Clubelek

16 Ene
16/Ene/2019

Vie de campus

Ingénierie en milieu associatif : le pouvoir de la transmission

Depuis 1990, le Clubelek de l’INSA Lyon attire toutes les personnes ayant une appétence pour l’informatique et plus généralement la mécatronique*. Composée de quatre-vingt membres (insaliens, étudiants et professionnels), cette association propose un espace de création, de partage et d’apprentissage. Cette année, elle accueille un groupe de quatre collégiens, passionnés de robotique, grâce à l’ouverture d’esprit d’un élève-ingénieur passionné, Ziggy Vergne.

Afin de rendre plus accessible le monde de l’informatique, Ziggy Vergne, actuellement au département Informatique et membre du Clubelek, a eu l’idée de proposer des formations aux plus jeunes.

« Depuis toujours je suis passionné par l’électronique et l’informatique. Enfant, je passais mes après-midis à bricoler mon ordinateur, fabriquer des robots, démonter des appareils... Lorsque j’ai rencontré ce petit groupe de collégiens passionnés d’informatique à la fête du jeu de Meximieux, je suis revenu dix ans en arrière ! Je me suis rappelé ces longues heures à me former seul et j’ai eu envie de les aider à découvrir ce domaine plus facilement », explique Ziggy.

Il décide alors de leur proposer des sessions de formation de trois heures tous les samedis après-midi, hors vacances scolaires. À chaque cours, un nouveau concept est étudié : explication des grandeurs physiques (tension, intensité, résistance, puissance), programmation, branchement électronique, mécanique…  En plus de l’aspect technique, Ziggy aborde avec les jeunes toutes les problématiques liées à la robotique : règles de sécurité, licences, contraintes légales, coûts...

« Je m’investis beaucoup pour adapter mon discours à ces jeunes et capter leur attention. Nous sommes vraiment dans un cours interactif où nous favorisons l’échange. Avant chaque séance, je leur prépare un polycopié que je leur envoie pour qu’ils puissent avoir un support sur lequel s’appuyer avant de suivre le cours. J’ai été agréablement surpris quand j’ai vu ces supports imprimés et annotés par les élèves ! Ils sont vraiment passionnés et j’adore leur transmettre mes connaissances ! »

Depuis novembre, cinq cours ont déjà eu lieu et les élèves sont ravis. Au premier rendez-vous, le groupe d’élèves a conçu un « mini piano », ce qui lui a permis de comprendre le fonctionnement des boutons poussoirs et les bases du branchement. Dès le second cours, les collégiens ont découvert les servomoteurs.

« Dans la robotique, les servomoteurs sont très importants car ils permettent de réaliser un mouvement précis suite à une commande externe. Lever un bras, le bloquer dans une position définie, ou encore tourner une roue semblent être des actions simples, pourtant il y a des notions électroniques relativement complexes à maîtriser », souligne Ziggy.

La semaine d’après, l’élève-ingénieur leur a expliqué le principe physique des ondes et ultrasons.

« Cette fois-ci, j’ai choisi d’illustrer cette notion avec un robot équipé de capteurs lui permettant d’éviter les obstacles et de suivre des lignes au sol. Les élèves, passionnés de robotique, ont adoré pouvoir paramétrer le robot et comprendre son fonctionnement ! ».

Dernièrement, les collégiens ont appris à se servir de l’imprimante 3D de l’association et ont pu programmer, réglager et imprimer un emporte-pièce en forme du symbole pi (π). 

Pour les prochains cours, les collégiens découvriront Linux. Ils apprendront à utiliser le terminal qui leur permettra par exemple de lancer des programmes, créer des dossiers, redémarrer un ordinateur, et tout cela via une connexion sécurisée !

« Je suis fier de pouvoir accorder de mon temps à ces jeunes. J’aurais aimé qu’on me guide lorsque j’avais leur âge pour progresser plus vite et découvrir ce milieu. Ces cours vont leur apporter de solides connaissances pour l’avenir et, je l’espère, développer de véritables vocations ! »


 


Le local du Clubelek regorge de matériels mis à disposition des membres : multimètres, ordinateurs, microcontrôleurs, imprimantes 3D, scies, générateurs de tension… Chacun peut s’en servir pour développer des projets qui leurs tiennent à cœur. L’association est organisée actuellement en quatre pôles : 
▪️ Pôle haute tension : les membres ont eux-mêmes conçu une bobine Tesla qui leur permet de produire des arcs électriques dans l’air. Cette bobine a été modifiée récemment pour pouvoir jouer de la musique grâce à la dilatation de l’air lors de la production d’éclairs : démonstration en vidéo !
▪️ Pôle drone : tout nouveau dans l’association, ce pôle a pour vocation de construire et programmer un drone de A à Z ; 
▪️ Pôle handicap : comment la mécatronique peut venir en aide aux personnes handicapées ? En construisant des manettes leur permettant d’utiliser un ordinateur, en s'adaptant à leur handicap ! 
▪️ Pôle robot : l’objectif de ce pôle est de participer (et gagner) la coupe de France de robotique par la conception de robots qui affronteront des robots de la France
entière !

