souple, façonne l’un des matériaux les plus intrigants de la physique des solides.
Composé de silice, le verre utilisé dans les usages domestiques courants ne se déforme plastiquement qu’à très haute température. Et si désormais, le verre pouvait être malléable à température ambiante ? Au sein du laboratoire Matériaux, Ingénierie et Science (MATEIS), une équipe de chercheurs a développé un verre capable d’être étiré et déformé à basse température, sans casser. De quoi donner lieu à une publication dans la prestigieuse revue scientifique « Science ». Explications de Lucile Joly-Pottuz, enseignante-chercheure au laboratoire MATEIS1 et au département Sciences et Génie des Matériaux de l’INSA Lyon.
La ductilité d’un matériau, c’est-à-dire sa capacité à être étiré sans se rompre, tient au déplacement des atomes qui le composent. Le verre de silice, le plus commun, est un solide fragile. Pour comprendre ces caractéristiques antinomiques, il faut se pencher sur la composition du verre à l’échelle atomique. Son organisation est en réalité semblable à celle d’un liquide : les atomes sont répartis sans réelle organisation. Et pourtant, il est un matériau solide. Contrairement au verre utilisé pour les usages courants, le verre caractérisé par Lucile Joly-Pottuz et ses collègues n’est pas composé de silice. « Notre verre est formé d’oxyde d’aluminium, aussi appelée alumine (Al2O3). Des chercheurs de l’Institut Italien de Technologie de Milan ont utilisé un système d’ablation laser pulsé pour déposer l’alumine en fine couche atomique, d’une épaisseur de 50 nanomètres. En plaçant le verre d’alumine dans l’un des microscopes électroniques à transmission du consortium Lyon Saint-Etienne de Microscopie (CLYM), nous avons pu soumettre notre nouveau matériau à des tests mécaniques à température ambiante et quantifier son évolution pendant la déformation. Nous avons pu constater qu’il pouvait subir une déformation viscoplastique sans casser », explique l’enseignante-chercheure.
Cette découverte a été initiée par Erkka Frankberg, doctorant finlandais en séjour à MATEIS à l’époque des travaux de recherche. Grâce à lui, des travaux de modélisation numérique ont été menés à l’Université de Tampere. Les chercheurs ont ainsi découvert les mécanismes atomiques responsables de cette ductilité. « Nous avons observé des modifications de liaison des atomes. Lorsque l’on soumet le matériau à une contrainte mécanique, les atomes absorbent l’énergie du mouvement et réarrangent leurs liaisons en entraînant une déformation. La densité et le fluage visqueux permettent la déformation plastique de notre verre d’alumine », poursuit Lucile Joly-Pottuz.
Le projet international, partagé principalement entre l’Italie, la Finlande et la France, pourrait permettre de concevoir un nouveau matériau, non plus fragile comme il l’est actuellement, mais résistant comme un métal capable de s’adapter aux potentielles contraintes physiques exercées. Terminés l’écran de smartphone brisé ou la vitre de parebrise fissurée par un petit gravier ? Pour l’équipe, il faudra être encore patient. « Notre verre est encore trop petit pour prétendre à des applications industrielles pour le moment. Les films testés font 2 mm sur 2 mm et la difficulté pour le fabriquer à plus grande échelle sera de fournir des films d’alumine sans aucun défaut susceptible de fragiliser le matériau. Un travail de théorisation et de compréhension des mécanismes microscopiques nous attend », conclut l’enseignante-chercheure.
« Science ».
Highly ductile amorphous oxide at room temperature and high strain rate, Erkka J. Frankberg, Janne Kalikka, Francisco García Ferré, Lucile Joly-Pottuz, Turkka Salminen, Jouko Hintikka, Mikko Hokka, Siddardha Koneti, Thierry Douillard, Bérangère Le Saint, Patrice Kreiml, Megan J. Cordill, Thierry Epicier, Douglas Stauffer, Matteo Vanazzi, Lucian Roiban, Jaakko Akola, Fabio Di Fonzo, Erkki Levänen, Karine Masenelli-Varlot.
1UMR 5510 (INSA Lyon/CNRS/Université Lyon1)

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La crème de la tech à Paris : IRIXYS aussi !
C’est à Paris qu’il faudra être du 24 au 26 mai prochains pour découvrir les innovations de demain ! Le salon Viva Technology se tient au parc des expositions de la Porte de Versailles et parmi les grands noms de la tech et de l’économie numérique mondiales se trouve IRIXYS, notre pépite franco-italo-allemande !
Viva Tech, c’est « the place to be » quand on est fan de nouvelles technologies. Pendant trois jours, dont un ouvert au grand public, 800 start-up du monde entier spécialisées dans le digital vont exposer tout ce qu’il y a de plus révolutionnaire en matière d’industrie du futur et de numérique. En tête d’affiche, 5 noms font sensation : Satya Nadella (Président Directeur Général de Microsoft), Virginia « Ginni » Rometty (Présidente Directrice Générale d’IBM), Mark Zuckerberg (fondateur et Président Directeur Général de Facebook), Dara Khosrowshahi (Président Directeur Général d’Uber) ou encore Éric Schmidt (Conseiller Technique et membre du Conseil d’Alphabet INC.)
