
Sciences & Société
Le bâtiment vert
Conférence proposée par Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF Lyon-Rhône-Alpes) en partenariat avec Enviscope.
L’aménagement du territoire est confronté à de nombreux challenges concernant le réchauffement climatique. Les constructions modernes et les rénovations de bâtiments innovent pour répondre à de nouvelles exigences énergétiques.
Cette conférence vise à confronter le point de vue de l’architecte (ou urbaniste) et celui de l’ingénieur pour répondre à ces enjeux.
Les intervenants :
- Thierry Roche, Architecte Atelier Roche
- Dominique Cottineau, Promotelec, Directeur en charge des territoires
- École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon : Estelle Morlé, architecte-ingénieur, Maître de conférences - Paul Vincent, architecte, Maître de conférence associé - Jean François Perretant, architecte, Enseignant contractuel
Información adicional
- https://www.enviscope.com/le-batiment-vert-mardi-des-ingenieurs-et-scientifiques-le-11-fevrier/
-
INSA (lieu à préciser) Accès tram T1 ou T4, arrêt “La Doua – Gaston Berger”.
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Formation
INSA Lyon et ENSA Lyon sur le même campus
Nouvelle étape dans l’association entre l’INSA Lyon et l’ENSA Lyon. En effet, l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon se rapproche physiquement de l’école d’ingénieurs en intégrant une partie de ses locaux. Un rapprochement significatif entre les deux établissements qui collaborent depuis près de trente ans en défendant le double cursus en ingénierie et architecture et un premier acte qui concrétise le continuum universitaire entre les campus de Vaulx-en-Velin et Villeurbanne.
Un peu d’histoire
Proches depuis le début des années 90, l’INSA Lyon et l’ENSA Lyon avaient franchi une étape de plus il y a quatre ans en préparant leur association, forte d’un vote unanime de leurs conseils d’administration respectifs. Un décret interministériel, entre le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation dont dépend l’INSA et le Ministère de la Culture, dont dépend l’ENSAL, avait officialisé cette convention d’association le 17 janvier 2017. Les deux établissements de la Métropole de Lyon s’inscrivaient alors dans la logique du continuum universitaire initié par les villes de Villeurbanne et Vaulx-en-Velin et dans le cadre de la mise en réseau des campus de l’Université de Lyon.
Un double cursus à forte valeur ajoutée
Au-delà de l’aspect institutionnel, c’est l’alliance de deux écoles d’excellence qui est mise en avant. « L’ingénierie comme l’architecture sont des disciplines qui ont la particularité d’être complémentaires et tournées vers l’innovation. Ces deux formations phares de la France mettent en œuvre ensemble un double diplôme à forte valeur ajoutée », souligne Nathalie Mezureux, directrice de l’ENSA Lyon.
« Ce diplôme correspond à une demande forte des professionnels, particuliers comme entreprises. Cette proximité de nos deux écoles s’inscrit dans une époque où il est essentiel de donner du sens à nos métiers, à la beauté de la ville et à sa place dans un contexte impacté par les enjeux climatiques », ajoute Marie-Christine Baietto, administratrice provisoire de l’INSA Lyon.
Un bâtiment rénové pour enseigner les transitions éco-constructives…
400 m2 de locaux sont donc désormais dédiés à recevoir le domaine d’études du master « Architecture et transitions éco-constructives-ATEC ». Un enseignement d’atelier de projet qui aborde les transitions écologiques, numériques, techniques. Une soixantaine d’étudiants pourront travailler par groupe ou individuellement. Grands espaces modulables, petites salles de cours, isolation phonique, éclairage LED, percées lumineuses dans le couloir caractérisent ce nouvel ensemble au traitement architectural soigné.
Le personnel de l'ENSAL a organisé son séminaire de rentrée à l’INSA Lyon et a pu découvrir les locaux rénovés qui lui sont dédiés dans le bâtiment nouvellement renommé Charlotte Perriand.
… Et baptisé en cohérence
Cet espace totalement rénové a été libéré dans le bâtiment Coulomb, fraîchement renommé Charlotte Perriand, en hommage à l’architecte française pionnière de la modernité et personnalité phare du monde du design au 20e siècle.
