
Sciences & Société
[Visite] Eco campus - Optimisation de la gestion de l'eau sur un campus universitaire scientifique - FDS2024
Partez à la découverte de la gestion de l'eau du campus de l'INSA Lyon.
La visite sera faite par Louis Droissart et Loïs Guillot.
Vous découvrirez différentes installations permettant d'optimiser la consommation d'eau du campus tout en respectant les problématiques socioécologiques du territoire : nappes phréatiques et traitement des eaux usées. Pendant la visite, il est prévu un atelier avec un microscope du CLYM utilisant l'eau de la nappe phréatique.
Une animation proposée dans le cadre de la fête de la Science 2024.
Intervenants :
Louis Droissart > Direction du Patrimoine Immobilier, Ingénieur Économe de Flux, Animateur Énergie de l'Établissement
Loïs Guillot > Directrice du SIDD / Chef de Projet Aménagement, Service Interuniversitaire du Domaine de la Doua
CLYM > Le Consortium Lyon Saint-Etienne de Microscopie (CLYM, FED 4092) est une structure fédérative créée en 1998 afin de mutualiser un ensemble de microscopes avancés, principalement électroniques.
Información adicional
- scd.animation@insa-lyon.fr
- https://bibliotheque.insa-lyon.fr/cms/articleview/id/7060
-
Campus de l'INSA Lyon - Début de la visite : RDV à la bibliothèque Marie Curie à 12h40
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Desde 16 Hasta 17 Jul
Sciences & Société
[Exposition] Nature subaquatique
Odysseus 3.1 est une organisation lyonnaise de protection de l’eau.
Une animation proposée dans le cadre de la fête de la Science 2024.
Depuis six ans, aux côtés des membres bénévoles « terrestres », ses plongeurs et plongeuses explorent les milieux subaquatiques de Lyon et ses alentours, et tout au long du continuum du Rhône, que ce soit dans le cadre d’opérations de dépollution, de référencement de la biodiversité ou de missions scientifiques. Dans le centre-ville de Lyon, dans la Saône ou le Rhône, dans les lacs du Parc de la Tête d’Or, de celui de Miribel Jonage et d’autres, ces territoires recèlent une riche biodiversité subaquatique, faune et flore, qui cohabite avec une pollution due à des macro déchets (plastiques...) et des substances nocives (Pfas, pesticides...).
La résilience dont font preuve ces milieux ne doit pas faire oublier leur fragilité et Odysseus 3.1 s'est donné la mission de les protéger et d’en faire découvrir non seulement les dommages subis, mais aussi leurs surprenantes merveilles auprès du grand public.
À travers cette exposition collective de six des photographes de l’organisation Odysseus 3.1, nous vous invitons à plonger avec les hommes et les femmes d’Odysseus 3.1 et de découvrir la complexe et fascinante beauté des milieux subaquatiques qui sont à notre porte.
Intervenants
- Vincent Maran > Photographe
- Elisabeth Rull > Photographe
- Brigitte Fournier > Photographe
- Martin Colognoli > Photographe
- Jérôme Volck > Photographe
- Arthur Godfroy > Photographe
Información adicional
- scd.animation@insa-lyon.fr
- https://bibliotheque.insa-lyon.fr/cms/articleview/id/7057
-
Bibliothèque Marie Curie
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« Les rues de la ville où l’on a grandi ont des impacts sur notre cerveau »
Vous avez un mauvais sens de l’orientation ? Certainement la faute à l’endroit où vous avez grandi selon les travaux d’Antoine Coutrot, chercheur CNRS au laboratoire LIRIS1. Dans un récent article paru dans la revue scientifique Nature2, l’équipe de scientifiques énonce une conclusion aux conséquences importantes pour le diagnostic de certaines maladies comme l’Alzheimer : la topologie des routes et rues de la ville influence la cognition humaine. Antoine Coutrot explique comment, à partir d’un jeu vidéo, son équipe et lui ont constaté que les personnes ayant grandi en dehors des villes bénéficiaient d’un meilleur sens de l’orientation. Explications.
Qu’appelle-t-on sens de l’orientation ?
Le sens de l’orientation n’est pas vraiment une capacité cognitive bien identifiée dans le sens où il fait appel à différentes capacités du cerveau comme la proprioception, la vue, l’ouïe et même l’odorat. C’est un sens qui fait partie de « la théorie de l’intelligence fluide », l’esprit logique que l’on a l’habitude de mesurer par des tests de QI, du calcul mental ou la mémorisation par exemple. Lorsque vous naviguez d’un point A à un point B, votre cerveau n’utilise pas qu’un seul réseau de neurones qui serait uniquement consacré à la navigation spatiale, mais plusieurs réseaux différents. Des expériences scientifiques précédentes avaient déjà été réalisées sur des souris et confirmaient l’hypothèse que la topologie de l’environnement dans lequel on a grandi, avait un impact sur ces mêmes réseaux neuronaux. Notre challenge a été de prouver que c’était aussi le cas chez les humains (sans les enfermer dans une cage !)
