Espacio de las empresas

17 Mayo
17/Mayo/2017

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Cahê Kuczera Toporowicz : du Brésil à la France et de la France au Brésil

A 27 ans, Cahê Kuczera Toporowicz prend les manettes du bureau d’Amaris Lyon, également siège social d’Amaris France, leader européen des groupes indépendants de conseil. Une belle évolution pour ce jeune diplômé INSA Lyon du département Génie Industriel en 2013, qui construit également une passerelle professionnelle avec le Brésil, son pays natal. Entretien.

Premier emploi, carrière évolutive et maintenant Directeur Opérationnel d’Amaris Lyon : racontez-nous votre parcours !
Chez Amaris, on a l’habitude de faire confiance « a priori » et j’ai pu le constater dès ma rencontre avec Olivier Brourhant, co-fondateur et PDG d’Amaris, lorsque j’étais encore étudiant à l’INSA Lyon. Nous sommes en 2009 et je viens d’intégrer la junior entreprise ETIC INSA Technologies. En plein forum Rhône-Alpes, je rencontre Olivier qui me demande de ramener toute l’équipe d’ETIC sur son stand d’Amaris, qui n’avait alors qu’un an d’existence. Persuadé d’avoir décroché ma première étude pour ETIC, je m’exécute et une fois alignés devant lui, j’ai la surprise de l’entendre nous annoncer qu’il est notre concurrent ! Mais qu’une fois que nous serions diplômés, il pourrait nous recruter. Grâce à mon activité avec ETIC, j’ai créé par la suite un partenariat avec Amaris, dont j’ai découvert la vision, le potentiel de croissance et la volonté de s’implanter au Brésil pour créer une filiale. Je voulais travailler avec cette société. En 2013, la porte s’ouvre avec mon stage de fin d’études puis mon embauche officielle une fois diplômé, en tant que manager. Un an plus tard, je deviens manager senior à Strasbourg, où je monte une équipe de 50 personnes. En 2016, Amaris me propose de revenir à Lyon pour développer le département ingénierie, puis la direction du département IT/IS. On double le chiffre d’affaires… Lorsqu’il a fallu remplacer la directrice opérationnelle du bureau dans son ensemble, soit 180 personnes, Amaris a fait le choix de me faire confiance.

Quel regard portez-vous sur votre parcours, vous qui êtes né au Brésil et qui êtes arrivé en France il y a tout juste 10 ans ?
J’aime beaucoup la France, je suis devenu français, j’ai voté !

Je me suis toujours senti redevable à la fois de la France qui m’a offert une super opportunité, et du Brésil où j’ai vécu et grandi, et où est toute ma famille. Aujourd’hui,  je m’occupe aussi du développement d’Amaris au Brésil, et je vais créer un pont entre mes deux pays. Je suis très content d’implanter une filiale là-bas, d’apporter du savoir-faire et de créer de l’emploi.

Que pourriez-vous dire sur votre formation à l’INSA Lyon ?
Ce sont des amis suisses qui avait assisté à une conférence dans leur lycée du responsable de la filière AMERINSA qui m’ont parlé de cette école. Le fait que ce soit une école publique, le principe de la filière internationale avec 50% de latinos, les facilités d’apprentissage de la langue française et les aides de la CAF pour le loyer m’ont clairement décidé ! Mais je croyais que je partais en France pour seulement un an, et au final cela en fait 10 !

En terme d’intégration, cela a été difficile au début. Pendant 2 ans, j’ai voulu rentrer chez moi tous les jours. Et je voyais des collègues brésiliens brillantissimes dans des situations personnelles plus difficiles que moi et je me disais qu’il fallait absolument qu’ils restent. Ce sont des gens que Facebook et Google se disputent aujourd’hui ! Un jour, j’ai eu un déclic, et je me suis dit que si je choisissais de rester, je devais me projeter. Je ne le regrette pas. La France est un super pays et c’est d’ailleurs dommage que les gens n’en voient pas tout le positif.

En ce qui concerne l’INSA, j’ai découvert un campus très adapté, extrêmement international avec une vie associative très riche, où des liens d’amitié se créent sans empêcher la prise de décisions nécessaire et parfois difficile dans une équipe. A l’INSA, on nous apprend beaucoup à se poser des questions et le fait d’avoir fait Génie Industriel m’a permis d’apprendre à parler plusieurs langages.