Sciences & Société
Soutenance de thèse : Neptune PRINCE
Soutenance d'une thèse de doctorat de l’Université de Lyon en cotutelle internationale entre l’Université Quisqueya (Port-au-Prince, Haïti) et l’INSA Lyon
Doctorant : Neptune PRINCE
Laboratoire INSA : Environnement ville société (EVS)
Ecole doctorale : ED483 : Sciences sociales
Cette thèse interroge la fabrication ainsi que les modalités d’habiter les bidonvilles en Haïti et dans les pays du Sud. Elle mobilise les « tactiques habitantes1», les jeux d’acteurs et les enjeux fonciers. Les données collectées dans le quartier de Canaan (terrain d’étude) ainsi que l’analyse du processus de bidonvilisation de la Région métropolitaine de Port-au-Prince ont permis de mettre en évidence ce que nous appelons « faire ville a posteriori ». En effet, si dans ces territoires, les populations s’installent spontanément, auto-construisent leurs habitats ; on constate dans les pays du Sud et également en Haïti qu’au bout d’un temps relativement long, il y a une forme de « normalisation », voire de reconnaissance a postériori de ces quartiers par les pouvoirs publics. Ce fut le cas du quartier de « Saint-Martin » en Haïti, créé en 1925 qui est devenu la ville de « Delmas » en 1982. A contrario, les villes planifiées sont conçues dans un processus inverse : maitrise foncière, aménagement de l’espace,
… et enfin installation des populations. Nous défendons la thèse de l’existence d’une inversion des modalités de « faire la ville » que nous désignons par « l’urbanisme inversé » correspondant à ce que nous avons observé tant en Haïti, qu’au Brésil et au Pérou. En outre, certains bidonvilles deviennent au bout de 30 à 40 ans soit des territoires intégrés à la politique de la ville au même titre que les villes planifiées ou des quartiers ou des « villes a posteriori ».
1 Cette expression est empruntée à De Certeau.
Informations complémentaires
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Salle Réunion 1 GCU (Villeurbanne)