« C’est une magnifique surprise que l’INSA nous a réservé de donner ce nom au bâtiment que nous allons en partie occuper. J’ai connu Charlotte Perriand, et comme tout architecte, j’ai un respect immense pour son œuvre et son positionnement dans l’histoire de notre art », souligne Nathalie Mezureux.
Ce renommage s’inscrit dans une opération d’envergure sur le campus lancée par Éric Maurincomme, le précédent directeur de l’INSA Lyon. Dans un souci de parité, une concertation avait été menée au début de l’année 2019 auprès de tous les personnels pour voter pour des noms de femmes qui ont contribué à des avancées scientifiques, humanistes ou technologiques majeures avec des parcours exceptionnels.
Photo de gauche :
De gauche à droite : Marie-Christine Baietto, administratrice provisoire de l’INSA Lyon de septembre à fin octobre 2019 ; Nathalie Mezureux, directrice de l’ENSAL et Sylvie Barraud, directrice du département Génie Civil et Urbanisme de l’INSA Lyon.

Formation
Quand l’ingénieur rencontre l’architecte
Les 23 et 24 mars derniers à Saint-Étienne, Charlotte Lovage et Vincent Jackow ont fait partie des équipes qui représentaient l’INSA Lyon au Bridge Challenge, un concours invitant étudiants ingénieurs et architectes à réaliser des maquettes de ponts. L'occasion pour ces deux étudiants en double diplôme ingénieur-architecte de revenir sur les différences de perception entre les deux métiers.
La tête dans les nuages ou les pieds sur terre
Il y a quelques siècles, les métiers d’ingénieur et d’architecte ne formaient qu’un. La séparation en deux domaines distincts est née au fur et à mesure des évolutions urbaines, et l’apparition des chemins de fer a naturellement renforcé l’opposition : les ingénieurs étaient au service du territoire et les architectes au service de la demande particulière. Les premiers faisaient des infrastructures et des réseaux au moyen des sciences quand les seconds imaginaient des palais pour répondre à une forme de « spiritualité matérielle ».
« Peut-être qu’en entrant dans le monde du travail, on trouvera une autre réalité. Pour le moment, on ressent une sorte de scission. Nous sommes catalogués ‘architectes’ par nos camarades ingénieurs et nous sommes des ingénieurs GCU (Génie Civil et Urbanisme) pour nos camarades architectes » explique Vincent.
Charlotte et Vincent semblent être avertis et conscients des clichés qui collent aux deux professions.
« L’architecte a la tête dans les nuages et l’ingénieur les pieds sur terre. Et il faut avouer qu’il y a une certaine forme de réalité derrière ces stéréotypes. En tant qu’élèves ingénieurs-architectes, nous le ressentons et nous l’incarnons malgré nous ! Mon côté ‘archi’ me fera dessiner un pont de plusieurs mètres qui ne tient sur rien, mais mon côté ‘ingé’ me fera vérifier que ça peut tenir ou pas. L’un a une démarche davantage artistique quand l’autre a une démarche plus rationnelle » précise Charlotte.
La relation professionnelle entre l’ingénieur et l’architecte peut donc parfois rimer avec frustration et conflits d’intentions, cependant, comme l’illustre le Viaduc de Millau qui a réuni l’ingénieur Michel Virlogeux et l’architecte britannique Norman Foster, lorsque la collaboration est harmonieuse, les ouvrages sont grandioses.
« Si je diffère de toi, loin de te léser, je t’augmente1 »
Les deux étudiants s’accordent pour parler de barrières de communication entre ingénieurs et architectes.
« Les mêmes mots ne veulent pas dire la même chose chez les uns et les autres ! Et certains concepts n’existent pas chez les ingénieurs, comme ‘la charrette’. La charrette, c’est la nuit blanche dont l’architecte a besoin pour finir son projet dans les délais parce qu’il a trop rêvé et chez les ingénieurs, il n’y en a pas car tout est calculé au millimètre près ! » rit Vincent.
Deux points de vue qui semblent se confronter en théorie, mais les visions des deux disciplines se complétent en réalité.
« L’architecte travaille un ensemble de structure. Il porte sa réflexion sur l’espace, la lumière ou les volumes. L’ingénieur identifie des contraintes et cherche à les résoudre au moyen de solutions techniques » explique Charlotte.
Le double diplôme ingénieur-architecte : un pont qui facilite la
communication ?
