INSA LYON

24 Sep
24/Sep/2024

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L’Assemblée pour la transition écologique et sociale de l’INSA Lyon fait sa rentrée

Les 12 et 13 septembre derniers se tenait la 3ᵉ session de l’Assemblée pour la transition écologique et sociale. Au programme : la reprise des travaux en groupe avec plusieurs centaines de propositions à trier, une conférence d’expert et un débat étudiant. Retours sur les temps forts de ce troisième acte. 

Plus de 2000 propositions collectées au sein de l’ensemble de la communauté   

« L’ambition de cette session, c'est de converger. Il faut parvenir à un ensemble beaucoup plus compact, plus lisible, structuré et cohérent de propositions, mais aussi des actions plus concrètes. Il faut être radical tout en étant réaliste » Nicolas Freud, Directeur de la transformation socio-écologique à l’INSA Lyon.  

Pas simple de suivre à la lettre cette consigne lorsqu’il s’agit de faire des choix. Depuis le lancement de l’Assemblée, près de 2000 propositions ont été accumulées issues à la fois du travail des membres eux-mêmes, mais aussi de l’appel à contributions lancé en juin dernier auprès de la communauté INSA (plus de 600 propositions collectées) et du travail en interne des Groupes d’Animation Transition (GrAnT’s), avec près de 200 propositions. 

Une matière riche et très diverse à trier avec toujours une seule et unique boussole : les cinq questions exploratoires de l’Assemblée.

  • Recherche : comment mettre la science et la recherche au service du bien commun ?
  • Formation : comment transformer à l’INSA Lyon les pratiques et les représentations pour former des acteurs de la transition ?
  • Fonctionnement : quelle trajectoire exemplaire d’un point de vue environnemental pour le fonctionnement de l’établissement ?
  • Coopération : comment l’INSA Lyon peut repenser ses coopérations avec son écosystème au service de la transition écologique ?
  • Communauté : quelles recettes pour faire communauté tout en prenant soin de chacun ? 

Autre objectif important : faire des propositions qui permettent de faire baisser l’impact environnemental de l’établissement. Pour choisir en conscience, les membres de l’Assemblée ont pu accéder à une présentation du dernier bilan carbone de l’école. Résultat : depuis 2015, les émissions de gaz à effet de serre de l’établissement ont baissé de 18% (par ex. forte baisse associée à la rénovation thermique des bâtiments) mais il reste encore à faire. 

 

Des débats riches entre les différents membres
Des débats riches entre les différents membres. 

 


La philosophe et présidente du « Campus de la transition1 »  Cécile Renouard, invitée d’honneur 

« Cette assemblée est une formidable initiative pour pouvoir avancer ensemble et réfléchir à des chemins de transformation. C’est se donner les meilleures chances pour transformer les choses au bon niveau ». Cécile Renouard – Philosophe et présidente du Campus de la transition.

Lors de cette session, la philosophe, également spécialiste des enjeux de responsabilité des entreprises, est venue expliquer le concept des « six portes de la transition » développé dans « Le manuel de la grande transition » ouvrage commandé au départ par le ministère de l’Enseignement supérieur et réalisé par un collectif de 70 auteurs afin de fournir un socle de connaissances et de compétences issues de différentes disciplines pour appréhender les grands enjeux scientifiques, économiques, éthiques de la transition socio-écologique.

 


Cécile Renouard, philosophe, ddécrypte le concept des « Six portes de la transition »
Devant les membres de l’Assemblée, Cécile Renouard, philosophe,
décrypte le concept des « six portes de la transition ».

 

 

Comment embarquer rapidement le plus d’étudiants possible vers le chemin de la transition ? 

« Il existe aujourd’hui une nuance chez les étudiants entre la conscientisation du problème écologique et la mise en action. Mais on peut faire changer cela. D’abord au travers de la force du collectif. Il ne faut pas que les étudiants restent seuls. Et deuxièmement, l’énergie, la joie militante, montrer que l’engagement peut être joyeux ». Julie Pasquet, militante écologiste et co-fondatrice de l’association « Le Bruit qui court ». 

Également invités à apporter leur expertise et à débattre avec les membres de l’Assemblée, Julie Pasquet, jeune militante écologiste et co-fondatrice de l’association « Le Bruit qui court », Esteban Vaissière, étudiant en 5ᵉ année au sein du département Génie énergétique et génie de l’environnement (GEn) à l’INSA Lyon et membre de l’association Alternatives écologiques engagées et soutenables (Alte²s) et Lucie Dumas, également étudiante en 5ᵉ année de GEn, élue au Conseil d’administration de l’INSA Lyon et présidente de l’association des élèves citoyens (ADECIL) de l’INSA Lyon ont offert à l’ensemble des membres un débat-échange assez riche. 

 

Etudiants membres de l'Assemblée
Comment embarquer rapidement le plus d’étudiants possible vers le chemin
de la transition sans froisser personne ?
Une question complexe à laquelle sont confrontés les étudiants engagés et/ou militants.  

 

« Pour un étudiant, il n’est jamais simple de s’engager dans une association, car le temps manque parfois. Notre rôle, c'est de démontrer à toutes et tous que s’engager en particulier sur ces sujets écologiques peut justement représenter une parenthèse utile dans la scolarité tout en se socialisant. La transition écologique n’est pas qu’un sujet technique, elle doit aussi être appréhendée en dehors des cours dans les associations, car elle couvre tous les aspects de la vie quotidienne de l’étudiant ». 
Lucie Dumas, étudiante en 5ᵉ année de GEn à l’INSA Lyon, élue au Conseil d’administration de l’INSA Lyon et présidente de l’association des élèves citoyens de l’INSA Lyon (ADECIL).


Casser les codes

C’est tout le sens de cette assemblée. Pour transformer durablement la stratégie de l’établissement, repenser nos modes de fonctionnement, de vie, d’interactions humaines et celles entretenues avec le monde vivant, la transition écologique et sociale appelle également à casser les codes sociaux et culturels qui pilotent le monde actuel.
Être au plus proche du vivant, se reconnecter à la nature et aux autres, mettre la question du sensible et de l’humanisme au centre : les membres de l’Assemblée ont pris part à une « séquence biodiversité » lors de cette session. Au cœur du campus, chacune et chacun a été amené à penser le sensible pour livrer son regard et son lien avec le vivant. Une véritable invitation à l’écoute active et au partage, en faisant fi des barrières sociales et hiérarchiques. 

 


« Séquence biodiversité » au cœur du campus. Une invitation, le temps d’un instant,
à l’introspection, à l’écoute active et au partage. 

 


Rendez-vous les 28 et 29 novembre prochain pour une ultime session consacrée à la finalisation des propositions, qui devront ensuite être présentées à la Direction de l’établissement d’ici la fin de l’année. 

 

Découvrez les interviews et les conférences de la session n°3 sur notre chaîne Youtube : https://www.youtube.com/user/insadelyon 

 

[1] Eco-lieu dédié à la formation à la transition écologique et sociétale situé en Seine-et-Marne (77)