Pour en savoir plus sur le Clubelek

* La mécatronique englobe la mécanique, l’électronique, l’informatique et l’électricité de puissance.

 

 

Pour aller plus loin sur le sujet : 
Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 2 / Épisode 7 - 21 juillet 2022

Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 2 / Épisode 2 - 30 novembre 2021

Podcasts « Les cœurs audacieux » - Saison 2 / Épisode 3 - 9 février 2022

Información adicional

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11 Abr
11/Abr/2018

Formation

Benoit Renault : un parcours INSA sans concession

Filière internationale, vie associative, cycle d’ingénieur et section artistique… Benoit Renault, étudiant en 5e année du département Informatique, nous parle de son ambition et de ses valeurs. Cet étudiant enjoué, déterminé et engagé, revient sur son parcours, qu’il a mené sans concession à l’INSA Lyon. Interview d’un homme passionné.

Pouvez-vous nous raconter votre parcours avant l’INSA Lyon ?
J’ai fait un cursus relativement standard. Comme d’autres, j’ai intégré les classes européennes dès le collège. J’ai eu la chance de rencontrer des professeurs formidables pendant ma scolarité, qui m’ont beaucoup apporté, et je leur en suis très reconnaissant. Globalement, j’ai toujours eu des bonnes notes, et les sciences comme les arts m’ont toujours intéressé. Je me suis mis au chinois en dehors des cours sur un coup de tête en cinquième, et le courant est si bien passé que j’ai continué. 

Après ce parcours sans embûches, comment avez-vous vécu vos premières années à l’INSA Lyon ?
Dans l’idée de poursuivre le chinois, et peut-être une carrière à l’international, je me suis inscrit en ASINSA, la filière asiatique de l’INSA. Cela m’a non seulement permis de ne pas perdre mes bases, mais aussi de rencontrer bon nombre d’amis chinois. 
Dès mon second semestre en première année à l’INSA, j’ai rejoint le Clubelek, l’association de mécatronique. Avec 130 associations très actives, l’INSA a de quoi
être fier ! Après avoir pris mes marques, les membres du club m’ont confié la présidence du club pour ma 4e année en informatique, après quoi, ils l’ont renouvelée pour une vice-présidence l’année suivante, pour assurer une bonne passation après le mouvement que j’y ai induit. Je conseille à tous les étudiants de ne surtout pas hésiter à se lancer dans la vie associative, mais aussi de prendre le temps de connaître leur rythme avant de s’y investir.
C’est en fin de première année que je découvre la danse avec Delphine Savel, la responsable de la filière Danse-Études. Delphine, son humanité et sa force de caractère extraordinaire, m’ont poussé à intégrer cette filière en 2e année. Avec 2h de cours technique par semaine, 3h de projet, 2h de cours d’histoire de la danse et les 4 à 5 weekend dans l’année à hauteur de 10/15h, cela a été un fort engagement, récompensé par le tout nouveau diplôme art-études, dont j'ai été moi-même l'un des premiers diplômés. Il est bon de voir que notre école reconnaît notre travail et notre investissement.

Comment avez-vous réussi à concilier toutes vos activités ?
C’est difficile d’avoir du temps pour tout faire mais on finit toujours par en trouver. Pour moi, la première mission de l’étudiant est de s’épanouir, et pour cela, il doit impérativement en trouver le temps. Cependant, il n’est pas seul, et l’école doit l’aider à le trouver. J’ai obtenu quelques dispenses ponctuelles quand elles étaient nécessaires, je sais que certains de mes collègues ont pu bénéficier d’aménagements beaucoup plus conséquents et indispensables dans leur cursus. L’INSA s’est beaucoup construit sur les initiatives étudiantes, la vie associative et les filières artistiques comme internationales. Il faut soutenir les jeunes qui s’engagent et leur faciliter l’adaptation. Multiplier les activités ne m’a jamais empêché de garder des notes correctes et de partir à l’étranger. J’ai même pu créer des projets personnels en les mêlant avec mon cursus, comme la confection de mon costume lumineux, Ying (萤), qui veut dire luciole en chinois. D’abord, je l’ai fait en totale autonomie car c’était une idée que j’avais eu comme ça, et la version a déjà évolué 3 fois au gré de mes projets et rencontres.