À l’INSA Lyon, une quarantaine d’étudiants suivent le double diplôme ingénieur-architecte. Un cursus en sept ans, entre l’INSA et l’ENSAL, l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon, qui ouvre l’horizon professionnel comme l’expliquent les deux étudiants.
« Nous savons qu’il faudra faire un choix entre les deux métiers à la sortie du diplôme, mais c’est une réelle liberté d'avoir le choix et se laisser guider par les opportunités. »
Même si le choix n’est pas encore fait pour Charlotte et Vincent, chacun nourrit l’espoir d’incarner la clé de voûte d’un dialogue plus ouvert entre les deux corps de métier.
« Peut-être qu’en tant que futurs ingénieurs-architectes, nous sommes des éléments intéressants à une meilleure compréhension entre les deux mondes ! »
Parmi les quatre équipes représentant l’INSA au concours, deux ont été récompensées.
Le troisième prix d’architecte a été décerné à l’équipe de Bastien Bordas, Quentin Sola, Florian Bonfill et Jean-paul De Grandchamt et le prix Cobaty à l’équipe de Sara Hassani Idrissi, Clémence Thiriot, Andrew Ahpo et Samuel Grelier. Félicitations à eux !


1 Antoine de Saint-Exupéry, « Lettre à un otage » (1943)

Vie de campus
« 48h pour faire vivre des idées » : 125 étudiants se challengent pour innover
Le 29 novembre dernier, l’INSA Lyon a accueilli dans les locaux de la Bibliothèque Marie Curie, la 6e édition du challenge « 48h pour faire vivre les idées ».
Pendant deux jours, des équipes pluridisciplinaires composées d’élèves-ingénieurs et d’étudiants en architecture, design ou business, se sont réunis pour mettre en commun leur savoir-faire, afin de répondre à des problématiques d’entreprises. L’occasion de découvrir des méthodes de créativité, de comprendre des modes de raisonnement différents ou encore de faire des rencontres. L’objectif ? Créer de la valeur dans un laps de temps très court pour faire émerger des réponses innovantes à des problématiques rencontrées par les entreprises partenaires de cette édition.
Cette année, les étudiants de l’INSA Lyon, de la Martinière Diderot, de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon (ENSAL), de l’Institut d’Administration des Entreprises de Lyon (IAE de Lyon), de l’École de Condé et du Centre d’Études Supérieures Industrielles (CESI) ont travaillé pour des PME-PMI régionales.
Pour aider les équipes dans leur recherche et leur production, l’ENSAL a mis à disposition deux ateliers d'innovation architecturale, appelé aussi ACKLAB, espace adapté à la production de maquettes de petite échelle et de prototypes. Certaines unités qui composent la plateforme sont équipées en outils numériques de pointe : imprimantes et scanners 3D, découpes lasers, machines-outils et robots...
Le jeudi 29 novembre à 19h, cinq sujets ont été dévoilés aux participants des 48h de l’innovation, quatre ont été proposés par le groupement lyonnais et un cinquième a été proposé par le groupement nancéen à l’ensemble des écoles françaises participantes :
Les quatre sujets lyonnais :
- Zest, start-up ambarroise, a choisi de repenser l’habitat de demain, dans une perspective d’autonomie, de modularité, de respect de l’environnement et d’aide au développement. Elle a conçu des « Smart Cube » qui se modulent, s’empilent et qui apportent diverses fonctions à l’habitat. Une catastrophe est survenue, les réseaux d’énergie, d’eau, de télécommunication et de communication sont hors-service. Comment peut-on traiter une situation d’urgence en utilisant ou en créant de nouveaux smart cube ?
- Sigvaris, entreprise suisse 100% familiale, confectionne des bas/chaussettes de contention pour les malades et les sportifs. Elle propose une réflexion sous deux angles : comment réinventer la compression médicale sans bas/chaussette ? Comment insérer dans un produit à vocation utilitaire les codes du stylisme et de la mode ?
- Byblos, entreprise de sécurité fondée en 1999, demande de repenser la palpation : les agents de sécurité chargés de la palpation souffrent de fatigue et d'affection musculo-squelettiques : comment ménager leur santé et faire en sorte de rendre leur travail moins pénible, tout en actionnant tous les leviers possibles (physique, psychologique, technologique...) ?