Par quel moyen avez-vous réussi à démontrer que l’endroit où l’on grandit avait une influence sur le sens de l’orientation que l’on développe à l’âge adulte ?
Les prémices du projet ont débuté en 2016, lorsque j’étais en post-doc à l’University College London. Je travaillais avec une équipe de chercheurs sur la maladie d’Alzheimer dont la perte de sens de l’orientation est un indice important pour le diagnostic. L’un des enjeux principaux de la récolte de nos données d’étude a été de s’assurer d’avoir des profils de personnes d’horizons et de démographies très différentes. Alors nous avons pensé au jeu-vidéo, pour toucher une grande diversité de profils. Plusieurs milliards de minutes de jeu de divertissement sont consommées chaque jour, alors nous pouvions bien en détourner quelques-unes à des fins utiles ! Nous avons donc repris des tests classiques de la littérature scientifique de navigation spatiale pour les rendre plus ludiques ; après plusieurs mois d’échanges avec des concepteurs de jeu, nous avons créé « Sea heroe quest ». Le jeu consiste à mémoriser sur une carte, un itinéraire exact et à le reproduire le plus fidèlement à bord d’un bateau naviguant dans un univers en 3D. Avant de lancer le jeu, nous avons corrélé cette expérience numérique à des exercices du même type « en vrai », avec un échantillon de profils plus restreints pour s’assurer que c’était bien la capacité d’orientation que nous mesurions et non pas la capacité à jouer aux jeux-vidéos. En trois ans, l’application a été téléchargée plus de 4 millions de fois et près de 400 000 joueurs ont accepté de participer à l’expérience. C’est la plus grande base de données connue jusqu’à aujourd’hui sur le sujet.
Comment avez-vous poursuivi l’analyse de ces données ?
Nous avons interrogé le sujet sous l’angle de plusieurs prismes : l’âge, le genre et la topologie des villes dans lesquelles on a grandi. Pour l’âge, les données ont démontré que la capacité d’orientation diminuait avec les années. Pour le genre, nous avons conclu que le sens de l’orientation entre les hommes et les femmes évoluaient en fonction de l’égalité des droits3 entre les deux sexes dans le pays ; par exemple, les profils de femmes que la loi n'autorisent pas à conduire ont un sens de l’orientation moins développé que celles qui conduisent. L’étude a surtout montré que les capacités d’orientation des individus sont influencées par leur origine géographique : par exemple, lorsque l’on a grandi dans une ville au maillage de rues complexe, nous avons une meilleure adaptation à s’orienter. Plus la ville de notre enfance est « quadrillée », comme les grandes villes américaines ou argentines, moins notre sens de l’orientation sera bon. Nous allons prochainement étudier l’influence du sommeil et du niveau d’éducation sur le sens de l’orientation.
Concrètement, à quels types d’applications cette découverte pourrait-elle servir ?
D’abord, elle fournit une preuve de l’effet de l’environnement sur la cognition humaine et souligne l’importance de l’aménagement urbain sur la fonction cérébrale. En prenant en compte cela, on pourrait imaginer que les urbanistes construisent des villes qui améliorent le développement cérébral ! En fait, cette base de données est une mine pour de nombreuses recherches de tout ordre ; nous avons d’ailleurs beaucoup de demandes de collaborations. Au-delà, cette recherche aura surtout des conséquences sur ce à quoi elle était destinée : améliorer le diagnostic précoce de l’Alzheimer. La perte de sens de l’orientation était un indice important pour le diagnostic de la maladie, seulement, il n’était pas assez précis car beaucoup de personnes ont un sens de l’orientation peu développé. Désormais d’un point de vue clinique, on pourra considérer différemment les patients ayant grandi dans telle ou telle ville. Les diagnostics préventifs des maladies impliquant les réseaux neuronaux utilisés pour le sens de l’orientation, comme Alzheimer ou les troubles de stress post-traumatique, en seront ainsi améliorés.
[1] Laboratoire d'informatique en image et systèmes d'information (CNRS/INSA Lyon/Université Claude BernardLyon 1/Lyon 2/École Centrale de Lyon)
[2] Coutrot, A., Manley, E., Goodroe, S.etal.Entropy of city street networks linked to future spatial navigationability.Nature604,104–110 (2022). https://doi.org/10.1038/s41586-022-04486-7
[3] Selon le « gender gap report » du World Economic Forum : https://www.weforum.org/reports/global-gender-gap-report-2021