Qu’avez-vous appris de ces expériences multiples ?
Elles ont renforcé l’importance d’autrui à mes yeux : sans les autres, je ne suis pas grand-chose, et tout ce que j’ai accompli, je n’aurais pu le faire seul. Pour le costume, par exemple, quelques membres du club sont venus m’aider pour les derniers jours de rush, et sans eux, je n’aurais jamais fini mon costume à temps ! Pour l’INSA, je n’aurais jamais tenu sans le soutien de ma famille et mes amis. Des exemples comme cela, j’en ai à la pelle ! Chaque personne importe, et il convient de traiter soi-même et autrui avec la plus grande honnêteté et bienveillance. Cela prend du temps, parfois des nuits bien courtes mais ça en vaut tellement la peine !
Enfin, ces expériences m’ont poussé à m’interroger, à me remettre en cause, et trouver de nouvelles réponses. Elles m’ont appris qu’il est normal, à tout moment, de s’interroger sur soi, ce que l’on veut faire plus tard, sur les autres, sur notre environnement... Et que c’est même le leitmotiv scientifique. Questionnons-nous !

 

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14 Feb
14/Feb/2018

Formation

Département Génie Électrique : deux étudiants font des étincelles !

Alexandre Siccardi et Louis Dassonville, tous deux en 4e année au Département Génie Électrique, ont récemment obtenu une bourse Jeune Talent de la Fondation INSA. Leur projet ? Une bobine Tesla entièrement réalisée à l’INSA, capable de produire des arcs électriques de 3,4 mètres de longueur.

« C’est d’abord un défi qu’on s’est lancé entre nous » explique Alexandre Siccardi. « Ce projet est né de l'envie de reproduire un des plus beaux spectacles de la nature : la foudre » complète son partenaire, Louis Dassonville.

Ces deux passionnés de bricolage ont rejoint l’INSA Lyon en 3e année, après un DUT en Génie Électrique et Informatique Industrielle. C’est au Clubelek, l’association de mécatronique de l’INSA, qu’a germé le projet, soutenu par le matériel et les moyens financiers apportés par l’association. Louis avait déjà réalisé une bobine de ce type dans le cadre de son DUT, Alexandre avait lui aussi fait des tentatives de son côté. Ensemble, ils ont décidé d’aller encore plus loin et de travailler sur un premier prototype de bobine Tesla.
Quelques mois plus tard, leur machine, permettant de générer des arcs électriques et un puissant champ électromagnétique, est présentée aux enseignants et élèves du département Génie Électrique ainsi qu’à l’exposition Japan Touch à Lyon.

« Construire cette bobine, inventée vers 1891, c’était un peu comme « marcher dans les pas de son inventeur, Nikola Tesla, avec l’envie de s’éclater pour le côté spectaculaire et dangereux des grands arcs électriques » confient Alexandre et Louis.

Un deuxième prototype plus performant en cours de réalisation
Mais les deux élèves-ingénieurs ne s’arrêtent pas là, et se lancent dans l’élaboration d’un deuxième prototype, encore plus puissant. Amélioré grâce aux technologies actuelles, cet appareil historique prend alors un aspect encore plus impressionnant. À tel point que les étudiants doivent désormais le tester à l’extérieur, en dehors des locaux du département, pour que les arcs électriques puissent se déployer sans danger.

Pour aller jusqu’au bout de leur projet, le duo se présente à la Fondation INSA Lyon qui accepte de les soutenir. La bourse récemment obtenue par les deux élèves va leur permettre de se procurer les condensateurs dont ils ont besoin pour terminer la bobine dès cette année. Ils pourront aussi la sécuriser grâce à des barrières spéciales qu’ils comptent bien, là encore, construire eux-mêmes. « Le but, maintenant, c’est de terminer la bobine et de la rendre entièrement fonctionnelle », déclare Alexandre, qui indique aussi qu’ils la mettront à disposition de leur département pour montrer les valeurs et les compétences de Génie Électrique et pour que les élèves, enseignants et membres du Clubelek, puissent en profiter.

Inspirer les futurs étudiants du département Génie Electrique
« Il ne faut pas avoir peur de la technique, elle n’est pas réservée aux techniciens ! Au contraire, un ingénieur doit savoir faire le lien entre théorie et technique. Nous voulons que notre bobine donne envie aux élèves du premier cycle de rejoindre le département GE, nous souhaitons leur montrer l’importance de la technique et ce qu’il est possible de faire avec les connaissances acquises en GE » s’exclame Alexandre, qui pense d’ailleurs s’orienter vers la recherche et le développement, pour pouvoir continuer à bricoler et inventer des objets, et surtout travailler en vivant de sa passion. Louis, quant à lui, réfléchit entre poursuivre des études ou entrer sur le marché du travail à sa sortie de l’INSA Lyon.

 

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