- Amiltone, accompagne les entreprises dans leur mutation numérique. Elle cherche à démontrer la diversité de ses compétences autour d'un objet mythique, fortement ancré dans la culture étudiante : le babyfoot. Comment jouera-t-on au babyfoot dans dix ans pour que le mythe perdure, mais sans trop toucher à l'objet ?
Le sujet nancéien :
- Atlantic est spécialisée dans les équipements dédiés à l'eau chaude sanitaire. Pour l'instant caché dans un recoin et assurant une fonction basique consistant à chauffer l'eau, à la stocker puis à la restituer, Atlantic propose de repenser entièrement le chauffe-eau, dans toutes ses dimensions : techniques, sociales, logistiques....
À la fin du challenge, les différentes équipes, ont présenté leur projet pour tenter de remporter le premier prix. Les gagnants pour cette édition sont :
- Pour Zest : le projet « Homelab » de l’équipe Zest Lyon 3
- Pour Sigvaris : le projet « Lego Mind » de l’équipe MC Dualpe
- Pour Byblos : le projet « Palpé décalé » de l’équipe Weekend Fly
- Pour Amiltone : le projet « Deep » de l’équipe Jaune d'Œuf
- Pour Atlantic : le projet « Modulo » de l’équipe Water Tank
Le projet coup de cœur de cette année est « Pimp me Baby » de l’équipe Amiltone Lyon 2 pour l’entreprise Amiltone.
En réalité, tout le monde sort gagnant de cette expérience. Les partenaires repartent du challenge avec de nombreuses idées sous le bras qu’ils peuvent mettre à profit dans leurs projets d’entreprises. Pour les participants, c’est aussi une chance d’avoir pu travailler en collaboration avec des élèves et des étudiants venant de formations et d’horizons différents. Grâce aux Acklab ainsi qu’au matériel prêté et à leur imagination, les challengeurs ont expérimenté les défis en conditions réelles, ce qui leur permet d’adapter leur projet en fonction des tests. L’innovation émane donc de toutes ces diversités qui obligent les participants à se stimuler pour pouvoir se surpasser !

Formation
INSA-ENSA Lyon : élèves ingénieurs et étudiants architectes planchent ensemble
Le principe est rôdé depuis de nombreuses années et remplit son objectif haut la main : allier la réflexion d’étudiants en génie civil et urbanisme et celle de Master 1 en architecture pour répondre aux cahiers des charges d’un projet réaliste, voire réel.
Cette année, c’est l’école Michel Servet, maternelle et élémentaire, située dans le premier arrondissement de Lyon qui a bénéficié de ce programme. Quelles idées pour rénover la partie existante de l’école et construire une extension ? Comment gérer un terrain en pente ? De surcroît en pleine agglomération lyonnaise ?
Voilà le genre de questions qui ont marqué le point de départ de la réflexion pour les élèves de 5e année du département Génie Civil et Urbanisme de l’INSA Lyon et ceux du Master 1 de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon. Les deux promotions ont planché ensemble sur ce projet durant tout un semestre, encadrés par vingt intervenants.
« C’est un exercice apprécié, et depuis longtemps » explique Christian Ghiaus, enseignant-chercheur à l’INSA Lyon et coordinateur de cette collaboration depuis 10 ans. « Ce projet est complexe, il met en œuvre les connaissances des élèves qui jusque là travaillaient sur des domaines bien séparés, et qui vont apprendre à traiter le global. C’est très réel. »
Située au-dessus du tunnel de la Croix-Rousse, cette école remplissait d’ailleurs tous les critères demandés pour mettre en place ce programme. « Nous proposons toujours de travailler sur un site en région Rhône-Alpes, recevant du public et posant des questionnements à une municipalité » ajoute Sidonie Joly, en charge de ce partenariat pour l’ENSAL depuis 3 ans. « Ce programme s’accompagne aussi d’une réflexion sur l’aménagement de l’espace public et le lien aves les équipements environnants » précise Sidonie Joly.
8 groupes d’étudiants INSA Lyon et ENSAL ont donc imaginé un projet architectural pour cette école. A la suite de ces travaux, une exposition a été montée et sera proposée au public :
Une présentation générale publique aura lieu à 18h pour clôturer la journée.