80 000 personnes sont attendues Porte de Versailles pour cette édition 2018 d’un salon qui, en 3 années d’existence, est devenu incontournable pour tous les professionnels du secteur. IRIXYS y fera son entrée pour la première fois.
« Nous sommes très contents d’être à Viva Tech ! D’autant plus que notre présence a été sollicitée, ce qui signifie que nous sommes visibles et que nous avons été identifiés comme acteurs du marché ! » confie Lionel Brunie, co-créateur d’IRIXYS.
Une belle récompense pour cette pépite européenne qu’est IRIXYS, centre international de recherche et d’innovation spécialisé dans les systèmes numériques intelligents. Inauguré le 30 novembre 2016 à l’INSA Lyon, IRIXYS repose sur les forces de 3 pays : la France, avec l’INSA Lyon, l’Allemagne, avec l’Université de Passau, et l’Italie avec l’Université des Études de Milan.
Reposant sur un modèle original, IRIXYS inscrit ses forces dans 3 directions : la formation, la recherche, et l’innovation.
« Si nous voulons inventer le monde du futur, il faut des formations adaptées. La collaboration entre pays et établissements est une partie de la réponse. Avec notre double diplôme franco-allemand, nous avons conçu un programme d’enseignement avec ce qui se fait de mieux en Allemagne et en France dans notre domaine » explique Lionel Brunie. « Notre vision est globale : il n’est pas possible de faire de la recherche partenariale ou fondamentale sans étudiants, ce sont eux qui boostent la recherche. Nous avons donc intégré à IRIXYS un collège doctoral international et un PhD-Track (parcours en 5 ans ingénieur + doctorat). Mais à quoi sert un PhD-Track sans stratégie d’innovation ? IRIXYS, en restant une structure à taille humaine, cherche à faire vivre les idées, à faire émerger l’innovation à l’interface des compétences de nos trois équipes » ajoute Lionel Brunie.
Innover oui, mais dans quelle direction ? Dans un contexte où le numérique, le big data, l’intelligence artificielle ont bouleversé le monde, comment IRIXYS se positionne ?
« Nous avons une vraie responsabilité sociétale, citoyenne. Les technologies sur lesquelles nous travaillons changent le monde, le numérique change le monde, et cela pose des questions d’éthique. Nous sensibilisons nos ingénieurs et nos chercheurs à cela : nous voulons innover, mais pas à n’importe quel prix. »
IRIXYS a développé de nombreuses compétences et une expertise dans les domaines suivants :
- Big Data et informatique cognitive (« Cognitive Computing ») : analyse de grands volumes de données, recherche d’information, détection de fraudes, apprentissage (« machine learning »), aide à la décision, IA
- cybersécurité et protection de la vie privée : analyse de risques, confidentialité des données et des échanges, traçabilité, protection des données personnelles, protection contre les attaques
- systèmes distribués collaboratifs : blockchain, clouds-fogs, environnements mobiles, réseaux sociaux, Internet des Objets, entreprise intelligente (Industrie 4.0)
Plusieurs start-up sont déjà nées autour de ce jeune centre de recherche collaborative, créées par d’anciens doctorants ou post-doc. Elles seront présentes aux côtés d’IRIXYS sur le salon VivaTech, avec d’autres start-up lyonnaises partenaires : SiS (blockchain, détection de fraudes à l'identité numérique, partenaire d'un LabCom avec le LIRIS), Genki (blockchain, IoT), Datavalor (apprentissage, analyse de données), Boot_Start (Big Data, RI), Tilkee (documentique), Webcastor (video, metadonnées).
En participant au salon VivaTech, IRIXYS sera également présent aux côtés d’autres acteurs universitaires français et allemands en vue d’afficher la dimension stratégique des partenariats universitaires franco-allemands dans le domaine de l’industrie du futur et du numérique.
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IRIXYS : une « maison sans murs » pour une recherche d’excellence
C’est une superbe aventure qui se raconte avec la naissance d’IRIXYS. Ce nouveau centre international de recherche et d’innovation spécialisé dans les systèmes numériques intelligents est une pépite sur le plan européen, du jamais-vu en matière de recherche collaborative.
« IRIXYS est un centre de recherche sans murs, ce qui en fait son originalité. Nous ne voulions pas d’une UMI (unité mixte internationale), nous souhaitions créer un centre profondément enraciné dans ses différents écosystèmes locaux, français, allemands et italiens. »
Le décor est planté et fait la fierté de Lionel Brunie, co-directeur d’IRIXYS. Cet enseignant-chercheur de l’INSA Lyon déborde d’enthousiasme quand il s’agit de raconter l’aventure qui le lie depuis maintenant 8 ans à l’Allemagne et à l’Italie.
« Nous travaillons ensemble depuis plusieurs années. Notre histoire a commencé avec l’Allemagne et l’Université de Passau. Nous avons été parmi les premiers avec mon collègue Harald Kosch à utiliser un nouvel instrument de coopération à l’époque, le collège doctoral franco-allemand. Nous avons répondu à l’appel d’offres de l’Université franco-allemande en voulant créer une communauté scientifique étroitement liée autour d’une structure partenariale très forte, qui vivrait longtemps. Le collège doctoral MDPS, précurseur du Centre IRIXYS, naît et très vite l’osmose se crée » explique Lionel Brunie.
L’objectif : « bousculer » les pratiques scientifiques de chacun, aller rechercher l’innovation à l’interface des compétences des équipes, faire vivre les idées. Rapidement, les projets se multiplient, les résultats scientifiques tombent et la pertinence d’une telle structure ne fait plus de doutes. Rapidement, le collège doctoral MDPS prend une autre dimension et intègre un nouveau compagnon de route : l’Italie, avec l’Université des Etudes de Milan.
« Nous étions déjà une structure reconnue, considérée comme inédite en termes de recherche collaborative et de gouvernance, lorsque l’INSA Lyon a reçu comme professeur invité l’italien Ernesto Damiani. L’idée d’intégrer l’Italie naquit à ce moment-là, avec l’atout de leur visibilité, de leur expertise dans un certain nombre de domaines qu’on ne couvrait pas bien et bien sûr, de leur réseau, qui agrandirait le nôtre déjà important », précise Lionel Brunie.
La collaboration commence et permettra la création l’année suivante, avec le soutien de l’Université franco-italienne, du premier collège doctoral franco-italien.
« En 2010, le réseau à 3 débute. Nous remportons deux ans plus tard un très important projet européen sur la thématique de la recommandation de ressources culturelles en ligne. Notre réseau s’étend et surtout, il s’enrichit de partenariats avec les entreprises. Nous étions précurseurs. Nous faisons de la recherche pour répondre aux besoins de nos sociétés et ce sont les industriels qui peuvent traduire nos recherches en innovation. Il était donc indispensable de les intégrer dans notre
dispositif » souligne Lionel Brunie.
Pour aller plus loin dans l’intégration, et attirer les étudiants vers la recherche et l’international, le programme « PhD-Track » voit ensuite le jour et est devenu depuis emblématique.
« Créer un tel cursus associant une école d’ingénieurs et une université allemande constituait un vrai défi, compte-tenu des différences de pratiques et de contenus pédagogiques. Mais ces différences sont la richesse et l’intérêt-même d’un tel programme. A l’issue du PhD-Track, un étudiant sort ingénieur diplômé INSA, détenteur d’un master allemand et titulaire d’un double doctorat réalisé en cotutelle franco-allemande ou franco-italienne. 25 étudiants suivent aujourd’hui ce parcours de formation affichant une coloration scientifique et interculturelle forte. Pleinement intégrés aux équipes de recherche d’IRIXYS, en liaison avec nos partenaires industriels, les étudiants du PhD-Track ont ainsi l’opportunité de « mettre les mains dans la pâte » de l’innovation et de la recherche fondamentale », ajoute Lionel Brunie.
À la demande de ses partenaires industriels qui ont besoin de talents dans ce domaine, IRIXYS propose également depuis cette année un parcours de formation continue
de « Data Scientist » coordonné par l’Université de Passau.
Ce partenariat scientifique très dense, couvre aujourd’hui un spectre d’activités très large qui exige de mettre en place des mécanismes de gouvernance stratégique et opérationnelle pérennes. C’est le sens de la fondation du Centre IRIXYS.
« L’histoire d’IRIXYS, c’est un peu celle de la découverte d’une « terre inconnue ». En l’absence de modèle préexistant, il nous a fallu en permanence inventer, défricher, expérimenter. Le processus de création d’IRIXYS constitue, en soi, un véritable projet d’innovation. Le soutien constant de l’INSA, comme de nos partenaires étrangers, fut déterminant pour la réussite de ce projet. La création du Centre IRIXYS n’est cependant pas le terme du chemin. Elle n’en est qu’une étape importante qui nous permet de nous projeter vers l’avenir avec des ambitions et des moyens renforcés. Tout reste à faire, et c’est cela qui est passionnant » conclut Lionel Brunie.
IRIXYS sera inauguré à l’INSA Lyon le 30 novembre 2016 au cours d’une journée organisée sur le thème du Big Data. Un Docteur Honoris Causa sera également remis au Professeur Ernesto Damiani.
Légende photo : Photo du groupe « hors les murs » lors du dernier workshop MDPS à Gargnano en Italie